SOS ASSO : C’est un cri du cœur que nous lance Emmanuelle

Cher Clicoeurs,

Aujourd’hui c’est différent pour Clic Animaux. Nous avons reçu un SOS d’Emmanuelle.

Mais, nous ne pourrions pas mieux parler de son association et de ses animaux qu’elle-même. Alors, c’est son SOS que nous vous partageons et non les mots retravaillés par nos soins : des mots sincères, honnêtes et simples…

Lettre d’Emmanuelle

“C'est le cœur lourd que je m'adresse à vous aujourd'hui.

L'association que j'ai créée il y a bientôt 10 ans est à bout de souffle, et la perspective d'une fermeture imminente n'a jamais été aussi proche.

J'ai dû, par le passé, affronter des dizaines de tempêtes ; chaque fois, je me relevais et trouvais la force de continuer. Seulement, aujourd'hui, je suis au bord de la rupture.

Les factures s'accumulent de façon affolante, les prises en charge ne cessent de croître, les SOS et les urgences n'ont jamais été aussi nombreux. Mon moteur a toujours été le besoin de venir en aide aux plus faibles, ces êtres sans défense qui ne peuvent que subir la cruauté des hommes.

Pourtant, je dois me rendre à l'évidence : la situation est dangereusement critique et l'avenir, bien sombre.

Mon moral est au plus bas, ma santé physique se dégrade et impacte gravement mon entourage.
J'ai été hospitalisée plusieurs semaines en début d'année. Je n'arrive plus à accorder le temps nécessaire à ma famille, je ne dors plus et ressasse sans arrêt les problèmes de l'association.

Chaque fois que je regarde mes rescapés, mon cœur s'emplit de joie, mais mes yeux se remplissent de larmes : combien de temps vais-je pouvoir continuer à les nourrir, les soigner ? Et comment ne pas penser à tous ces malheureux que je ne pourrai sauver faute de moyens ?

Je consacre mes journées entières à l'association. Dès 5h30 du matin, je suis auprès de mes loulous.

Je dois faire leurs soins, vérifier que tout le monde va bien, puis j’enchaîne avec le nourrissage, le changement des litières, le ménage de chaque zone. Sans compter le temps accordé au jeu, à la sociabilisation, aux demandes d'affection, de réconfort.

Il faut rassurer les plus timides, les calmer, veiller au bon équilibre psychologique de tous, être attentif au moindre signe de trouble alimentaire ou pathologique.

Lorsque la saison des chatons démarre, s'ajoutent les séances de biberonnage à deux heures d'intervalle, nuit et jour.
Et bien sûr, la sonnerie du téléphone est omniprésente. Je réponds à des dizaines de messages par jour.
Entre le suivi des loulous adoptés, les questionnaires et messages pour de futures adoptions, les urgences et SOS que je dois honorer, et les visites programmées ou non à la clinique vétérinaire, 24 heures ne sont pas suffisantes. Quand il me reste un peu de force, je rogne encore sur mon temps de sommeil pour gérer l'administratif et répondre aux emails que je n'ai pas eu le temps de traiter durant la journée.

La crise sanitaire a porté un coup très dur à l'association, et depuis trois ans, je me bats sans relâche pour maintenir le navire à flot.

La situation économique actuelle a induit une baisse significative des dons, mais parallèlement, une augmentation des prises en charge dues aux abandons. La misère animale et la misère sociale se conjuguent et s'alimentent l'une l'autre.

J'ai toujours répondu présente à toutes les sollicitations, mais aujourd'hui, j'ai dû me résoudre à stopper les nouvelles arrivées.

L'association ne peut plus faire face.
J'en suis totalement désespérée et touchée au plus profond de mon être.

J'ai dédié ma vie à la protection animale, jusqu'à domicilier mon association chez moi. J'ai ouvert mon cœur, ma maison, et ma famille à mes loulous, leur installant des structures et aménagements adaptés pour qu'ils s'épanouissent et reprennent goût à la vie.

