Ce chat n’a pas de prénom. On ne sait pas son âge non plus. Nous l’appellerons donc Petit Cœur !
Par contre, ce que l’on sait. C’est que cet animal souffre. Enormément.
C’est Katia, la présidente de l’association L’Espoir pour une Nouvelle Vie qui l’a recueilli.
Aperçu plusieurs fois sur un site de nourrissage, non loin de l’association de Katia, ce petit chat était déjà dans un état critique. Il a disparu pendant un petit moment avant de refaire surface. Katia a essayé de l’approcher et de le trapper pour le soigner, mais impossible… Petit Cœur ne se laisse pas approcher.
Sauvage, craintif, mais surtout très agressif, Katia met un plan en place pour tenter de le sauver…
Les cages habituellement utilisées dans le trappage de chats étant inefficaces, elle décide d’utiliser une cage de transport pour chiens, taille XXL.
Reste encore à faire entrer Petit Cœur dedans… Dans un état lamentable, le chat est affamé. Il est amaigri plus que de raison. Katia décide alors de faire un chemin balisé. Elle utilise des boulettes de viande qu'elle place les unes à la suite des autres. Elle choisit délibérément de ne pas en mettre à l’entrée de la cage. Elle laisse le reste des boulettes tout au fond de la caisse. Il faut que le chat puisse y entrer complétement. D’abord alerte, Petit Cœur pose une patte puis ressort immédiatement, apeuré par cette « chose » inhabituelle.
Affamé, il décidera tout de même d’y entrer. Le temps pour Katia de se jeter sur la cage. Heureusement pour elle, elle aura eu le temps de retirer ses doigts de la grille. Petit Cœur, terrorisé s’est jeté sur la grille, toutes griffes sorties. Il ne faudra pas moins de 45 minutes à Katia pour l'attraper.
« Lors du transport, Petit Cœur a hurlé. Je n’ai jamais vu un chat aussi agressif, et pourtant, j’en ai fait pas mal des sauvetages dans ma vie. Cela m’a bouleversé »
Direction le vétérinaire. Lorsque ce dernier tente d’ouvrir la cage, Petit Cœur lui saute au visage. Plus de peur que de mal … Mais ce petit chat est tellement stressé…
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« Cela aurait pu mal finir, vu le comportement du chat, on a évité la catastrophe »
Le chat devient fou, il saute, retourne la salle de consultation. Effrayé et paniqué, il miaule de douleur. Katia et le vétérinaire tentent de l’immobiliser mais impossible.
Ils finissent par jeter une épaisse serviette sur le chat pour qu’il se tienne tranquille. Ils n’ont pas d’autres choix que de placer Petit Cœur dans une cage de contention. Il faut qu’ils puissent le soigner.
Ils réussissent tant bien que mal à lui donner un antibiotique ainsi qu’un anti-inflammatoire. C’est tout. Pas plus…
Petit Cœur a besoin d’une intervention chirurgicale d’urgence. Son nez, sa bouche ainsi que sa gencive sont fortement nécrosés.
Mais le plus important, c’est son œil ainsi que sa paupière.
Il est complètement crevé : il continue de souffrir le martyre. Il a besoin d’énucléation, c’est-à-dire le retrait de l’œil et si besoin, la fermeture définitive de la paupière…
Seulement voilà, l’Association est en danger elle aussi. Elle est dans l’incapacité de régler les dettes vétérinaires en cours…
Le cabinet vétérinaire refuse de faire quoi que ce soit. Pas de soins : ni identification, ni castrations, ni rien du tout. Seulement une injection d’antibiotique et un anti-inflammatoire.
Aujourd’hui, Petit Cœur est toujours dans la clinique vétérinaire, sans soins. Il attend… Son état se dégrade de plus au plus. Si rien n’est fait, sa vie prendra fin.
Aujourd’hui, Katia fait appel à nous… Il faut sauver Petit Cœur. Il souffre tellement.
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