Merci pour les 260 animaux du refuge d'Agadir !

Merci pour les 260 animaux du refuge d'Agadir !
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Merci pour eux ! 

Josiane est une femme aux multiples casquettes, fidèle clicoeuse, elle est engagée dans la protection animale locale et internationale depuis 25 ans. Elle est aussi enquêtrice.

Bénévole dans de nombreuses associations, depuis 2019, elle murit le projet de créer sa propre association.

C’est ainsi, fin 2020, que l’association ASAIA (Association Solidarité Animaux Ici et Ailleurs) voit le jour. Actions locales ou internationales, son amour des animaux n’a pas de frontières que ce soit pour des sauvetages à quelques kilomètres de chez elle dans le Morbihan ou au-delà des frontières.

Outre le bien-être et la protection des animaux, elle met un point d’honneur à la sensibilisation à l'éthique de la considération du vivant, à l’engagement citoyen pour les animaux notamment par l’interpellation des élus locaux, à l’information publique sur la responsabilité auprès de l'animal dit de compagnie et à la stérilisation.

Et le soutien aux refuges, en France comme à l’étranger.

Aujourd’hui, c’est pour le refuge de AVPAE Agadir au Maroc qu’elle sollicite notre aide.

« Depuis 18 mois, avant l’existence même de l’association, nous tentons d'apporter de l'aide aux 180 chiens et 80 chats de ce refuge, dont la responsable est Khadija Fahdi, une personne de 60 ans, seule dans son combat. »

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Les chiens, ces nuisibles

Seule pour protéger ces 260 animaux dans un pays où la considération animale est bien loin d’être une priorité.

Seule pour défendre les chiens dans un pays qui les considère comme impurs, maudits.

« La présidente du refuge est en même temps la présidente de l'association des Vegans Marocains pour les Animaux et l'Environnement qu’elle fonde en 2017. Une association qui ne trouve aucun soutien dans le pays. »


Avec son investissement, Khadija est personae non grata pour les autorités.

Et seule pour s’occuper d’eux quotidiennement.

« De temps en temps, un ouvrier vient l’aider mais il y a beaucoup de turn-over, Khadija ne peut jamais vraiment compter sur eux. Il est difficile de trouver quelqu’un de sérieux. Elle s’est même demandé si l’un d’entre eux ne faisait pas de mal aux animaux.

Jusqu’à présent, le challenge quotidien tenait du miracle. Nous arrivions grâce à des cagnottes et surtout à un donateur généreux à nourrir les chiens et les chats.

Des animaux du refuge ont la chance d’être parrainés.

Aujourd'hui, la réalité nous a rattrapés...

Depuis quelques temps, nos demandes de dons restent lettre morte et le généreux donateur est sollicité par d'autres causes. La nourriture des animaux ne peut donc plus être assurée.

Depuis le COVID, il est difficile de nous fournir en médicaments et soins que nos commandions en France et que nous livrions par colis au Maroc.

Notre association ASAIA existe depuis à peine deux mois ainsi nous n'avons pas encore de fonds.

Au Maroc ce sont principalement les Suisses et les Allemands qui interviennent dans la protection animale.

Pourtant il y a beaucoup de français là-bas mais ils ne viennent que pour les vacances.

De grosses fondations sont présentes également mais elles ont tant à faire, tant de demandes auxquelles elles ne peuvent ni répondre rapidement ni favorablement à toutes. »


Josiane a passé beaucoup de temps à monter des dossiers pour avoir de l’aide pour ce refuge.

« Avec le Maroc c’est compliqué. Le pays n’a pas forcément une bonne réputation en France.

Pourtant, ici, ces animaux sauvés des massacres des rues n'ont aucune chance de vivre sans l'aide extérieure, sans l’aide de personnes étrangères au Maroc.

Nous avons des projets de stériliser tous les animaux, certains le sont, d’autres non, mais vous comprendrez que la priorité est d’abord de les nourrir afin qu’ils ne finissent pas par s’entretuer faute de nourriture. »


Khadija Fahdi a commencé en 2001 à sauver des pires maltraitances et des abattages de rues des chiens et des chats.

Mis à l'abri d'abord chez elle, l'endroit est devenu très vite exiguë et elle a trouvé à louer une maison ancienne en mauvais état, avec une cour, car le nombre d'animaux n'a cessé de grandir, sauvetage après sauvetage.

Les chiens vivent dans la cour et à l’intérieur de la maison.

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Les chats, quant à eux, vivent avec Khadija.

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Khadja souhaiterait trouver un terrain en location plus vaste et mieux adapté pour les accueillir dans de meilleures conditions.