Mon mari a construit un enclos dans notre jardin pour que nos protégés puissent profiter d'un accès extérieur sécurisé.

J'ai tout donné à mes petits rescapés : mon temps, mon énergie, ma volonté, et ce, avec le plus grand plaisir. Mais je ne peux faire plus.

Mon bébé, mon association, est en péril.
Cependant, je ne peux baisser les bras sans tenter un dernier appel à l'aide…

Je dois bien cela à tous ces petits nécessiteux qui n'ont plus que moi, quand toutes les autres associations ont refusé de leur tendre la main.
Combien d'entre eux ai-je recueilli quand toutes les portes s'étaient refermées devant eux ?

Ceux jugés trop vieux, trop malades, trop dépendants, trop handicapés, trop abîmés par la vie. Tous ceux pour lesquels on sait que l'adoption sera difficile et qui risquent de devoir rester à l'association leur vie entière, sans compter ceux qu'on juge trop vite condamnés et qu'on dirigerait très rapidement vers l'euthanasie, car leur prise en charge va être lourde, onéreuse et chronophage.

Mais je dois me battre pour tous ceux qui ont déjà entamé un traitement que je dois absolument terminer pour qu'ils vivent, pour ceux qui ne sont pas adoptables à cause de leur pathologie ou leur âge, et qui sont à la charge de l'association pour le reste de leur vie.

JE DOIS ME BATTRE POUR GABIN

Je me bats sans relâche pour GABIN, un chat FIV+ qui a été recueilli par notre association après avoir été abandonné. Il avait une blessure à l'oreille que son précédent propriétaire ne pouvait pas traiter, prétendant que GABIN était agressif. Il était donc mis sous anesthésie quotidiennement pour ses soins. J'ai immédiatement arrêté cette pratique absurde, car GABIN n'est pas du tout agressif. En quelques semaines seulement, en utilisant des remèdes naturels, sa blessure s'est complètement guérie.

Cependant, le pauvre GABIN a développé un cancer de l'oreille, ce qui a nécessité une amputation. Par la suite, il a également dû subir l'amputation d'une patte en raison de la nécrose causée par le FIV. Malgré tout, je suis resté à ses côtés et je ne l'abandonnerai jamais !

JE DOIS ME BATTRE POUR BELLA ET RENESMEE

Je me bats pour Bella et Renesmée, mère et fille sauvées in extremis d'une mort certaine. Je les ai récupérées en pleine nuit dans un hall d'immeuble après un appel désespéré. Elles vivaient là, ignorées de tous, et le concierge menaçait même de les éliminer. Renesmée est la seule survivante de sa fratrie, les autres chatons ayant tragiquement perdu la vie.

Toutes deux étaient dans un état épouvantable, et j'ai dû leur administrer un traitement intensif pour les sauver. Bella, voyant sa fille lutter, se laissait mourir de chagrin. J'ai dû porter à bout de bras ces deux louloutes, ne jamais lâcher, toujours y croire, ne comptant ni mes heures, ni les nuits blanches à rester à leur chevet. Et à force de détermination et de bataille quotidienne, j'ai pu sauver ces deux petites misères et je suis heureuse et fière de les voir aujourd’hui en pleine forme et prêtes à être adoptées.

JE DOIS ME BATTRE POUR MINNIE

Née dans la rue et amenée à moi par une personne ne pouvant pas s'en occuper. J'ai découvert une minette au gabarit hors norme, plus proche de la taille d'un chaton que d'une adulte, résultat d'une consanguinité établie depuis plusieurs générations. Une petite louloute, au pelage élimé, sous-nutrie, parasitée, présentant une otite purulente que je suis encore en train de soigner des mois après son arrivée et qui m'oblige à lui faire passer un scanner pour envisager potentiellement un traitement plus lourd.

Minnie a aujourd'hui totalement changé d'aspect, son pelage est soyeux et pigmenté, elle a repris du poids, s'est acclimatée parfaitement à la vie en maison et se révèle être un vrai pot de colle !

