Merci pour les 150 chats de Guadeloupe !

Nous avons été contactés par Véronique, la présidente de l’association L’Ile des 4 Pattes en Guadeloupe.

« C'est un GRAND cri de détresse que je lance pour les animaux de la rue à Basse-Terre. »

Déjà très compliquée, la situation est devenue dramatique en Guadeloupe pour les animaux, depuis le confinement.

Dans les DOM-TOM, la condition animale est déplorable. La Guadeloupe n’y échappe pas. Il n’y a aucune considération pour les animaux. Ils ne sont rien.

En danger en temps normal, leur vie est mise en péril depuis le début de cette crise sanitaire.

Après les chiens de la Martinique, de la Guyane, de Marie-Galante et aussi de l’Île Maurice pour lesquels vous vous êtes fortement mobilisés, c’est maintenant aux chats de Guadeloupe que nous devons venir en aide.

Là-bas, bien qu’ils soient plus discrets que les chiens, ils ne sont pas épargnés par la faim, les abandons, la maladie, l’errance.

L’association nourrit des chats libres et des chats errants sur une vingtaine de sites à Basse-Terre, dans des zones industrielles, sur des plages, sur des sites touristiques. Elle a pour but de stériliser et d’identifier les chats errants. Les moins sauvages sont placés en famille d’accueil en vue d’une adoption en métropole. Les autres, s’ils sont en bonne santé, sont relâchés sur des sites.

Des sauvetages annulés, une association saturée

Avec l’arrêt du fret aérien, il n’y a plus aucun sauvetage ni rapatriement en métropole.

Chaque mois, l’association organise le rapatriement d’environ 30 chats. Au total, ce sont déjà 60 chats qui auraient dû rejoindre l’autre côté de l’Atlantique pour une vie meilleure. Et il y a tous ceux qui devaient être rapatriés en mai…

L’association n’a pas de refuge. Elle travaille uniquement avec des familles d'accueil. Peu nombreuses, elles sont saturées. Ils sont 50 chats placés, en attente de rapatriement.

Parmi eux :

Cette belle siamoise que vous avez sauvé début mars suite au décès de son bienfaiteur, avec 29 autres chats. Ils étaient menacés d’euthanasie et d’empoisonnement par les voisins.  

Batman, sortie d'une zone industrielle dangereuse. 

Pennie et ses bébés, sortis d'une zone industrielle dans laquelle ils allaient se faire écraser par les engins. 

« Nous ne savons plus où les mettre ni comment les nourrir.

Les animaux que nous avons sauvés bébés grandissent et ils vont être en âge de se reproduire alors qu’ils ne sont ni stérilisées pour les femelles ni castrés pour les mâles. Cela devient problématique.

La reprise du trafic aérien n’aura lieu que le 12 juin.

Mais nous ne savons pas encore si les associations de métropole pourront accueillir des animaux dès cette période. »

Autant de places qui ne se libèrent pas pour le sauvetage d’autres chats.

Etant une des rares associations à recueillir des chats sur l’Ile, elle croule sous les appels à l’aide. Chaque jour, elle reçoit des signalements, les gens jettent les animaux aux poubelles, dans les bouches d'égout, sur les plages. Il y a des naissances sur les sites…

« Les autres associations s’occupent principalement des chiens donc dès qu’il y a un sauvetage de chats, c’est notre association qu’on appelle. Mais je ne peux plus. L’association est saturée en place, saturée financièrement. Ce n’est plus possible.

En attendant, nous n’avons pas d’autres choix que de les laisser errants, en proie aux dangers et à se reproduire.

Ils se reproduisent si vite… Le vétérinaire accepte de les stériliser pendant le confinement mais l’association n’a plus les moyens de le faire avec tous ces chats supplémentaires à charge faute de départ.

Et il y a les soins et opérations d’urgence à financer. »

C’est le cas de :

Hector, un chaton de 6 mois. Il souffre d’une malformation des yeux. Il n’a pas de paupière. Un rendez-vous est pris chez le vétérinaire pour l’opérer mais l’opération est couteuse.

Coco, malheureusement décédé. Il avait reçu des coups et il avait un problème neurologique. En plus de cela sa vessie était bloquée. Il est tombé dans le coma et n’a pas survécu.  

Et il y a de nombreux chats avec des problèmes de peau, avec la gale.  

Des centaines de chats affamés !

Depuis 10 ans qu’elle œuvre pour sauver les chats de Basse-Terre, Véronique n’avait jamais été confrontée à une telle situation.

« La vie s’est arrêtée avec cette pandémie mais la misère animale n’a jamais de répits.

Avant cette situation sanitaire, les chats errants parvenaient un minimum à se nourrir et à boire grâce aux touristes, aux restaurants, aux déchets trouvés dans les poubelles.

Aujourd’hui, il n’y a plus de touristes, les restaurants et hôtels sont fermés, les zones industrielles sont vides. Les chats n’ont ni nourriture ni eau.

Nous sommes à une période de fortes chaleurs et les animaux ont soif et se déshydratent.

Si nous sommes confinés eux non. »

Véronique et des bénévoles nourrissent chaque jour une centaine de chats sur une vingtaine de sites. Ce sont des kilos de croquettes qui sont distribués chaque jour.

Mais l’association n’a plus les fonds pour les nourrir.

« Nous n'arrivons plus à les nourrir, ils sont des centaines à attendre de la nourriture chaque jour et nous devons limiter nos déplacements afin de pouvoir justifier nos sorties.

Je me demande ce que certains vont devenir avec la chaleur et la déshydratation. Combien d’entre eux vont agoniser ? Je préfère ne pas y penser.»

Confinés, tout est à l’arrêt…sauf la fourrière !

« Le préfet de Guadeloupe a signé un décret autorisant les déplacements de la fourrière pour un ramassage massif sous prétexte qu’il y a de nombreux chiens et chats errants sur les routes pouvant causer des accidents et qu’il ne faut pas engorger les hôpitaux pour laisser la place aux malades du COVID-19. Nous savons que cette fourrière privée euthanasie. Combien ? En petit nombre ? En masse ? Personne ne le sait. Mais nous voyons peu d’animaux en ressortir… »

« Nous ne pouvons plus… »

Faute de rapatriement, l’association se retrouve avec un nombre plus important de chats à nourrir, à soigner, à stériliser. Des frais supplémentaires non prévus par l’association alors que les dons sont à l’arrêt faute d’adoption.

Les membres financent sur leurs fonds personnels mais ils ne suffisent plus.

D’autant plus que, travailleuse indépendante, Véronique ne peut plus exercer son activité pendant le confinement. Elle ne perçoit donc plus de revenus.

L’association recevait des dons de croquettes et de pâtés des fournisseurs qui leur donnaient leurs invendus. Mais, avec la situation actuelle, ils n’ont plus d’invendus.

Pourtant tous ces chats ont besoin d’être nourris, soignés et stérilisés.

« Que pouvons-nous faire ? A part avoir recours au soutien des clicoeurs. Nous avons bien tenté de lancer des collectes sur d’autres sites mais cela ne fonctionne pas. »

2 900 euros au total sont nécessaires !

Vos dons et appels du cœur permettront à l’association d’acheter à manger pour les 50 chats placés en famille d’accueil et pour la centaine de chats libres et errants, et de les aider à financer les stérilisations.  

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