« Soit on l’aidait, soit on la laissait tomber. »
Très fatiguée, ses gencives sont très pâles, une prise de sang est réalisée et confirme que Ginger est fortement anémiée, un bilan lié à la Dirofilariose.
Ginger se bat depuis plusieurs mois, pour sa vie.
Depuis ce jour où elle a été diagnostiquée, Ginger se bat.
Après cette annonce, sans plus attendre, le traitement contre la maladie des vers du cœur commence. Une pathologie grave, car comme son nom l’indique, elle traduit, la présence de long ver, qui sont implantés par les moustiques tigre, maturent dans les vaisseaux du cœur et gênent la circulation du sang.
Le risque majeur est l’embolie pulmonaire, si un ver se détache, il peut être envoyé dans les poumons et provoquer le décès de l’animal.
Le traitement est connu est peut permettre dans une grande majorité des cas la guérison totale de l’animal.
Mais…
Le traitement est lourd et éprouvant pour l’animal qui doit être au repos strict : pas de longue balade et pas de parties de jeux.
Mais c’est surtout un traitement très long et très coûteux.
Le début de la bataille
« Le 15 avril, lorsque sa pathologie est détectée, nous débutons le traitement par 1 mois d'antibiotiques et de corticoïdes.
Puis, 1 mois de pause thérapeutique (le traitement est long,car le but est de tuer les vers progressivement et en douceur pour éviter toute embolie.
Mi-mai, on profite de cette pause pour la faire stériliser et identifier.
Le 1er juin, sa famille d’accueil nous signale que Ginger habituellement pleine de joie et de vie est prostrée dans son panier, elle semble souffrir et nous fait bien comprendre que quelque chose ne va pas.
Elle est prise en urgence en consultation vétérinaire, sans plus attendre et le verdict tombe : Ginger fait une pancréatite, elle a 39°5 de fièvre, elle ne s'alimente plus. La vétérinaire avec notre accord lui fera passer plusieurs examens : échographie et radiographie, afin de comprendre l'origine de tout cela.
Elle nous apprend alors que tout est lié à sa Dirofilariose qui est à un stade très avancé (stade 4 sur 4) et donc très grave malgré son jeune âge d'à peine 2 ans. Les chances de survie sont nulles pour Ginger si nous ne faisons rien.
Son cœur est très éprouvé par les vers présents en grande quantité et peine à pomper du sang suffisamment pour alimenter tous ses organes, et ce jour-là, c'est le pancréas qui en souffre.
Ne pouvant nous faire à l'idée que c'est la fin, on autorise la vétérinaire à la traiter : antibiotiques et reprise des corticoïdes à haute dose. »
Ginger s'est remise de cette grosse complication, après des jours de doutes, elle a récupéré et est sous haute surveillance auprès de sa famille d’accueil.
Le 8 juin, comme l’indique le protocole de son traitement, Ginger a reçu sa première injection d'immiticide, un puissant vermifuge fait sous surveillance pendant 24 heures en clinique vétérinaire.
Là encore Ginger réussie cette étape avec force et bien qu'elle est en stress total chez le vétérinaire, elle se laisse docilement soigner.
Le 11 juin, c’est la dernière étape du traitement, deux nouvelles injections, mais cette fois avec une surveillance vétérinaire de 48 heures.
La fin de la bataille ? Non.
« Ginger aimant nous faire des frayeurs, le 23 juin au soir, la miss semble de nouveau pas bien et reste prostrée dans son panier. Dès le lendemain matin, nous la déposons en clinique et Ginger semble avoir tout l'arrière-train paralysé et semble souffrir malgré son silence. »
Une embolie à combattre…
« La vétérinaire nous apprend donc que Ginger fait une embolie, non pas pulmonaire fort heureusement, mais aortique vraisemblablement : un caillot bloque la circulation de son sang provoquant une paralysie de tout son arrière-train.
Ginger est donc hospitalisée et mise sous anticoagulant en intraveineuse et sous antidouleurs, car cela est apparemment très douloureux pour elle.
Cette fois encore Ginger notre Warrior se relève de cette complication et a pu rentrer à la maison dès le lendemain.
Elle mettra quelques jours à récupérer, mais notre petite puce marche bel et bien sur ses 4 pattes. On continue les corticoïdes à forte dose et on introduit des anticoagulants à la maison espérant qu'elle ne refasse pas d'embolie. Un repos plus que strict est appliqué chez sa famille d’accueil, bien que Ginger pleine de vie veuille courir et se défouler ne comprenant évidemment pas l'intérêt de tout cela. »
Un coup qui a un coût
Cela fait énormément d'épreuve pour une si jeune louloute, les soins sont lourds pour elle qui ne demande qu'à profiter de sa vie de chien !
« Les frais sont énormes pour notre petite association. »
Ginger a reçu ses dernières injections comme prévu les 11 et 12 juillet derniers.
Aujourd’hui, 1 mois plus tard, la petite guerrière va bien et n’a pas refait de complications.
Ginger garde une petite faiblesse au niveau de la patte arrière, suite à son embolie aortique.
Depuis 15 jours, la prise des corticoïdes est diminuée, le but étant est de tout arrêter, son corps s’y est tellement habitué, en 4 mois.
Après encore quelques semaines de repos dans sa famille d’accueil, et de sevrage aux corticoïdes, Ginger sera proposée à l’adoption en métropole et sur l’île de la Réunion.
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