« Cela est très compliqué car, ici, les terrains sont à vendre et non à louer.

Cela est plus rentable pour eux de les vendre notamment pour des projets immobiliers.

Mais un achat est inenvisageable. Et seul un Marocain peut devenir propriétaire. Un étranger qui achète n’est jamais vraiment propriétaire car le bien appartient à la Royauté. »


Le nettoyage des rues ou l’extermination de masse

Non seulement, avec 180 chiens et 60 chats, le refuge devient trop petit, il est alors impossible d’en recueillir d’autres, mais aussi son implantation est dérangeante.

Il est situé à proximité de palais du Roi à Agadir.

Les visites du Roi dans ce palais de villégiature signifient l’arrêt de mort des chiens errants.

« Juste avant son arrivée, une milice est chargée de nettoyer les rues.
Autrement dit, de tuer les chiens errants par des tirs. »

Et, avant son arrivée, Khadija reçoit la visite des autorités pour lui demander de faire taire les chiens pendant tout le séjour du Roi. Mais ces campagnes d’extermination ne s’effectuent pas uniquement lors des visites du Roi. Elles sont même régulières.

Après les tirs, les chiens sont laissés là, gisants sur le macadam.

Les plus chanceux, si on peut le dire ainsi, meurent sur le coup.

Car les autres agonisent plusieurs heures avant de rendre leur dernier souffle.

« Ici, le chien n’est rien. C’est un objet maudit, impur, sale, un souffre-douleur, un pestiféré.

Les actes de maltraitances et la zoophilie ne sont pas rares. Elles sont même ordinaires et bien plus courants que ce qu’on pourrait le penser. »


Et pour ceux qui ont un chien, le pauvre n’est perçu que comme un objet qu’on laisse dehors, attaché toute sa vie à une chaîne, parfois en pleine chaleur, sans aucun abri, et à qui on ne donne que les restes en guise de nourriture, quand il y en a.

Les rues regorgent de chiens et chats errants, beaucoup malheureusement maltraités.

Par exemple, ce pauvre chien…

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L’humain qui a fait cela a été pris en flagrant délit. Il voulait le tuer pour le manger… Il lui a arraché les yeux. Sans l’intervention du voisinage, il serait mort.

Les chats sont mieux tolérés mais, quand il y en a top, ils subissent le même sort que les chiens. Ils sont abattus.

Pourquoi tant de chiens errants ? Parce que, considérés comme impurs, personne n’y touche, à part pour les abattre, et les campagnes de stérilisation sont inexistantes.

Parfois des chiennes arrivent gestantes au refuge et Khadija souhaite les faire stériliser. Mais les vétérinaires refusent. « Cela est perçu comme un avortement, c’est interdit. »

Alors pas d’autres choix que de laisser les mamans effectuer les gestations jusqu’au bout et se retrouver ainsi avec bien plus de bouches à nourrir.

Les fourrières existent mais quand les chiens y entrent, ils n’en ressortent pas.

« Ce sont des fourrières mouroirs, on ne les nourrit pas, on les laisse mourir de faim et se manger entre eux. »

Attention la vidéo est difficile !

VIDEO

Khadija a eu des difficultés à trouver un vétérinaire qui accepte de soigner des chiens errants. La plupart du temps, ils refusent.

Le vétérinaire se déplace au refuge notamment pour soigner les problèmes de peau, la gale, et quand il doit traiter plusieurs animaux en même temps.

Comme Booba.

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Il vivait dans la rue dans un état lamentable. Il est atteint d’une maladie de peau, la leishmaniose.

Il a besoin d’un traitement, d’injections et de croquettes hypoallergénique.

La majorité des chiens qui arrivent sont recueillis suite à des signalements.

Khadija voit arriver tout type de chiens dans tout type d’état. Des malades, des blessés, des chiens utilisés pour le combat. Ces chiens ne peuvent pas vivre au contact des autres alors elle les laisse vivre dans une pièce du refuge maison et non dans la cour avec les autres.

Des chiens et des chats dans des états horribles.

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Et encore, nous vous épargnons d’autres photos qui sont bien pires.

Avec toutes ces misères et souffrances animales, le refuge est plein.

Pour Khadija, il est difficile de dire NON, de dire STOP. Josiane l’encourage à refuser les nouveaux sauvetages.

« Ce n’est pas simple de dire NON mais elle ne peut plus en accueillir. Que ce soit en termes de place ou de finance ce n’est plus possible. »

L’adoption pour désengorger le refuge ?

Au Maroc, avec la mauvaise image qui leur colle aux pattes, les adoptions sont très rares.

