Merci pour Dominique et ses 900 animaux !

Le domaine des Douages, à Chantenay-Saint-Imbert dans la Nièvre, ressemble à première vue à n'importe quelle ferme. Pourtant, ce n'est pas une exploitation, mais bien un refuge.

Ici, pas de chien ni de chat mais des pensionnaires plus imposants. « Il y a des vaches, des cochons, des poulets, des chèvres, des moutons, des chevaux. Tout ce qui est animaux de ferme », précise Dominique, qui est à la tête du domaine depuis 2009.

« Il y a des saisies, des abandons, ils nous sont envoyés par d'autres fondations. Comme pour un chien, il y a un tas de raisons qui font que les animaux terminent ici. »

Pourtant, ce refuge est aujourd’hui gravement menacé.

Voici le message que publiait Dominique quelques jours avant l’affreuse tempête qui a tout balayé :

Bientôt quinze ans ! Et demain ? L'association ne passera pas six mois de plus sans un miracle et ceci est la réalité...

Depuis quinze ans l’association ne fait que survivre, sans aucune réelle amélioration significative. C’est un pari fou qui va devoir cesser. Non pas que je n’aimerais pas continuer de faire ce qui représente ma raison de vivre, mais parce que je suis gavée d’être nourrie de promesses jamais tenues d’un demain où je serais aidée.

Les politiques, les mécènes, les sponsors ne s'intéressent pas du tout la cause de nos martyrs que sont les animaux de rente ! Et pourtant elle est si petite cette petite goutte d'animaux extraite de milliards de vies détruites chaque seconde. Il faut croire que cette goutte est déjà de trop...

Le 23 juin sera une jour clé si une réelle solution miracle n’arrive pas, l'association cessera d'exister sous sa forme actuelle. Je pense que je ne demandais pas plus que le strict minimum nécessaire. Deux employés au minimum pour 850 animaux, disposer d’un budget annuel afin de pouvoir cesser de stresser en permanence. Je ne demande toujours aucun salaire et me contente du RSA. Je ne suis pas gourmande et pourtant cela semble inaccessible.

L'association aurait besoin mensuellement de 10 000 euros par mois. Soit 12,50 euros par mois et par animal tout confondu... Est-ce que ce nous demandons pour nos pensionnaires est exagéré ?

800 personnes qui verseraient 15 euros mensuels à l’année ?

Si l’association domaine des Douages tombe c'est tout l'ensemble de la cause des animaux de ferme qui recule... ce sera l'échec de tous !

Que deviendront l’ensemble des animaux ? Cela reste un grand mystère…Ils seront sans doute dispatchés plus ou moins bien dans l’ensemble de l’hexagone dans des refuges et des particuliers avec les conséquences qui en suivront ; ne parlons pas des vieux, des handicapés dont personne ne voudra, qui n'auront que l'euthanasie comme solution les temps sont si durs !

Et pourtant en quinze ans tout aura été tenté....

On sent bien dans ce message un véritable sentiment d’agonie…

Quel gâchis ce serait de voir le refuge du Domaine des Douages disparaître…

C’est pourtant une aventure unique.

900 animaux sur une centaine d'hectares

Aux Douages, il n'y a pas d'adoption. Les animaux recueillis termineront leur vie sur le domaine. Au total, près de 900 bêtes se partagent un terrain d'une centaine d'hectares.

Dominique fait vivre le sanctuaire depuis 2009 avec un salarié. Entretenir une telle ménagerie est un défi logistique et financier quotidien.

« Il faut 100 tonnes de foin et une trentaine de tonnes de paille par hiver. Trois tonnes et demie de granulés tous les quinze jours ou trois semaines en hiver. Des frais vétérinaires de 2 000 euros par mois. C'est assez phénoménal. »

Mais le refuge ne vit que grâce aux dons, très aléatoires. Il ne touche aucune subvention ou aide publique, malgré les sollicitations.

« Il n'y a rien, parce que je ne suis pas légalement une association qui accueille des chiens ou des chats. Je ne suis pas éleveuse non plus. Donc je n'ai le droit à rien. »

Dominique, 65 ans, ancienne éleveuse, devenue vegan, s’occupe à temps plein de plus de 900 animaux, tous issus d’élevages ou sauvés des abattoirs.

Seulement voilà : le refuge vient d’essuyer une terrible tempête, les dégâts sont colossaux…

Dominique lance aujourd’hui un appel à l’aide.

