***** Des nouvelles de Maya et de ses 15 équidés 10 01 22 *****
Grâce à la collecte et à votre générosité, Maya a couru achetrer du foin pour ses 15 équidés qui sont déjà en train de se régaler.
Et, en fin de journée, elle se rendra chez le vétérinaire pour solder ses factures les plus urgentes. Nous vous transmettons le message de Maya : « C’est une grande bouffée d'oxygène et de courage renouvelé pour moi grâce à vous !
Et du courage, je vais en avoir besoin car notre beau Pavot à qui j'ai enfin pu faire faire son endoscopie - à la base pour une suspicion d'ulcère - s'est vu finalement diagnostiquer une tumeur à l'estomac.
Il n’y a pas grand-chose à faire, c'est inopérable, il n’y a pas de traitement. Je peux juste changer son alimentation pour des aliments qu'il pourra digérer très facilement et donc profiter des apports au maximum. Et être forte pour qu'il ne ressente pas ma tristesse. Garder le moral et la joie de vivre sera le seul traitement efficace pour lui. Grâce à vous, aujourd'hui, un voile s'est levé. Il ne me reste plus qu'à rassembler mes forces et continuer à me battre pour lui, pour eux.
Alors, encore un énorme merci ! »
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« Je suis épuisée, vidée, découragée. Cette année a été interminable, et noire. Je sais plus comment continuer à avancer et me battre pour eux. » Nous avons longuement échangé avec la pauvre Maya, la présidente et fondatrice de l’association Les Crinières de Salherm, située en Haute-Garonne, entre Tarbes et Toulouse. Aujourd’hui, comme vous pourrez vous en rendre compte, la pauvre Maya est au bout du rouleau…
Bonjour Maya, racontez-nous comment les Crinières de Salherm ont vu le jour.
Tout a commencé avec ce cheval. Nostradamus. C’est mon tout premier cheval. C’était un poulain de 10 mois. Le jour où j’ai croisé son regard, j’ai su. Il était destiné à finir en foire et dans un état catastrophique. J’ai tout mis en œuvre pour le sauver. 3 jours plus tard, il était chez moi. Il m’a sauvé la vie. Littéralement. C’est grâce à son amour inconditionnel et sa sensibilité que j’ai pu vaincre ma dépression. Alors, le jour où il a eu besoin de moi, je n’ai pas réfléchi, j’ai foncé.
Où vous êtes-vous installés aujourd'hui ?
Nous sommes entre Tarbes et Toulouse. Après avoir déménagé pour une maison plus grande, je suis tombée sur une ferme avec 20 hectares de terrain. Je me suis dit : c’est ici que veux créer mon refuge. Les crinières de Salherm sont nées.
Vous avez de l’aide ?
Pour être honnête, rien n’a été facile. Nous n’avions que très peu de bénévoles et jusqu’à 20 chevaux à entretenir quasiment seule… C’est bien sûr sans compter les accidents, les maladies, la maltraitance dont j’ai été témoin au quotidien.
Ma famille me soutient comme elle peut. Elle m’aide avec la construction des abris et des boxes pour y accueillir les chevaux les plus fragiles. Ils vont jusqu’à me prêter de l’argent pour que je puisse acheter du foin.
Même si j’essaye de faire tourner l’association au mieux avec des portes ouvertes, des loteries, des vides-sellerie, je n’arrive plus à voir le bout du tunnel.
« J’ai travaillé pour un agriculteur pendant 3 semaines, en échange de foin »
La situation semble critique … Comment vous sentez vous aujourd’hui ?
Je suis épuisée, moralement comme physiquement. Je porte tout à bout de bras mais je dois me rendre à l’évidence, je ne peux plus continuer comme ça, j’y laisserai bien plus que des plumes…
Mes protégés ont eu problème sur problème et je ne compte pas les occlusions œsophagiennes…
Il a fallu repenser l’alimentation générale des loulous.
Lors des derniers sauvetages, les chevaux sont arrivés dans un état pitoyable…
Comment faites-vous pour la nourriture ?
Pour l’hiver, généralement, je m’en occupe l’été. D’habitude, je réserve d’une année sur l’autre pour être sûre que mes protégés aient de quoi se nourrir l’hiver. Mon fournisseur est un vieux papi super !
Mais cette année, au lieu d’être accueilli par mon ami, il y avait deux jeunes hommes. Je suis effondrée, mon fournisseur et ami est décédé.
Mais les héritiers ne veulent pas me croire, leur père ne leur a laissé aucune information allant dans ce sens. Aucun foin ne sortira de chez eux. Trois jours que je me bats pour essayer de leur faire entendre raison. Malgré les témoignages des voisins, les messages échangés rien n'y fait…
Ces héritiers refusent de me croire… Selon eux, aucune ne trace de mon paiement, aucun foin ne sortira de chez eux… Je viens de perdre 800 euros.
Mais surtout pas de foin pour mes protégés cet hiver. Je n'ai plus les moyens personnellement de ressortir une telle somme sans mettre en péril notre famille et l'association. Je ne sais plus vers qui me tourner.
Sans foin comment faire vivre mes protégés ?
Mais ce n’est pas tout, mes installations ont été détruites…
Ses installations ravagées par une chasse en meute Que s’est-il passé ?
Il y a quelques temps, j’ai entendu des aboiements de chiens et un raffut pas possible… de grandes galopades.
Lorsque je suis sortie de chez moi, j’ai eu une vision d’horreur…
Une meute de chiens courant après des sangliers, qui traversent mes champs. Mes chevaux, en panique ont tout cassé. J’ai même été renversée, et me suis retrouvée dans la boue. Maintenant, Il n’y a plus aucune séparation, tous les chevaux sont mélangés. J’ai heureusement réussi à attraper les plus fragiles pour les mettre à l’abri en box.
Comme si ma situation n’était pas assez compliquée, je me retrouve avec plus de 2 kilomètres de clôture à refaire.
Mais surtout ce qui m'use le plus depuis 6 mois c'est que je ne peux plus répondre aux nombreuses demandes de prises en charge. J'en suis réduite à faire survivre mes protégés. »
« A chaque fois que je résous un souci, c’en est un autre qui me tombe dessus. »
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Baltic est un cheval de course de 10 ans.
Blessé en course et victime de ce milieu impitoyable, il était bien mal en point.
Quand il est arrivé à l’association, il était amaigri et craintif. Aujourd’hui, le pauvre garde une profonde peur d’être affamé, il se jette donc, à chaque fois, sur sa nourriture.
Le pauvre reste tellement stressé…
C’est malheureusement ce qui lui a causé 3 occlusions œsophagiques en 2 mois, bien qu’il suive un régime alimentaire spécifique.
Il est sous surveillance quotidienne. Baltic a de gros risques de faire des fourbures, sans parler des boiteries hiératiques.
Elles sont dues au fait qu’il a probablement subi des injections directement dans le tendon.
Le monde de la course laisse rarement le choix au cheval, il a fallu cacher son arthrose naissante, il avait alors 5 ans…
Gamine
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