L'interview de Arnaud et Alison, pour Pro Anima et le Réseau Animavie !

Nous avons eu le grand plaisir de recevoir à Domont Arnaud Gavard, porte-parole du Comité Scientifique Pro Anima et délégué « fourrure » pour l'association Animavie, et Alison Piquet, conseillère scientifique de Pro Anima.

Nous avons eu le grand plaisir de recevoir à Domont Arnaud Gavard, porte-parole du Comité Scientifique Pro Anima et délégué « fourrure » pour le Réseau Animavie, et Alison Piquet, conseillère scientifique de Pro Anima.

 

Fourrure, vivisection, recherche scientifique sans animaux…

Tous les jours, vous faites avancer leur cause, qui est aussi la nôtre, 

sur Clic Animaux !

 

Nous sommes fiers et heureux, d’avoir reversé 6 600 euros au Réseau Animavie depuis mai 2012, et 18 492 euros à Pro Anima depuis juillet 2011 !




 

Grâce à vous, Pro Anima et le Réseau Animavie ont pu mettre en place de nombreuses actions, comme des manifestations, des campagnes d’affichages, des actions de lobbying,

 

Les deux associations sont très liées, puisque Pro Anima fait partie du réseau Animavie. Arnaud Gavard, son porte-parole, est également délégué fourrure pour le Réseau Animavie.

 

Ils ont tous les deux accepté de répondre à nos questions.


 

 

Clic Animaux : Bonjour Arnaud, bonjour Alison, merci d’avoir pris le temps de nous rendre visite à Domont, malgré vos emplois du temps surchargés !

 

Arnaud et Alison : C’est un plaisir de vous rencontrer enfin, depuis le temps que nous sommes partenaires ! Bonjour aussi à tous les internautes, et surtout un grand merci à eux pour leur aide, si importante pour nous.

 

Parlez-nous un peu de vos actions. Faire du lobbying, de la sensibilisation, ça ne doit pas être facile tous les jours ?

 

Alison : nos actions sont très variées. Des manifestions, des campagnes d’information, des échanges avec la communauté scientifique. Ou encore, récemment, des interventions dans des lycées sur l'expérimentation animale. Les  professeurs et lycéens étaient enchantés, ça fait chaud au cœur de voir ce genre de réactions !

 

Comment se passe concrètement une opération de lobbying ?

 

Alison : Solliciter un ministre n’est pas simple. Le ministre de l’éducation, que nous avons contacté au sujet de la vivisection à l’école par exemple reçoit des centaines de courriers par jour. Il faut insister, envoyer plusieurs courriers. Il faut en parallèle relayer  l’information  par tous les moyens, sur note site, Facebook, dans notre bulletin…  pour que, en même temps, le maximum de personnes puissent faire pression…

 

Arnaud : En général on obtient des réponses une fois sur trois. Trop souvent le même genre de réponse, bien souvent des « copié/collé ». Pour que ça marche, il n’y a pas de formule magique. L’enjeu est d’arriver à avoir des médias qui nous suivent, pour qu’il y ait une résonnance derrière.

 

 « Avoir des média », c’est facile ?

 

Arnaud : Pas vraiment... et ca dépend de beaucoup de choses ! Le réseau bien sûr - nous avons la chance d’avoir le soutien de Nelson Montfort, notre réactivité, et puis l’actualité bien sûr. Christiane Laupie-Koechlin, la Présidente fondatrice de Pro Anima, est déjà passée sur RMC dernièrement, nous avons des articles sur le site du Nouvel Observateur ou de l'Express. Pour nous, c'est une bonne chose !
 

 

Alison : il suffit d’une actualité forte. Par exemple, il y a quelques semaines au sujet de la pilule Diane 35. Depuis 1995, Pro Anima alerte sur les dangers de la pilule Diane 35. Cette pilule est responsable du décès de Georgina, à dix huit ans, la fille de Christiane. On est passés sur BFM par exemple à cette occasion.

 

 

Arnaud : dans les médias tout va trop vite. Christiane était prévue dans le Grand Journal de Michel Denisot sur Canal Plus pour parler des risques de la pilule. Mais au dernier moment, elle a reçu un appel pour annuler : ils avaient une « autre » actualité plus intéressante finalement… Les associations qui évoquent la question animale, ce n'est pas prioritaire.C'est dommage...

 

 

Vous participez également à des manifestations, comment est-ce que cela se passe concrètement ?

 

Alison : En général, nous ne sommes pas déclencheurs. Pour Mézilles par exemple, on s’est greffés au collectif contre l’expérimentation animale. Nous nous associons à ces mouvements, et essayons d’apporter une caution scientifique. Aujourd'hui, c'est important d'étayer notre discours avec des références sérieuses... ce que nous nous efforçons de faire.

