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« Il est tellement facile d'abandonner son chat ou son chaton ! Tellement facile de jouer avec notre sensibilité et donc tellement difficile pour nous de dire un simple "NON".
Il ne faut pas craquer, il ne faut pas baisser les bras.
Mais tout devient vite compliqué lorsqu'il n'y a pas assez de rentrées d’argent. »
Ces rentrées d’argent, Eliane, de l’association L’Ecole du Chat du Mirail nous confie qu’elles viennent des deniers personnels des membres de l’association qui se comptent seulement sur les doigts d’une main.
Monique, la présidente, finance les frais de l’association sur ses propres fonds.
Eliane aussi. Elle s’est même ouvert un compte personnel sur lequel elle épargne de temps en temps, uniquement pour payer les médicaments, les soins, le vermifuge, la nourriture.
« Nous n’avons aucun adhérent. »
Des deniers personnels qui ont leur limite avec 500 chats à la charge de l’association. 300 placés en famille d’accueil et 200 répartis sur 10 sites de nourrissage.
Eliane nous parle de la présidente, Monique, une femme remarquable au grand cœur qui préside d’une main de fer et avec un dévouement sans faille cette association.
« Monique est une femme qui a consacré une partie de sa vie aux chats, et qui continue aujourd’hui, c'est une femme généreuse.
Cela fait 22 ans que l’association consacre son temps aux chats errants.
Monique était enseignante d’anglais et elle est investie depuis plusieurs décennies dans la cause animale, déjà bien avant la création de l’association qui porte le nom de l’université dans laquelle elle enseignait.
En 22 ans, des milliers d’entre eux ont pu être sauvés grâce à l’association, certain mis à l'adoption, d'autres jamais en raison de leur âge ou de leur état de santé.
Toutes ces années, des stérilisations à tour de bras ont été réalisées afin d'essayer de limiter les naissances.
Nous avons pris à bras-le-corps la cause des chats abandonnés, maltraités, laissés pour compte et malgré tout le temps passé, notre acharnement à y croire, les besoins sont toujours plus forts.
La prolifération des “SDF à quatre pattes” augmente, à défaut d’une loi pour obliger la stérilisation des chats domestiques.
C’est déjà le cas en Allemagne, au Luxembourg ou encore en Belgique.
Pourtant, l’identification est obligatoire depuis des années en France et rien n'est réellement appliqué au vu du nombre de SOS lancés par des particuliers ayant perdu leur chat non identifié.
Malgré les campagnes de stérilisation, de sensibilisation, les associations doivent souvent lancer des appels au secours pour trouver des aides financières auprès des donateurs, des sites internet et des associations nationales pour régler les factures vétérinaires. Et leur quotidien devient un enfer en raison des nombreux appels au secours et de toute cette souffrance animale. »
300 chats mais seulement quelques familles d’accueil qui se comptent, elles-aussi, sur les doigts d’une main.
Et parmi ces 300 chats, seuls une vingtaine sont adoptables.
Les autres sont trop vieux, trop malades ou trop fragiles.
Monique est l’une de ces familles et elle accueille chez elle 70 d’entre eux, majoritairement, les plus vieux.
Certains vivent au sein de son foyer. D'autres à l'extérieur dans un enclos.
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Et d'autres en liberté sur son grand terrain.
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« Les journées de Monique sont dédiées à 100 % aux chats.
Elle débute sa journée en allant voir ses 70 chats, chez elle, dans l’enclos, elle fait le tour de son terrain pour vider et nettoyer les litières, mettre de l’eau, leur donner à manger, surveiller si aucun d’entre eux n’est malade car ils sont vieux et nécessitent des visites et soins fréquents chez le vétérinaire.
Puis, elle répond aux coups de fils et message de SOS, de signalement ou de demande de prise en charge. »
En moyenne, Eliane les estime à 3 par jour. Si cela peut paraitre peu, en multipliant par le nombre de jours dans l’année, on arrive à plus de 1 000 appels par an.
Sans compter les appels et messages que Soizic, un autre membre de l’association, reçoit également.
« Le problème de Monique est qu’elle ne sait pas dire non ! Elle est trop gentille et dit oui à tout. J’essaie de la freiner mais rien y fait. En même temps, nous sommes conscients que si on ne recueille pas ces pauvres matous, ils mourront probablement, seuls, dans l’indifférence. »
Récemment, l’association a pris en charge :
Gribouille, déposé en douce dans le jardin de Monique. Il a 8 ans et il est aveugle.
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Une chatte boulimique et obèse qui n'a plus sa place au sein du foyer et qui devait être euthanasiée.
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« Et tant d'autres... Toujours plus. À croire que la pandémie que nous vivons devient une excuse pour abandonner en masse.
Les gens ont toujours des excuses : les allergies aux chats, le déménagement en appartement que le chat ne supporterait pas, les déménagements à l’étranger, l’arrivée d’un enfant. »
Il y a aussi les chats abandonnés car leur maître ou maîtresse entrent en EHPAD et leurs enfants n’en veulent pas.
Ou alors leur décès et les chats deviennent les indésirables de la famille comme ces deux matous.
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Il y a aussi Moustache, confié à l'association par sa propriétaire qui n'en voulait plus car il ne s'entendait pas avec son chaton.
Le pauvre souffre d’un gros problème cardiaque qui nécessite un traitement très important et coûteux. Il doit être isolé pour éviter tout stress.
