Mézilles : 1.000 manifestants pour libérer 1.000 chiens.

Un millier de manifestants en colère ont défilé dans les rues d’Auxerre le samedi 8 septembre, sous le regard mi-étonné mi-complice des habitants. La manifestation fait écho à celle de l’année précédente et dénonce une nouvelle fois l’existence de l’élevage de Mézilles (Yonne).

Un millier de manifestants en colère ont défilé dans les rues d'Auxerre le samedi 8 septembre, sous le regard mi-étonné mi-complice des habitants. La manifestation fait écho à celle de l'année précédente et dénonce une nouvelle fois l'existence de l'élevage de Mézilles (Yonne).

Le Centre d'Elevage Des Souches (CEDS), un des plus grands élevages de chiens en France, existe depuis 1974. Plus de 1.000 chiens, principalement des Beagles, mais aussi des Goldens, sont élevés derrière ces murs pour être envoyés vers les laboratoires et destinés à l'expérimentation animale.

Cette année encore, nombreux sont ceux qui répondirent à l'appel du CCE²A, Collectif Contre l'Expérimentation et l'Exploitation Animale : la Fondation Brigitte Bardot, fidèle au poste, Animaux en péril, Peta France, la L214, Animavie, Combactive, Coalition anti-vivisection, etc et bien sûr Pro Anima. Au total, c'est un millier de manifestants, soit deux fois plus qu'en 2011, qui ont crié leur colère dans les rues d'Auxerre ce jour-là. Les manifestants italiens de Green Hill avaient fait le déplacement pour les soutenir et c'est avec une grande émotion qu'ils ont pris la tête du cortège. En Italie, les rassemblements étaient nombreux ce week-end là (Milan, Rome, Turin) pour pointer du doigt l'Ambassade de France.

Une fois devant la préfecture, M. le préfet de l'Yonne a accepté de recevoir une délégation de trois personnes, représentée par les portes parole du CCE²A, de la Fondation Brigitte Bardot et de Pro Anima. Ils ont pu lors de cette rencontre demander l'urgence de remplacer l'expérimentation animale, obsolète et cruelle, par des méthodes substitutives, qui existent et ont déjà fait leurs preuves. Ils lui ont également rappelé que la recherche sur animaux n'est en aucun cas extrapolable à l'homme.

La plupart des chiens élevés à Mézilles sont utilisés en thérapie génique. Cette dernière n'a connu, après plusieurs décennies de recherche et de nombreuses pertes animales, que peu de succès significatif. Pourquoi alors s'obstiner ? Une partie de la communauté scientifique elle-même admet aujourd'hui que de nombreux essais cliniques de thérapie génique ont été de lourds échecs. De nombreuses pistes découvertes sur l'animal restent inefficaces chez l'homme...

Des tests de sécurité de médicaments seront également effectués sur une partie des chiens. Les scandales sanitaires à répétition auraient dû depuis longtemps alerter les pouvoirs publics.


Combien d'autres encore leur en faudra-t-il avant d'en tirer leçon et de cesser une bonne fois pour toute les tests sur animaux ? D'autant plus qu'ils ne sont absolument pas fiables pour détecter les effets secondaires des médicaments ! Rien qu'en France, selon le Rapport des travaux de la mission sur le médiator et la pharmacovigilance, on estime à 150.000 le nombre d'hospitalisations annuelles liées à des accidents médicamenteux et effets indésirables. Pire encore, 35.000 décès chaque année, voire plus, seraient imputables aux médicaments. A rapprocher des 3959 morts sur la route en 2011, le chiffre paraît dérisoire, presque dix fois moins...

Sachant que les propriétaires du CEDS sont eux-mêmes issus de la filière pharmaceutique, il est évident qu'ils n'ont aucun intérêt à la disparition de l'expérimentation animale. Parmi les autres domaines d'utilisation des chiens, citons également la mise au point de vaccins, les programmes de recherche sur de graves maladies humaines, la chirurgie expérimentale, la mise au point de nouveaux biomatériaux, etc.

L'élevage de Mézilles fournit de nombreux laboratoires, en France mais aussi dans d'autres pays de l'Union Européenne.

La délégation a également demandé à effectuer des contrôles surprises sur cet élevage en partenariat avec des représentants d'associations de protection animale reconnues.

France 3 était présent sur les lieux et de nombreux articles parus dans l'Yonne Républicaine mentionnent l'événement. Dans un article paru le jour-même de la manifestation, l'éleveur du CEDS, M. Carré, et Pro Anima confrontent leur point de vue. Soulignons le propos final, outrageant et révoltant de M. Carré, selon qui « l'animal est au service de l'homme ». Mais la conscience d'un être humain ne doit-elle pas être au service de toutes les formes de vie ? Comme le disait déjà Victor Hugo, « la vivisection est un crime ».

Espérons que ces demandes remontent jusqu'aux pouvoirs publics et que « l'élevage de la honte » ferme ses portes une bonne fois pour toutes. Car en 2013, c'est peut-être plusieurs milliers de manifestants qui viendront à nouveau brandir le poing devant la préfecture de l'Yonne...

Finissons sur une note d'espoir avec ces propos admirables, énoncés par Albert Schweitzer : « Nous devons nous battre contre cet esprit de cruauté inconsciente avec lequel nous traitons les animaux. Ils souffrent autant que nous. La vraie humanité ne nous autorise pas à leur imposer une telle souffrance. C'est notre devoir de faire reconnaître ce fait au monde entier. Tant que nous n'étendons pas notre cercle de compassion à tous les êtres vivants, l'humanité ne trouvera pas la paix. »


Alison Piquet, pour Pro Anima.



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