 

Arnaud : On a beaucoup d’amis dans le milieu, des liens forts nous unissent autour d’une cause commune. Les scientifiques qui travaillent avec Pro Anima représentent un gage de sérieux.

 

 

Arnaud, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le Réseau Animavie, qui est une association créée récemment ?

 

Arnaud : Oui en  2009, bien plus tard que Pro Anima, par Christophe Leprêtre. Le but est de fédérer des associations, pour faire respecter l’existence des petites et moyennes associations, et représenter les intérêts de ceux qui veulent protéger le vivant, pour représenter une force... tâche ardue mais importante !

 

Quelles actions met en place le Réseau Animavie?

 

Arnaud : Des « Happenings », des stands, des actions de rues, l’organisation de campagne comme la fourrure…. Et puis, des actions de lobbying, auprès des pouvoirs publics. L’association est constituée de 5  bénévoles, et des militants qui nous prêtent main forte régulièrement. Les principales causes défendues concernent la corrida- nous travaillons beaucoup avec le CRAC, l’égorgement rituel, et puis la fourrure, bien sûr.

 

Quels sont les principaux besoins pour des associations de lobbying ?

 

Alison : Pour Pro Anima, il y a principalement deux types de dépenses. Les dépenses de communication tout d’abord, la fabrication des tracts, des affiches, l’achat de l’espace publicitaire dans un journal, la fabrication et l’envoi du bulletin d’information...  Pro Anima finance aussi des programmes de recherche scientifique, comme le programme Valitox par exemple, un programme très important pour nous. Nous pouvons apporter ainsi un soutien financier aux laboratoires, via notre réseau de scientifiques. Bien sûr, un programme scientifique se chiffre en milliers, voire en millions d'euros. Notre contribution ne représente qu'une petite partie, mais reste néanmoins importante, ne serait-ce que pour montrer l'exemple ! Le budget de l’association est d’environ 5000 euros par mois.

 

Arnaud : Pour le Réseau Animavie, il y a très peu de fonds. C’est la campagne fourrure, financée grâce à Clic Animaux, qui constitue l’essentiel des dépenses.

 

Comment Pro Anima finance ses actions ?

 

Arnaud : Pro Anima existe depuis 23 ans, il y a un réseau ancien de donateurs fidèles, qui existait avant Clic Animaux, même si on vit beaucoup mieux depuis Clic Animaux, qui nous a apporté une notoriété incroyable!

 

Alison : Pro Anima compte envion 2000 sympathisants, abonnés et donateurs.

 

"Savez-vous que l’aspirine peut tuer des animaux ? Pourtant ce médicament est reconnu, il marche sur les hommes ! Non, le modèle animal n’est pas extrapolable à l’homme. Arrêtons ces souffrances inutiles !"



 

      


 

L’actualité est chargée en ce moment chez Pro Anima ?

 

Arnaud : Oui, tout à fait on a de grandes ambitions, puisque nous travaillons actuellement à une sorte de "Téléthon", toutes proportions gardées bien entendu,de la recherche sans expérimentation animale ! Le lancement est prévu pour le mois de juin.  Nous allons rapidement rechercher des financements pour les mettre en place,mais la générosité de tous sera indispensable pour montrer qu'il y a une réelle attente, d'un certain public. Nous serions très heureux d'une montée en puissance, jusqu'au moment du Téléthon, en décembre. On ne veut pas être dans la dénonciation pure, on veut montrer l’exemple, ouvrir la voie. Beaucoup de personnes nous disent « j’aimerais soutenir la recherche médicale, mais je ne veux pas soutenir les horreurs sur les animaux ». Ces gens sont plus nombreux qu'on ne le croit.

 

Alison : Et nous avons les réponses à  apporter à ces personnes ! Ce sont des projets qui parlent au grand public. Nos nouveaux programmes scientifiques, portent sur des sujets importants : la recherche contre le cancer, et la recherche contre la toxicité des cigarettes électroniques. Pour ces projets, la théorie existe, la pratique émerge, et doit être soutenue.  Nous voulons montrer qu’on peut faire de la recherche médicale efficace, sans sacrifier inutilement des animaux !

 

On sent cette conviction, cette volonté de changer les mentalités !

 

Alison : Oui, il faut que les gens prennent conscience que des animaux souffrent inutilement car ils ne sont pas des humains de substitution, quoiqu'en disent certaines scientifiques ! Savez-vous que l’aspirine peut tuer des animaux ? De nombreux tests ont montré que l’aspirine tue les chats, provoque des déformations fœtales chez les rats, les souris, les chiens, et les singes !

Vous connaissez bien l’Ibuprofène, l’anti-douleurs en vente libre le plus répandu au monde ? Et bien  il crée des défaillances rénales chez les chiens, inhibe l’ovulation chez les lapins… Pourtant tous ces médicaments sont reconnus, ils marchent sur les hommes, sans ces effets secondaires ! Non, le modèle animal n’est pas extrapolable à l’homme. Arrêtons ces souffrances inutiles.