« Et, pour l’instant, nous ne pouvons envisager d’adoptions à l’étranger.

Nous sommes avant tout dans une situation d’urgence : les protéger des tirs et les nourrir ! »


Pour nourrir correctement 180 chiens dont des mères allaitantes et bientôt des chiots et 80 chats, deux tonnes de croquettes sont nécessaires chaque mois pour les chiens, et 100 kilos de croquettes et 720 boites de pâtée pour les chats.

Et l’eau. Oui, l'eau est livrée au refuge et stockée dans des citernes.

Car, dans cette vieille maison au confort sommaire, il n’y a ni eau ni électricité.

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Chaque mois, Khadija peine à payer le loyer de 500 euros.

« Ce prix est exorbitant pour là-bas, mais tout le monde abuse surtout lorsqu'il s'agit d'aider les animaux. Ils estiment que si on a de l’argent à consacrer aux animaux c’est qu’on est riche. »

Fermer le refuge, c’est les condamner à mort !

Le refuge est leur lieu de protection, ils sont à l’abri des tirs.

Chaque fin de mois, Khadija tremble. Elle a peur d’être expulsée. Elle sait très bien ce qu’il arriverait à tous ses protégés.

En 2020, elle a évité l’expulsion de justesse avec le COVID.

« Khadija a de très gros problèmes de santé auxquels s'ajoutent le stress, la fatigue d'un quotidien de galères et de solitude. »

Nous vous présentons quelques animaux qui vivent au refuge.

Pitsho

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« Une chienne errante comme tant d’autres. Elle était atteinte de la parvovirose quand elle est arrivée. »

Zyn

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« Zyn a 2 ans. Il a été capturé par la fourrière municipale, il y est resté trois jours avant de rejoindre le refuge.

Il était malade et reste très fatigué depuis. Il présente une forte myopie, il est mal à l’aise au refuge en présence des autres chiens. Cela le rend nerveux. »


Sally

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« Sally a à peine 2 ans. Elle est arrivée à l’âge de deux mois au refuge. Sa mère a été tuée dans la rue.

Elle a besoin de beaucoup d’attention et d'amour. »


Un minou…

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« Il a été opéré il y a peu de temps. Ses intestins ressortaient. »

Georgio

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« Il a trois ans. Il n’était qu’un chiot quand il est arrivé au refuge. Il vivait dans la rue avec l’un de ses frères. »

Blanchette

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« Elle a 4 ans. Elle errait au centre-ville d’Agadir, personne ne se préoccupait d’elle. »

Cet autre minou.

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Il est atteint d’un sinusite chronique.

Gamin

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« Un de plus qui est arrivé chiot au refuge sans sa maman car elle a été tuée. Aujourd’hui, il a deux ans. »

Diana

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« C’est une jeune maman. Elle était à la fourrière et pleine quand Khadija l’a recueillie. Elle a mis bas au refuge, elle n’a toujours pas été stérilisée faute de moyen.

Elle a la queue coupée, est-ce un humain qui lui aurait fait cela ? »


Ange

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Avec son regard attendrissant, il ne méritait pas de naître dans un pays où il est perçu comme un pestiféré, comme tous les autres…

Stilgar

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Il n’a que 8 mois. Faute de moyen sa maman n’a pas pu être stérilisé.

Muad’Dib

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Il a été recueilli dans la rue juste avant d’être tué.
Une extermination était programmée le lendemain dans les rues d’Agadir.

Il souffre de problèmes de peau et supporte mal la vie en refuge.

Et tous les autres ont une histoire bien triste et ont échappé aux tirs car Khadija leur a ouvert les portes de son refuge.

Khadija, sa vie est particulièrement difficile dans ce refuge. Sa santé est mise à rude épreuve mais que ne ferait-elle pas pour tous ces malheureux ?

« Tout est urgence au refuge...! »

Bien que la stérilisation de tous les chiens soit une nécessité afin qu’ils ne se reproduisent pas sans cesse rendant la situation ingérable, aujourd’hui, la priorité est de les nourrir tous.

Alors c’est une bouteille à la mer que nous lance Josiane pour Khadija qui se bat chaque jour pour les animaux, pour garder son refuge ouvert, pour protéger ces 260 animaux de toutes les menaces de l’extérieur.

« Je vous remercie de ce que vous pourrez faire pour ces chiens et chats qui n'ont aucune chance de survie sans l'aide de l'extérieur, sans votre aide. »

4 000 euros sont nécessaires pour cela.

Vos dons et appels du cœur aideront l’association à financer la nourriture pour ces 180 chiens et 80 chats, l’approvisionnement en eau et les soins.

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