« Le jour de Noël, nous n’irons pas à le messe. On ira s’occuper des chats. C’est un jour spécial, alors ils n’auront pas un, mais deux repas chauds ! On va leur préparer du riz, avec de la crème, et du poulet ! » En cette période si compliquée pour tout le monde, nous avons voulu prendre des nouvelles de Marcel et d’Evelyne.
Ceux qui les connaissent déjà le savent bien, ils font un travail extraordinaire dans le Gard, près d’Alès, pour les chats.
Les années passent, les problèmes de santé continuent, mais ils sont toujours là.
Ils ont des enfants, des petits-enfants, et même des arrière-petits-enfants ! Non, ce n’est pas pour ça qu’ils sont différents des autres.
Mais ce 25 décembre au petit matin, ce n’est pas avec leur famille qu’ils sont.
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A l’heure où tant de personnes sont en train d’ouvrir leurs cadeaux au pied du sapin, eux, ils sont dans la rue, en train de nourrir environ 250 chats errants de la ville d’Alès et des environs, malgré leur âge avancé, malgré la fatigue, malgré le froid. Ils sont dans la rue, avec les chats, comme chaque jour de l’année.
« Mais Noël, ça doit être un jour à part aussi pour les chats, il n’y a pas de raison ! » Nous raconte Marcel plein d’entrain.
« Alors, on leur prépare un repas spécial : du vrai poulet, mélangé avec du riz, et de la crème ! On va même chauffer les plats qu’on va leur apporter. Ils vont se régaler ! »
Ce sont ainsi près de 250 chats qui vont pouvoir réveillonner, ce 25 décembre grâce à Evelyne et Marcel. Mais aussi grâce à Rosemay, qui les aide désormais.
Ils ont le droit à un vrai repas de réveillon !
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Car, bien évidemment, il n’y a aucune raison que ces chats ne puissent manger que le jour de Noël !
C’est bien chaque matin, chaque jour de l’année, qu’Evelyne et Marcel se lèvent, à 4h30, pour aller nourrir les chats d’Alès et des villes autour. « A cette heure-là, il n’y a personne dans les rues, pas de voiture non plus. C’est plus facile »
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Ils font preuve d’une dévotion rare. Ils veulent le meilleur pour eux, tout simplement.
« On charge 50 kilos de nourriture tous les matins dans notre C3, pleine à craquer. On leur prépare de la pâté, mélangée avec des pâtes ou du riz. On met tout ça dans des petits récipients en plastique. On fait ça pour pouvoir les chauffer aux micro-ondes, avant de partir. Comme ça les chats peuvent manger un peu chaud quand on arrive. Ça leur fait du bien, surtout en hiver. On dépose les plats dans environ 35 lieux de nourrissage différents. Et une heure après, on repasse dans chaque lieu, pour récupérer les récipients. On retourne chez nous, on les lave, et on les réutilise le lendemain. On fait ça chaque jour »
Ca fait plus de trente ans que Marcel sauve des animaux. Avant, il était chauffeur routier.
« Quand je m’arrêtais sur les aires de repos, il y avait plein de chats et j’ai commencé à leur donner à manger »
Aujourd’hui, Evelyne et Rosemay se rendent une fois par semaine sur les aires de repos des autoroutes. Marcel ne peut plus, à cause de ses problèmes de santé.
Cette année 2021 a été particulièrement éprouvante.. Et ce n’est pas fini.
Marcel nous raconte qu’il y a quelques jours, on leur « balançait » encore des chatons, dans leur jardin, par-dessus le mur de leur maison…
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« On vient encore de me jeter quatre chatons dans ma cour. Cela fait deux fois en quelques mois, j'ai porté plainte pour abandon d'animaux. »
Malades, il a fallu les faire hospitaliser en urgence. Tous les quatre. Aujourd’hui ils vont mieux.
« Mais ils sont encore patraques. Il faut les surveiller. Dès que j’ai raccroché, je vais aller prendre leur température »
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Les chatons qui viennent d’être « balancés » dans la cour de Marcel et d’Evelyne
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Il faut faire face à des coups durs, également, comme avec le décès de Feuille d’Automne.
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« Nous avons perdu hier une chatte qui n’a donné que du bonheur depuis une quinzaine d'années… Nous l'avions nommée Feuille d'Automne, elle nous manquera toujours. Nous l'avons enterrée dans une forêt où elle retrouvera ses copains. Car c'est ici que nous enterrons tous ceux que nous avons aimés, c'est très calme avec de très grands arbres, il n'y a que le chant des oiseaux »
Leur quotidien, ce sont des appels téléphoniques, et des sauvetages…
« Nous avons trop d'appels téléphoniques… Il y a des jours ce sont plus de 30 appels ! Nous ne sommes pas un refuge, nos locaux sont pleins, notre trésorerie vide. Aujourd'hui nous avons encore deux chats chez le vétérinaire, une pour être stérilisée et un matou qui boite nous ne savons pas ce qu'il a. Et un petit chaton déjà accidenté »
Il y a ce chat, pris dans un collet. « Chaque semaine nous avons des cas graves, nous espérons de pouvoir sauver ce chat. »
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Ou encore ce pauvre matou, « tombé d'un immeuble dans une cour. Depuis plusieurs jours personne ne s’en occupe. Ce pauvre chat a un trou dans la tête et il va perdre un œil. »
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Ou encore Gaufrette, qui a dû subir une opération très compliquée, suite à de graves fractures.