 

Arnaud : Et même si ces tests étaient utiles, l'homme devrait tout de même tout mettre en oeuvre pour trouver d'autres solutions, sans animaux. 

 

D’où vous vient votre engagement ?

 

Alison : Depuis toute petite j’ai une passion pour les animaux, le monde vivant, l’écologie. Je suis experte en herpétologie, la science qui étudie les reptiles

 

Arnaud : J’ai toujours pensé qu’il fallait respecter toutes les créatures. C'est une discipline naturelle, tout simplement.

 

Est-ce que cette activité vous occupe à plein temps ?

 

Alison : en plus de Pro Anima, je travaille également pour le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, pour lequel je fais des conférences à la Galerie de l’évolution, et parfois je pars en missions dans les pays tropicaux.

 

Arnaud : en plus de Pro Anima et de la campagne fourrure pour le réseau Animavie, je travaille également dans l’hôtellerie.

 

 "C'est déjà belle une victoire, de rappeler aux plus jeunes que leur col en fourrure avait un visage, avant. Celui d'un vison, ou d'un raton-laveur..."


Vos actions de lobbying ont-elles amené à des résultats positifs, concrets ?

 

Arnaud : Pas facile de montrer les résultats concrets, positifs sur du lobbying.  Ce n’est pas comme des soins financés pour guérir un chat par exemple. C’est dans la durée que ça se mesure. Les retombés médiatiques sont importantes, nous les suivons. C’est une vraie satisfaction par exemple, de voir des affiches contre la fourrure, dans la rue ou dans le métro, à Paris et à Monaco ! On fait passer notre message dans des endroits où c’est important de le dire. Une belle victoire verra le jour quand un créateur nous dira qu’il nous suit par exemple ! Nous n’y sommes pas encore, c’est plutôt le contrecourant en ce moment, mais on y croit ! "Soyons réalistes, demandons l'impossible" disait le Che : c'est une de mes devises !

 

Effectivement, la campagne d’affichage est une belle réussite, rendue possible grâce aux « clicoeurs ! »

 

Arnaud : Oui, et merci ! Grâce à Clic Animaux on arrive à des résultats concrets, rapidement réalisables, et que l'on peut quantifier grâce au compteur. Ainsi on sait si on y arrivera, ou s'il faudra déplacer un projet... C'est une façon de faire, très souple, et super efficace pour nous. Concernant le choix des visuels pour les campagnes d'affichage : beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes pas plus virulents dans nos propos, pourquoi les photos ne sont pas plus « fortes », alors qu’il y a matière pourtant ! Il faut bien faire comprendre que c’est ça, ou rien. C’est une première étape, une première victoire. C’est interdit de mettre des images violentes. C'est déjà une victoire de rappeler aux plus jeunes que leur col en fourrure avait un visage : celui d'un vison ou d'un raton-laveur. Certains jeunes ne sont même pas au courant car les médias ne diffusent plus nos informations, comme dans les années 80 ou 90.

 

 

 

Un dernier message à faire passer ?

 

Arnaud : Oui, concernant notre combat contre la fourrure avec le Réseau Animavie : j’appelle tous les internautes à faire pression auprès de leur député, en allant à sa rencontre, ou en lui écrivant. N'oublions pas que les députés Lionnel Luca et Yves Foulon ont tous les deux déposé une proposition de loi visant à limiter l'utilisation de la fourrure animale dans la  mode et, in fine, à fermer les élevages à fourrure. Il faut leur montrer votre soutien !

 

Alison : Pour Pro Anima, il faudra soutenir notre collecte de fonds "Ethicscience", pour une recherche sans tests sur animaux, car cela constituera un message à plusieurs niveaux : nous montrons notre soutien à la communauté scientifique engagée dans la recherche sans tests sur les animaux, et enfin nous tordons le cou à ce vieux cliché qui veut que les amis des animaux se désintéressent de l'humain ! Non ! Toutes les causes sont liées !


 

 

 

EN CE MOMENT SUR CLIC ANIMAUX : LE RESEAU ANIMAVIE A BESOIN DE VOUS !

 

  Le 1er juin a lieu une nouvelle manifestation contre l'élevage de visons à Emagny, après la première qui s'était déroulée en janvier 2012.


Il faut mettre fin à cet élevage de la honte !

 

Le Réseau Animavie a besoin de vous pour organiser cette manifestation !

 

J'AIDE A DENONCER CE MASSACRE !


 

 


 

J'APPORTE UN SOUTIEN RÉGULIER A PRO ANIMA :



J'APPORTE UN SOUTIEN RÉGULIER AU RESEAU ANIMAVIE :

 

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