Cher clicoeur,
Comme vous le savez déjà certainement, le monde des courses est un univers impitoyable où seuls les résultats et la rentabilité comptent.
En Angleterre, les courses de lévriers sont une institution et un business juteux où les paris engrangent des millions d’euros. La preuve, les paris sur les courses de lévriers rapportent plus que les paris sur le football.
Entraîneurs et bookmakers n’ont donc aucun intérêt à ce que l’élevage et les courses s’arrêtent de sitôt. D’ailleurs, les entraîneurs ont bien souvent la double casquette d’éleveurs.
Ils font se reproduire les femelles greyhounds sans relâche pour créer des générations de champions de course. Dès l’âge de 18 mois, les chiens sont mis sur les « tracks », et gare à ceux qui ne font pas leur chrono ou qui se blessent.
Les chiens vont être usés jusqu’à la corde, ils vont courir parfois même blessés, bien souvent dopés aux stéroïdes, aux anabolisants, et quelquefois à la cocaïne.
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Avec le temps, les entraîneurs savent repérer quel chien sera un mauvais coureur. Inutile alors de prendre la peine de l’entraîner, il est mis de côté et voué à un triste sort.
Laissés à l’abandon, maltraités et grandement négligés, ces chiens finissent par mourir ou sont envoyés à la vivisection.
Comme les lévriers de course ne sont pas considérés comme des animaux de compagnie, ils peuvent être revendus à la science pour la recherche.
Mais ce n’est pas tout…
Leur peau peut servir à fabriquer… des tambourins !
« Bien sûr, précise Catherine, jamais il n'est précisé "peau de greyhound" sur les étiquettes.
Il semblerait que l'imagination de certains n'ait plus aucune borne quand il s'agit de tirer des revenus de l'élevage des Lévriers Irlandais.
On apprend à présent par le directeur d'un des plus importants magasins d'instruments traditionnel de musique Irlandais qu'une partie de la production des tambourins appelés "bodhrans" vendus dans le pays, ou à l'exportation, sont fabriqués à partir de peaux de Greyhounds. Ce dernier a insisté sur le fait que cette pratique est répandue et que tous les magasins proposant ce type d'article sont concernés.
Le gros de la production, destiné aux touristes, provient de pays comme le Pakistan où les sites de production ont été déplacés pour des raisons de réductions de coûts.
Quel innommable business se cache encore derrière cette filière d'exploitation des Greyhounds ?
L'avis d'un expert en peau, fabricant de tambourin fait froid dans le dos : "J'ai tout essayé, la chèvre, le cerf, le veau, l'âne, le Lévrier... Le son du Lévrier est beau. Il a une basse fantastique, peut-être parce que la peau n'a aucun pore et qu'elle est plus dense que celle de la chèvre". »
Catherine, présidente de l’association, Lévriers en Détresse, qui lutte pour la défense des lévriers et qui connait bien le cas de l’Angleterre, nous explique : « Les chiens qui ne sont pas bons à la course n’ont pas beaucoup d’options. La pandémie a terriblement atteint le Royaume-Uni, dont l'Irlande du Nord fait partie, et le nombre de greyhounds rejetés a atteint des sommets. Nous sommes désespérées, mes amies Anglaises et moi.
Les laboratoires en rachètent des milliers. D'autres sont vendus par des Irlandais pour alimenter le marché de la viande en Chine, en Asie. D'autres sont abattus pour quelques livres ou euros.
Les greyhounds de l'industrie des courses ne sont protégés par aucune loi, contrairement aux animaux de compagnie. Ce sont des animaux de rentes, corvéables à souhait, drogués, maltraités, jetés comme des kleenex ! »
Les éleveurs qui ont entre 200 et 500 chiens, les font vivre dans des conditions lamentables. En partenariat avec des activistes et bénévoles sur place, son association sauve des chiens rescapés de ce circuit où la mort est souvent à la ligne d’arrivée.
Aujourd’hui, nous avons la possibilité de sauver 6 de ces greyhounds, qui proviennent d’éleveurs qui les traitaient comme des moins que rien. Plus bons aux courses ou inaptes, ils étaient en route vers la mort.
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Après âpres négociations, Maddy, Johno, Laddie, Fury, Belle et Molly ont pu être « exfiltrés » de chez leurs bourreaux. Ils vivaient dans des boxes, derrière des barreaux, avec des muselières sur la gueule.
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Les 6 chiens se trouvent dans un état lamentable. Maigres, sous-alimentés, ils ont les griffes longues et les pattes très abimées.
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Leurs dents font peine à voir également et ils sont remplis de parasites.
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Ils vivaient enfermés dans des cages, sans amour, sans dignité et sans espoir.
Maddy, Molly, Johny, Laddie, Belle et Fury sont actuellement dans un refuge partenaire de l’association Lévriers en Détresse, en Angleterre. Ces chiens âgés de 2 ans à 4 ans ont reçu les premiers soins, mais doivent rapidement venir en France pour des soins approfondis.
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La France est aussi et surtout leur seule chance de trouver une famille, car en Angleterre, le greyhound ne sert qu’aux courses.
Catherine souhaite leur offrir cette chance en les faisant traverser la Manche et les mettant à l’abri au sein de son refuge le Jardin des Lévriers.
« Le Jardin des Lévriers, un espace d’accueil pour les greyhounds d’Angleterre mais aussi pour les lévriers de France abandonnés ou confiés à l’association, accueille dès à présent des greyhounds des cynodromes anglais.
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C'est un havre de sérénité, une oasis de paix où nous prenons soin de façon individualisée de chaque lévrier avant son adoption. Etant très peu nombreux les lévriers s’apaisent. Moins stressés, découvrant une attention quotidienne à leur bien-être, des moments privilégiés de tendresse, les greyhounds se préparent harmonieusement pour leur vie en famille.
Géré de façon la plus écologique possible, le Jardin des Lévriers se veut un exemple de respect de la nature »
Aussitôt arrivés en France, Molly, Johno, Laddie, Belle, Fury et Maddy seront tous vus par le vétérinaire pour un check-up.
Ensuite, ils devront tous être stérilisés et recevoir des soins dentaires.
Malheureusement, Catherine ne dispose pas des fonds nécessaires pour financer le transport des 6 chiens, ainsi que leurs frais vétérinaires.
Elle explique : « Nous possédons un camion et j’ai fait le trajet plus d’une fois en Angleterre. Mais aujourd’hui, à mon âge, ce n’est plus envisageable. Je ne peux plus prendre la route en camion. Et avec la crise sanitaire, les règles de déplacement sont encore plus strictes. Je suis effondrée. Me battre depuis tant d'années et toujours revivre des drames insupportables. »
Il faut donc financer leur transport par Eurotunnel avec un professionnel qui les amènera jusqu’à Calais. Ensuite, le camion de l’association les conduira de Calais jusqu’au refuge à La Charité-sur-Loire.
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Les 6 chiens recevront enfin les soins dont ils ont tant manqué et pourront se reposer. Après un temps d’adaptation, ils seront proposés à l’adoption.
A l’association, les adoptants sont choisis avec soin pour offrir le meilleur confort à ces chiens qui n’ont connu que la misère.
Mais pour qu’ils goûtent à une vie saine, sans violence ni exploitation, il faut déjà les faire venir en France. Leur transport pourrait avoir lieu le 9 juillet.
Sans votre aide, leur arrivée n’est pas possible. Catherine compte sur vous chers clicoeurs, pour sauver ces 6 greyhounds.
Ensemble, nous allons y arriver.
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4 250 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur permettront de financer leur transport et les soins vétérinaires à l’arrivée.
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