« Depuis quelques mois, nous avons reçu très peu de dons et nous avons été obligées à plusieurs reprises de passer des commandes de croquettes, litières et pâtées sur nos fonds personnels...
Nous ne sommes que deux à nous occuper de 92 chats, sans aucun emploi fixe, ni subventions, ni adhérents, ni parrainage, et sans plus aucune possibilité d’effectuer des événements pour collecter des dons. »
Cela sera-t-il possible cette année ? Malheureusement, la situation sanitaire ne semble pas pouvoir le permettre, pour le moment.
Plutôt que de mettre en avant les chats de l’association Les Sans-Abri à 4 Pattes, nous souhaitions avant tout vous parler de leurs fondatrices, deux sœurs qui s’occupent 24h/24 et 7jours/7 des chats.
Elles s’appellent Luana et Simona.
Leur amour des chats et cette association est une histoire de famille pour ces deux sœurs d’origine italienne.
Avant, elles vivaient dans le département de l’Allier. Elles étaient bénévoles dans des associations et familles d’accueil.
C’est là-bas qu’elles ont commencé à recueillir des chats. Là-bas qu’elles ont rencontré des cas de maltraitances, des chats et des chatons décapités, des chatons jetés dans les poubelles, des chats très maigres, en mauvais état.
Un lieu où les chats ne sont pas toujours les bienvenus.
Comme Willow.
Lui n’a pas été décapité mais ce chat errant a été trouvé avec sa queue coupée volontairement avec un objet tranchant, comme l'a confirmé le vétérinaire.
Il a d'ailleurs des problèmes de sensibilité pour faire ses besoins, suite à cette mutilation d'une grande cruauté.
Il fait souvent des cauchemars et se réveil en ayant uriné sur lui-même.
Pauvre Willow…
Capturé, et castré, Willow est maintenant résident de l'association depuis 2 ans. « Avec beaucoup de patience et d’amour, Willow a fait des progrès, mais il reste méfiant vis-à-vis de l'humain. Craintif, il accepte juste quelques petites caresses et quelques bisous depuis peu. »
Au fil des années, Luna et Simona ont recueilli 30 chats
Afin d’en accueillir d’autres dans de meilleures conditions et dans plus d’espace, elles ont déménagé. « Nous cherchions une maison isolée avec un terrain et peu de voisin. Nous avons fini par trouver la maison idéale dans le Puy-de-Dôme.
Ici, malheureusement comme partout, nous rencontrons des cas de maltraitances, mais pas les mêmes que dans l’Allier.
Ici ce sont les chasseurs. Ils tuent les chats présents sur leur terrain de chasse de peur qu’ils ne fassent fuir le petit gibier.
Il y a aussi des empoisonnements avec du liquide de refroidissement. »
Aujourd’hui, avec 92 chats, l’association qui s’organise comme un refuge est à sa capacité maximale.
« Nous avons des bénévoles qui, heureusement, nous aident. »
Mais, pour le quotidien, c’est Luana et Simona qui s’en chargent. Tout est organisé, aménagé et adapté pour les chats.
Ils disposent d’une salle de vie avec les jeux, les gamelles d’eau et de nourriture.
D’une salle dédiée aux litières.
D’une salle avec les couchages.
Et d’une infirmerie qui sert également de salle de quarantaine et qui permet d’isoler les nouveaux arrivants pendant 15 jours avant de s’assurer qu’ils soient en bonne santé et qu’ils ne risquent pas de propager de maladies ou de virus.
Ils disposent également d’un espace extérieur entièrement clôturé. « Ce sont nos résidents, ils vivent avec nous ou plutôt nous vivons avec eux. »
Avec 92 chats, leurs journées sont bien remplies.
Longues et fatiguantes, elles débutent entre 6h30 et 7h du matin pour se terminer, au plus tôt, à minuit.
« Nos journées commencent par un temps de câlins, puis le changement des gamelles, la distribution de nourriture, le changement des 45 litières qui prend énormément de temps, les soins.
En ce moment nous avons beaucoup de chats atteints de coryza que nous devons traiter.
Comme Munche et Helios.
Puis nous nourrissons les chats qui ne peuvent s’alimenter seuls. »
Et l’après-midi laisse place aux moments de jeux auxquels elles accordent une grande importance.
« Cela a un impact positif sur leur santé, sur leur motricité et sur leur sociabilisation. »
Puis le ménage, le nettoyage des couchages, des sols, puis à nouveau le nettoyage des litières.
« Cela est fondamental d’autant plus avec beaucoup de chats car les maladies s’attrapent souvent par les excréments. »
Après, elles se dédient à l’administratif, à la gestion des appels, aux signalements, aux visites et au suivi des adoptions. « Pour nous, le suivi est primordial, avant, pendant et même 5 ans ou 10 ans après leur adoption. Nous effectuons des adoptions responsables. La communication et notre disponibilité sont importantes pour une adoption réussie. Nous accordons beaucoup de temps à cela. »
Mais la journée n’est pas finie. Le soir, il y a les traitements, les soins pour certains puis tous se couchent quand les lumières s’éteignent.
