***** Des nouvelles des 4 ânes 12 04 21 *****
"Aujourd’hui c’était visite du dentiste pour tous les loulous dont nos 4 grandes oreilles !"
***** Des nouvelles des 4 ânes 01 04 21 *****
Tout est dit !
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Lucie, la présidente de l’association Sauve 4 Sabots nous a contactés suite à la saisie de 4 ânes pour maltraitances.
Avec les conditions dans lesquels ils ont vécus tant d’années, « une grosse remise en état est nécessaire, ainsi que des visites de professionnels pour les remettre sur pieds correctement. »
L’histoire commence en 2018 lorsqu’une personne contacte l’association pour signaler 5 ânes en piteux état.
Arrivée sur place, elle découvre une scène cauchemardesque.
5 ânes vivent au milieu de détritus : chaises, table, machine à laver, tuyau, vélo, ferraille, plastique, brique, tuile, etc..
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Ils n’ont rien à manger. Pour boire, ils ne disposent que d’un étang aux berges hautes, l’eau y est souillée...
Deux de leur compagnons ont malheureusement déjà succombé à ces sordides conditions de vie. Leur corps, laissé sans vie, gisait à la vue de tous.
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Les ânes sont blessés, mélangés entre entier et femelle, ils se chamaillent, se battent contre les parasites, externes comme internes, et tentent de se déplacer comme ils peuvent. Ils boitent car leurs pieds ne sont pas entretenus, ils sont déformés et beaucoup trop longs.
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Après enquête de voisinage, l’association apprend que le propriétaire habite Tourcoing, soit à plus de 1h de route de là. Il ne vient qu’un mardi par mois pour leur déposer une remorque de pain.
« Plusieurs alertes sont lancées auprès de la mairie, de la gendarmerie, auprès d’associations, du Procureur de la République, de la DDPP, des grandes fondations de protection animales, etc. Mais rien ne change. »
En parallèle, l’association et le voisinage viennent régulièrement déposer à manger et à boire à ces laissés-pour-compte.
« Discrètement car le propriétaire menace de porter plainte pour violation de propriété. »
Quelques mois après, l’association découvre deux nouveaux ânes sur le terrain… Ils ont rejoint le troupeau. Les voilà désormais au nombre de 7.
« Ils sont arrivés en bon état mais nous savions qu’ils ne le resteraient pas longtemps.
Malgré nos dépôts de plaintes réguliers, nos relances et notre acharnement, l’hiver a eu raison de trois d’entre eux. Le plus âgé du troupeau a rejoint les étoiles au début de l’hiver.
Les deux suivants sont tombés et ont agonisé au pied de leur râtelier le jour du réveillon de Noël. »
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Le voisinage a donc directement averti les gendarmes qui, arrivés sur place pour la constatation, ont appelé un vétérinaire. Puis, la SPA est arrivée. « Des habitants étaient à leurs côtés ainsi que nos bénévoles pour soutenir et apporter du soutien à ces pauvres ânes dans leurs dernières souffrances avant de rejoindre un monde meilleur. Chacun savait que c’était la fin pour eux et qu’il n’y avait plus rien à faire. »
Contacté par téléphone, le propriétaire a refusé l’euthanasie de ses deux ânes à l’agonie qui ne pouvaient plus se relever depuis plusieurs heures.
« Ne pouvant pas les laisser agoniser ainsi, le vétérinaire et les forces de l’ordre ont pris la décision de mettre fin à leurs souffrances. »
Avec cette macabre journée et le décès de ces pauvres innocents, l’association pensait que cela ferait avancer la procédure lancée.
« Ce malheur était pour nous l’occasion de taper du poing sur la table pour que nos plaintes soient enfin prises au sérieux ! »
Malheureusement, non. Malgré ces trois décès, l’affaire n’a pas eu de suite.
« Une rage nous a envahis. »
Mais l’association n’a pas baissé les bras. Au contraire.
« L’année dernière, quelques semaines après le drame, j’ai rencontré le propriétaire pour voir dans quel état d’esprit il était face à la situation dans laquelle se trouve ses ânes.