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« C’est toujours tout et n’importe quoi comme excuse. »
Parfois, les abandons s’effectuent directement et discrètement dans le jardin de Monique comme ces trois chatons déposés dans un carton.
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Monique consacre une grande partie de sa journée pour emmener ses vieux chats ou ses chats malades chez le vétérinaire et cela, chaque jour.
Ils sont si nombreux, lesquels vous présenter ?
Il y a Clovis, 9 ans qui est statique, son train arrière est mal assuré des suites d’un calicivirus aigu et de convulsions. Il est très peureux et a eu un choc traumatique après sa naissance.
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Garry a 10 ans. Il a besoin d’un traitement et est régulièrement suivi pour son arthrose à sa patte avant.
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Doudou a dû subir trois exérèses dentaires.
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Kedi, un angora de 3 ans traité actuellement pour un calicivirus.
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Prisca, une vieille chatte qui a des problèmes de peau et qui a besoin de croquettes spéciales.
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Et il y a tous les autres.
Quotidiennement, Monique leur prodigue les soins et leur administre leur traitement.
« Son mari l’aide parfois mais il a des soucis de santé.
Et, depuis quelques temps, Monique a des problèmes au genou alors elle a une aide pour les chats et pour la conduire chez le vétérinaire chaque jour.
Et Monique ne s’arrête pas là ! Elle nourrit chaque jour des chats sur deux sites de nourrissage ! »
Quand s’occupe-t-elle d’elle-même ? Mystère !
Au fait, connaissez-vous l’âge de Monique ?
82 ans !
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Avec ces 300 chats, les frais vétérinaires, de soins et de nourriture sont conséquents et s’enchaînent.
« Il faut soigner nos malades chroniques comme ce chat positif FIV et qui a le calicivirus. Il a besoin de soins importants dont des séances de laser.
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Nos malades chroniques et nos vieux chats comme Magnum et Réglisse, deux papys en panier retraite, ils n'ont plus de dents.
Réglisse, le noir, est FIV, toujours sous surveillance car au moindre souci, il va chez le vétérinaire. Grâce à des progrès réalisés par un laboratoire, il peut avoir une prise de sang tous les trois mois pour connaître le stade de son FIV, s'il se déclenche ou reste inactif.
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Ou ce vieux chat de 13 ans appelé Cracra. Il n’a plus de dents. Le pauvre a failli mourir il y a deux ans suite à un AVC. Après quatre jours d'hospitalisation, et trois mois sous surveillance, Cracra s'est bien rétabli mais il ne peut être adopté car il est toujours méfiant envers des inconnus.
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Il y a nos chats handicapés, des chatons qui ont eu le typhus comme eux :
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Ce beau matou qui a un cancer des cloisons nasales.
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Nous accompagnons aussi les chats en fin de vie comme Isis. Cette chatte âgée a subi une intervention très importante de la chaine mammaire. Le vétérinaire m'a informée qu'elle avait un cancer et qu'elle était condamnée.
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Sans oublier tous les soins de base qui creusent de plus en plus notre dette. »
Alors qu’en parallèle, les adoptions sont limitées faute de pouvoir organiser des journées d’adoption en raison de la situation sanitaire.
« Cette période que nous subissons est difficile humainement mais également pour tous ces chats errants de plus en plus victimes de l'indifférence. »
Et il y a aussi 200 chats réparties dans 10 points de nourrissage.
« Monique se rend sur deux sites, un couple de 70 ans en fait 5 et une autre bénévole en fait deux. »
« Nos familles d’accueil sont aussi nos mères nourricières. Elles les nourrissent quotidiennement. Cela nécessite des dizaines de kilos de croquettes chaque jour.
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C'est le couple de 70 ans qui a aménagé les lieux avec des abris, ce sont des personnes très dévouées à la cause animale, d'ailleurs ce couple capture énormément les chats sauvages pour les faire stériliser. »
Ils arrivent que l’association recueille des chats malades sur ces sites pour les soigner. Comme None, un chat de 10 ans placé en famille d'accueil en raison de ses problèmes d'arthrose.
« Il a certainement eu un accident de la circulation. Il a un traitement car il souffre de son arthrose. Il a eu également une extraction de toutes ses dents, il est au chaud dans la maison pour préserver ses articulations et ne peut malheureusement pas être adopté. »
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« Avec toutes ces prises en charge dont une cinquantaine en 2020, Monique s’est laissé dépasser par sa trésorerie. »
C'est pourquoi, aujourd'hui, nous avons besoin de vous pour nous aider à financer leurs soins, leurs traitements, leur nourriture.
Pour financer leur quotidien afin de les accompagner au mieux pour leur bien-être.
Ils n’ont que nous et sans nous que deviendraient-ils, ces 500 chats ? »
Si rien n’arrête Monique malgré son âge et son genou douloureux, ce sont bien les finances qui compromettent dangereusement l’avenir de ces 500 matous.
« Nous remercions vivement tous les clicoeurs qui nous apportent cet espoir de jours meilleurs et qui pourraient nous permettre de poursuivre ce combat de chaque jour. »
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3 500 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur aideront l’association à financer les soins, les traitements, la nourriture et l’entretien de ces 500 chats pour leur bien-être et leur confort quotidien.
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AnimauxMerci pour les 500 chats !