Et tout cela, « sur un fond de musique classique du lever jusqu’au coucher. »
Luana et Simona font tout pour leur bien-être, pour leur harmonie. « Ici c’est l’amour avec un grand A. »
Dans ce havre de paix, les chats y arrivent principalement suite à des signalements, des chats errants, des chats blessés, des abandons pour tout type de raison, des maltraitances. « Nous ne trappons pas faute de temps. »
Jolie, 14 ans.
Elle a été recueillie par l'association en juillet 2020, alors que sa maitresse venait d'être hospitalisée et elle ne pouvait plus s'en occuper.
« Nous n'allions pas laisser Jolie dans la rue notamment à son âge. »
Sur les 92 chats, seulement une quinzaine sont adoptables.
Emeraude en fait partie.
Elle a été sauvée de la noyade in extremis dans un déversoir à eau de pluie. <br > Les autres sont trop timides, trop peureux ou beaucoup trop sauvages pour être adoptés. Alors ils seront à vie à la charge de l’association. <br > Comme Noughette.
Elle vivait au milieu des poubelles... Déjà deux ans qu’elle vit à l’association et elle est toujours sauvage.
Ou Sarabi.
Il vivait sur une aire d'autoroute. Un an après, il reste toujours très sauvage.
Cette sérénité et cette énergie qui se dégagent de cette association et surtout de ses deux fondatrices et bienfaitrices sont mises à mal financièrement.
L’énergie et la bonne volonté ne suffisent plus.
Comme pour de nombreuses associations, le COVID a mis à mal les finances de l’association.
Malgré leur engagement, leur investissement et leur amour, elles se retrouvent totalement démunies d’autant plus qu’aucune d’elle n’a d’emploi fixe.
Simona est comportementaliste. « Avant j’étais auto entrepreneuse mais peu de personnes font appel à un comportementaliste. Ils appellent plutôt un éducateur en cas de problème. Parfois, le vétérinaire donne des conseils ou effectue des formations sur le comportement animal. »
Alors Simona a arrêté. Elle met pleinement ses compétences et son savoir bénévolement au service de l’association.
Celui lui permet de mettre en place de nombreux outils, des fiches conseils, etc, à destination des adoptants pour une adoption heureuse et une harmonie entre l’adoptant et l’animal.
Aujourd’hui, sans subvention, sans possibilité d’organiser des brocantes et autres événements en raison du COVID, sans adhérents ni parrains et marraines, faute de temps pour mettre cela en place, elles ne peuvent plus acheter de nourriture pour eux.
« En plus, la scierie qui nous fournit gratuitement la sciure de bois pour les litières ne travaille pas depuis octobre 2020 et donc nous devons ajouter 400 litres de litières par mois à nos dépenses. »
Les dernières commandes de croquettes et de litières ont été passées sur leurs fonds personnels car elles n’ont plus la capacité sur les fonds de l’association.
« Heureusement, nous n’avons que peu de dépenses pour nous-même mais à force des financer les dernières commandes de croquettes et litières, nous n’avons plus rien personnellement.
Nous avons quelques donateurs surtout ponctuellement. Malgré leur aide précieuse cela ne suffit malheureusement pas. »
Aujourd’hui, la priorité de Luana et de Simona est de pouvoir nourrir leurs protégés leurs prochains mois.
Aujourd’hui, leur crainte est que nous ne les aidions pas car nous sommes leur dernier espoir !
« Sans cette collecte, la situation deviendra très délicate. Nous ne saurons pas comment faire pour les nourrir. Ni pour leur acheter la litière. »
« Nous avons vraiment besoin de votre aide pour tenir, pour qu’ils tiennent ! »
N’ayez crainte Luana et Simona, nous vous aiderons !
2 600 euros sont nécessaires pour cela.
Vos dons et appels du cœur permettront à l’association de financer 3 mois de nourriture et de litière pour les 92 chats de l’association.
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ASSOCIATION LES SANS-ABRI A 4 PATTES :Association à but non lucratif pour la cause animale, reconnue d’intérêt général. L’association Les Sans-Abri à 4 Pattes est basée sur le bénévolat et ne bénéficie d’aucune subvention. Elle est déclarée d’intérêt général. Afin de poursuivre ses actions, elle a besoin de votre soutien financier. Grâce à votre aide, qui accompagne notre énergie et notre implication, nous...➤ En savoir plus
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Pourtant comportementaliste cela devrait pour ts les animaux, attirer bien des gens car les problèmes sont nombreux ,peut-être des associations et refuges et spa peuvent savoir qui sont leurs adoptants qui rencontreront des problèmes
AnimauxMerci pour les 92 chats de Luana et Simona !
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