« Après presque 15 ans de combat au quotidien, sept jours sur sept et 24 heures sur 24, pour sauver les animaux de l’abattage, je me demande si je vais pouvoir tenir le coup. Si je dois arrêter, que deviendront alors mes 900 animaux ? Mes moutons, poneys, génisses, juments, oies, poules, canards… Aucune association ne les reprendra. Ce sera l’euthanasie pour les plus faibles ou les plus âgés, et l’abattoir pour les autres. »

Les dégâts de la tempête Mathis

Vendredi 31 mars dernier, les violentes rafales de vent de la tempête Mathis ont endommagé des toitures du sud-ouest nivernais, dont celles du domaine des Douages. En milieu d’après-midi, les sapeurs-pompiers ont été sollicités à une vingtaine de reprises principalement pour bâcher des toits d’où les bourrasques ont arraché des tuiles.

Des arbres, parfois déjà fragilisés par de précédents épisodes météorologiques, ont dû être dégagés par les secours. Certains sont tombés sur des lignes électriques.

Quant au refuge de Dominique, il a été dévasté…

Ses malheureuses portes en bâches de camion n’ont pas résisté

Ici l’infirmerie des brebis. Une partie du toit vient de partir…

Les bâches de portes ont été arrachées un peu partout, laissant les animaux exposés aux intempéries et le vent s’engouffrer, au risque de soulever complètement la toiture.

La toiture, qu’il va falloir rapidement stabiliser.

Le bâtiment de l’infirmerie des béliers, celui qui a le plus souffert. C’est un miracle de ne pas y avoir retrouvé d’animaux morts…

Des conséquences désastreuses pour le bien-être des pensionnaires…

Les loulous en train d’attendre sous la pluie et dans le froid pour rentrer dans leur bâtiment…

Déjà en grande difficulté, l'association ne pourra pas assumer les travaux de réparations sans aide....

En attendant, les vaches et les béliers n'ont plus d’abri, tandis que le froid revient…

Les pensionnaires

Les moutons et les brebis.

Zelda et Neige et Ness…

Zelda est Neige ont été sauvées avant qu’elles ne soient envoyées par leur éleveur à l’abattoir. Les deux copines ne se quittent plus.

Zelda a dû être opérée récemment d’une ablation du pis suite à une mammite. C’est une inflammation du pis qui nécessite une lourde opération.

Quand Ness a été trouvée, celle-ci était au milieu d’un champ. Les corps de son frère et de sa sœur gisaient près d’elle…

Lorsqu’elle est arrivée au refuge, elle était extrêmement maigre et avait de nombreux problèmes de santé.

Dominique l’a prise sous son aile et l’a nourrie au biberon. Depuis elle s’est rapprochée de Shinai, une autre petite du refuge.

Quelques vaches, comme Médusa, Pinpin et Pumba !

Médusa, qui a passé sa vie à se faire exploiter pour son lait.

Un beau jour, donnant de moins en moins de lait, son éleveur décide de l’envoyer à l’abattoir.

On peut alors se rendre compte de son état de maigreur.

Elle a pu être sauvée par l’association.

Il y a également, des chèvres et des cochons.

Les propriétaires d’Hervé n’avaient plus les moyens de subvenir à ses besoins.

L’association compte également de nombreux équidés.

Fanfan vivait dans un centre équestre. Jugé trop vieux, il allait être envoyé à l’abattoir.

Heureusement, il a pu être sauvé à temps par Dominique.

Et le dévouement de notre sexagénaire ne s’arrête pas là, c’est un travail harassant de tous les instants, jusque tard, très tard :

« C'est l'heure du couchage pour mes trois vieilles brebis. 

Séance de kiné comme chaque matin pour travailler les pattes, activer la circulation sanguine et masser le ventre afin de faciliter la digestion d'un animal qui ne se lève pas ou peu...

Enfin avant la nuit, je les change de côté et je leur mets leurs couvertures qui seront retirés en partie au lever.

1ère couche : un drap

2ème couche : une couverture bien épaisse

3ème couche : une seconde couverture qui couvre pattes et corps compris !

Voilà ma journée se termine... Je rentre et je m'endors comme un bébé en moins d'une demi-heure jusqu'à 4h30 /5h pour une nouvelle journée… »

Ce sanctuaire, où tant d’animaux vivaient si paisiblement, a plus que jamais besoin de votre aide pour continuer à s’occuper de ses protégés.

Comment imaginer un instant que ce sanctuaire ferme ?

Cette belle histoire ne mérite pas de s’arrêter. Ni pour Dominique, ni pour eux !

Les frais de réparation de toitures sont colossaux… 

Mais en réunissant 5 000 euros, nous pourrons aider l’association à financer ces travaux, si essentiels au bien-être des pensionnaires du refuge.

Merci les Clicoeurs !

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