Il est dans le déni de leurs souffrances. Il est convaincu de bien faire et du bonheur de ses ânes. Ils pensent que la cause de leur décès est la nourriture donnée par le voisinage. »
L’association propose alors une solution à l’amiable par le rachat des 4 ânes restants mais il refuse les différentes propositions.
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« Il exige 2 000 euros ou rien. »
L’association propose alors une dernière offre avant d’entamer des procédures d’attaque en justice.
« Le propriétaire n’a pas eu peur et refuse une nouvelle fois l’offre que nous lui proposons.
Nous avons donc écrit au Procureur, mais nous n’avons jamais reçu de réponse. Nous avons donc contacté un enquêteur de la fondation Brigitte Bardot.
En juin, nous portons plainte en espérant que cette fois-ci nous soyons enfin pris au sérieux. Le gendarme qui nous a accueillis a ouvert le dossier devant nous. Nous avons immédiatement reconnu nos photos et notre lettre écrite au Procureur quelques semaines auparavant.
Notre plainte a été enregistrée et mentionne l’enquêteur de la Fondation.
Puis, silence radio. Nous étions désespérés. Nous avons donc continué à leur donner à manger, à boire, à veiller sur eux. Le voisinage a fait de même.
Entre temps, le propriétaire ayant pris peur, venait déposer des boules de pailles de temps en temps. »
Puis, il y a quelques semaines, la gendarmerie contacte l’association.
Après des années de combat, le Procureur prononce la saisie tant attendue ! L’association peut recueillir et être en charge de la protection des 4 ânes restants, le temps qu’il rende son jugement.
« Depuis tous ce temps, nous sommes si soulagés ! » L’association contacte alors immédiatement tous ses bénévoles afin d’organiser leur arrivée. « Nous avons donc dispatché nos chevaux dans différentes pâtures. »
Le sauvetage s’est organisé en trois jours. « Pour l’heure, notre but est de les remettre en état pour leur bien-être et pour leur santé. Un état digne d’un animal respecté ! C’est notre mission ! »
Les 4 ânes sont placés dans des pâtures.
Par mesures de sécurité, pour les protéger et pour éviter tout acte de malveillance, elle ne souhaite pas divulguer leur lieu de villégiature.
A peine arrivés, les 4 ânes se jettent sur le bon foin vert et profitent d’un grand abri.
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« Ces ânes et leurs histoires ont touché de nombreuses personnes. Notamment toutes les personnes du village qui s’arrêtaient pour leur donner une friandise, du foin, de l’eau, ou une caresse, en signe de soutien dans leur cauchemar. Aujourd’hui, ils nous demandent régulièrement de leur nouvelles.
Nos bénévoles viennent une à deux fois par jour pour les voir. Ce sont des ânes gentils et si reconnaissants. »
Ils ont maintenant besoin d’être vermifugés, de soins de maréchalerie et d’un vétérinaire pour une remise en état globale et des analyses internes : coproscopie, prise de sang.
L’association doit également leur acheter de la paille car les ânes ont besoin de cellulose.
« Aujourd’hui, leur sauvetage a un coût. 4 loulous en plus se ressentent sur la vie de notre association, principalement sur les finances.
Pour pouvoir les accueillir, nous avons dû mettre un de nos chevaux en pension en écurie en attendant la belle saison que l’herbe repousse.
Aujourd’hui, la vie de l’association repose uniquement sur les apports que nos membres font chaque mois. »
Lucie nous confie qu’elle paie de sa poche toutes les factures depuis plusieurs mois.
« C’est dur pour chacun d’entre nous d’ajouter autant en plus de nos frais de vie privée. »
Une chose est sure, nos rescapés seront toujours une priorité ! Nous nous battrons continuellement pour eux ! »
L’association avait lancé une collecte mais elle n’a pu collecter que 60 euros.
Aujourd’hui, elle a besoin de nous pour ces 4 rescapés. « Rescapés est le terme qui leur convient le mieux après tant d’années de souffrances, après la perte de leurs compagnons ! »
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1 800 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur aideront l’association à financer les soins de maréchalerie, plusieurs mois de foin et de paille, le traitement vermifuge ainsi que les soins et examens vétérinaires.
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