JE ME BATS AUSSI POUR BISOUNOURS, HINATA, OBITO, FLY, NARUTO, CHEYENNE, POUPETTE ET CAMELIA

Tous sauvés d'une maison de l'horreur. Là, ils étaient négligés et maltraités, certains pendant des années. Quand nous avons été alertés par des voisins, nous les avons trouvés dans un état déplorable : certains avaient perdu leurs poils, étaient malnutris, infestés de parasites, et couverts de blessures. Plusieurs sont morts de leurs conditions, mais nous avons pu en sauver quelques-uns. Je les ai soignés et, même si leurs blessures physiques sont guéries, les cicatrices émotionnelles restent. Ils se remettent lentement de la brutalité et de la terreur qu'ils ont vécues, mais je connais leur force et leur capacité à pardonner. Ils n'oublient pas, mais ils ne gardent pas de rancune.

JE DOIS ME BATTRE POUR UPETTE

Upette est une autre âme que je sauve. Je l'ai trouvée lors d'une promenade en forêt, une petite chatonne abandonnée, frigorifiée, et malade.

Bien sûr, elle ne s’était pas perdue toute seule en forêt, elle y avait été abandonnée par des lâches qui ne voulaient pas s'occuper d'elle.

Après toutes ces années, je me demande encore jusqu'où l'humain peut aller dans l’ignominie.

Upette a dû être énucléée et a ensuite développé une PIF (péritonite infectieuse féline) sévère. Après un traitement intensif et une surveillance constante, elle va maintenant bien et montre un esprit indomptable, prouvant qu'elle est une véritable combattante.

JE DOIS ME BATTRE POUR TWERKER

Petit bonhomme ataxique et mal voyant de quelques semaines arrivées à l'association par l'intermédiaire d'une clinique vétérinaire dont l'un des clients l'avait trouvé sur un parking seul et totalement déboussolé.
Après examen il s'est avéré que Twerker était aveugle et souffrait d'une PIF neurologique. Il a donc été intégré à un protocole de trois mois de piqûres quotidiennes, un traitement lourd et extrêmement onéreux. Aujourd’hui, Twerker se bat encore pour vivre, son état est satisfaisant, mais la maladie reste une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Nous n'arrêterons jamais de nous battre pour sa guérison complète.

JE ME BATS POUR TOUT CEUX QUI SONT ENCORE À L’ASSOCIATION, TOUT COMME JE ME SUIS BATTUE POUR XENA.

Xena était une petite chatonne de quelques semaines, paralysée des pattes arrière.

J'ai lutté jour et nuit pour sa guérison, retrouvant espoir à chaque bouchée qu'elle prenait et retenant mes larmes à chaque fois qu'elle refusait de manger ou de boire.

Xena était une guerrière, dotée d'une volonté de fer, mais son petit corps meurtri n'était pas assez fort. Elle s'est battue avec acharnement pour rester en vie, mais son cœur a finalement cessé de battre, s'éteignant pour toujours dans mes bras. Sa perte m'a dévastée.

Ma colère se dirige vers ceux qui négligent de stériliser leurs animaux, contribuant ainsi à la souffrance animale, et ceux qui détournent le regard de ces petites créatures qui naissent dans un monde qui les rejette, les laissant malades, seuls, et sans espoir, sur le pavé.

JE ME SUIS ÉGALEMENT BATTUE POUR MIGNONNE-VANILLE

Notre chère Mamie Vanille (15 ans), qui est arrivée à l'association il y a quelques mois avec sa sœur de cœur Chana (12 ans).
Leur propriétaire, n'ayant plus d'autre choix et en mauvaise santé, ne pouvait plus s'occuper d'elles et a dû les abandonner.