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"On ne supporte pas de voir des animaux en détresse"
Marcel nous explique que cette année, ils ont placé 59 chatons, et stérilisé 150 chats.
Dans leur maison, il y a environ 60 chats, qui restent avec eux.
« Nos chats ont même la climatisation et un parc de 300 m² et un parc de 1200 m² plus un chalet et un local dortoir maintenant ! »
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Malheureusement, cette année n’a pas été éprouvante qu’à cause des chats. Les conditions climatiques également, s’y sont mises…
En juin dernier, les intempéries ont détruit une partie du refuge. Au moment où Marcel sortait de l’hôpital.
« Une véritable tornade… »
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« Je viens de sortir de l'hôpital et j'ai dû assister à la destruction de 60% de notre parc à chat par la tempête. Sans rien pouvoir faire étant immobilisé. Toute la clôture est à refaire… Et pour l'instant il faut que je trouve une nacelle pour abattre ce qui menace encore de tomber … »
Marcel nous explique ce qu’il s’est passé :
« C’était impressionnant. La tornade a duré au moins 3 ou 4 minutes. 5 arbres de 20 mètres de haut sont tombés. Heureusement, les chats étaient tous à l’intérieur. Tout à l’extérieur a été détruit : la grillage de la chatterie, le parc… Tout à refaire.
Heureusement, nous avons eu l'aide de nos amis et voisins, comment faire pour gérer tout cela sinon, et en plus la prothèse de ma jambe est loin d'être soignée…
Et il faut chiffrer les dégâts. Comme nous ne sommes pas assurés pour les arbres ce sera tout à la charge de l'association…
Pour que les chats ne se sauvent pas dès que j'aurai une mobilité normale je me lancerais dans les gros travaux, j'ai déjà mis 600 euros de coté de ma retraite plus 400 euros pour acheter les premiers matériaux, nous avons déjà acheté un parasol car les chats n'avaient plus d'ombre ; à cause de la chute de l’arbre… »
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Et ça ne s’est malheureusement pas arrêté là, puisque, quelques semaines plus tard, en septembre, il a fallu faire face aux inondations, cette fois…
« Nous sommes encore dans l'eau… Il y a trois jours nous avons subi encore de très fortes pluies. Cette année nous sommes servis. Il faut que je répare la toiture mais il me faut une très grande échelle car il pleut dans ma chambre »
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Vous l’avez compris, Marcel veut le meilleur pour ses chats, qui ont tellement souffert.
Et il se donne corps et âme pour eux. Mais il est inquiet.
A plus de 75 ans, et avec de graves problèmes de santé, il se demande combien de temps il va pouvoir tenir encore….
« Hier j'avais tellement mal que je me suis couché toute la journée, aujourd'hui cela va un peu mieux. J'en profite, les femmes sont parties depuis une heure nourrir les chats des rues, je vais m'occuper du ménage cela m'évitera de descendre l'escalier qui n'est pas copain avec mon genou. »
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Comment peuvent-ils faire si nous ne les aidons pas, financièrement ?
La dernière fois que nous les avons aidés sur Clic Animaux, c’était il y a plus d’un an et demi…
Aujourd’hui, nous souhaitons que l’année 2021 se termine sous le signe de l’espoir. Pour leur permettre de commencer 2022 dans les meilleures conditions possibles.
Il faut les soutenir, moralement, et financièrement. Une grosse partie de leur maigre retraite passe pour les chats. Ils ont besoin de dons. Ils ont grand besoin de votre aide, les clicoeurs.
Evelyne et Marcel n’ont pas de subvention, ni d’aide de la part des grandes fondations.
L’association vit uniquement des dons. "On a toujours peur que ça s’arrête un jour", dit Évelyne.
Chaque année, ils doivent trouver de quoi acheter quatre tonnes de croquettes. Sans compter les stérilisations, les soins vétérinaires, et l’essence, dont le prix a beaucoup augmenté, pour leurs tournées quotidiennes…
« Mais, nous dit Marcel, faites ce que vous pourrez… Vous avez beaucoup d’associations qui ont besoin d’aide en ce moment, il faut aussi penser à elles, il n’y a pas que nous »
Nous sommes sûrs que vous allez les aider, les clicoeurs !
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4 000 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur leur permettront d’acheter des croquettes pour les prochains mois à venir, et de faire face aux dépenses vétérinaires à venir.
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Merci, les clicoeurs !
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