Cela a été une décision déchirante pour elle, d'autant plus que toutes les associations contactées ont refusé de les prendre en charge. Malgré mes propres difficultés, je ne pouvais pas les laisser sans soutien. J'ai donc décidé d'accueillir Mignonne-Vanille et Chana pour leurs derniers jours.

Malheureusement, Mignonne-Vanille souffrait d'une grave insuffisance rénale. Malgré un régime spécial et des soins constants, sa santé a continué à se détériorer.

Après une hospitalisation et une nuit particulièrement difficile, j'ai dû prendre la douloureuse décision de la laisser partir.

Nous avons encore CHANA avec nous, et bien que son futur soit incertain, je ferai tout pour que ses jours restants soient paisibles.

JE ME SUIS BATTUE AUSSI POUR TAMBOUILLE

Tambouille, un nom donné par pure coïncidence, a marqué ma vie. Je me rappelle ce jour où, malgré une forte fièvre, mon téléphone n'a cessé de sonner. J'étais mal en point et ne voulais pas répondre, mais l'insistance de l'appelant m'a poussée à écouter le message.

Ce que j'ai entendu m'a glacé le sang : une chatte avec la mâchoire cassée allait être euthanasiée dans les minutes suivantes, faute de prise en charge. Tambouille avait été retrouvée blessée dans la rue. Une association avait initialement accepté de l'aider, mais après avoir découvert l'étendue de ses blessures, ils ont décidé d'opter pour l'euthanasie.

Je ne pouvais pas permettre que cela se produise.

J'ai immédiatement pris en charge Tambouille, couvrant les frais d'opération, les soins post-opératoires et même le traitement d'une infection subséquente. La facture s'est élevée à 2 500€. Mais aujourd'hui, Tambouille vit et est choyée par une famille qui l'aime.

PLUS DE 1 400 ANIMAUX !

En près de 10 ans d'existence, notre association a pris en charge plus de 1 400 animaux, dont plus de 1 100 ont trouvé un nouveau foyer.

Cette mission ne peut pas s'arrêter là ; tant d'autres animaux en détresse attendent encore notre aide. Je n'ai jamais choisi les animaux que nous sauvons en fonction de la facilité de leur cas.

Nous accueillons tous ceux qui en ont besoin, qu'ils soient vieux, malades, ou handicapés... Souvent, nous sommes leur dernier espoir lorsque d'autres associations refusent de les aider.

Cela signifie que les coûts que nous engageons sont considérables.

Actuellement, l'association a une dette de plus de 11 000 euros auprès de notre clinique vétérinaire. Malgré toutes les initiatives que nous avons mises en place - tombolas, collectes, parrainages, et plus - les fonds nécessaires pour équilibrer nos comptes restent hors de portée. Nos bénévoles sont dévoués, mais ils ne peuvent pas faire de miracles. La situation économique, déjà précaire suite à la crise sanitaire, rend les choses encore plus difficiles.

Et pourtant, les abandons d'animaux continuent d'augmenter.

Cette année a été particulièrement difficile, avec une soixantaine de chats actuellement sous notre aile, tous rescapés de conditions atroces. C'est un cri de détresse que je lance.

Sans votre aide, nous ne pouvons pas y arriver !

La situation est grave, mais il n'est pas trop tard pour sauver l'association.

Je suis tenace, je suis déterminée, mais j'ai besoin d'aide. Je suis prête à mettre de côté ma fierté pour eux ; il n'y a pas de place pour l'égo quand il s'agit de leur bien-être.

Je dois être là pour eux, comme je l'ai toujours été, et j'espère pouvoir continuer à l'être pendant encore de nombreuses années.”

Après ces mots, comment rester de marbre face à cette situation de détresse ?...

Nous faisons appel à vous chers Clicoeurs, que nous connaissons engagés !

8 000 euros sont nécessaires pour aider Emmanuelle

Vos dons et appels du cœur permettront de soigner ces petits loulous dans le besoin, de les nourrir et SURTOUT de sauver l’association pour voir d’autres sauvetages avoir lieu !

Merci les Clicoeurs !