Plutôt que de vous présenter un récit indirect, nous laissons la Présidente utiliser ses propres mots pour vous décrire au plus près les grandes difficultés auxquelles son association est confrontée. Un témoignage poignant.
« Chère communauté,
Je me permets de vous écrire aujourd'hui pour partager avec vous une situation difficile à laquelle notre association "Le Bonheur des Sabots" est confrontée. En tant que présidente de l'association, je suis profondément préoccupée par notre situation financière actuelle, qui nous empêche de continuer à prendre en charge les animaux qui ont besoin de notre aide.
Depuis notre ouverture en octobre 2020, nous sommes engagés à soutenir les chevaux, poneys, ânes et chèvres en situation de maltraitance. Malheureusement, le coût des soins, de l'alimentation, des soins vétérinaires, des maréchaux-ferrants et autres traitements s'est avéré extrêmement élevé. Au fil du temps, l'association a accumulé des dettes considérables, malgré mes propres contributions financières personnelles pour combler les lacunes financières. En tant que mère, jongler avec les comptes personnels devient de plus en plus difficile.
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Bien que nous soyons fiers de tout ce que nous avons accompli jusqu'à présent, notre situation financière précaire nous empêche de continuer à fournir les soins nécessaires à nos animaux. Malgré nos efforts continus, nous sommes contraints de refuser de nouvelles prises en charge, ce qui est déchirant pour toute l'équipe. Nous recevons quotidiennement des appels de la gendarmerie, des DDPP (Direction départementale de la protection des populations) et d'autres organismes qui nous sollicitent pour aider des animaux en détresse, mais nous sommes incapables de répondre positivement à ces demandes. Cela nous brise le cœur de ne pas pouvoir leur donner la chance qu'ils méritent...
En outre, les coûts des céréales pour l'alimentation ont augmenté, ce qui a un impact significatif sur nos finances. La majorité de nos animaux sont nourris avec des granulés pour retrouver un poids de santé, et cette augmentation des prix a aggravé notre situation.
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De plus, le coût du foin a également augmenté. Étant donné que nous disposons de peu de terrains, nous devons fournir du foin en permanence à certains chevaux atteints de pathologies qui ne peuvent pas consommer d'herbe. Cette situation a engendré un stress financier énorme sur l'association.
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Notre équipe et moi-même sommes animés d'une passion inébranlable pour venir en aide aux animaux, quel qu'en soit le coût.
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Malheureusement, nous avons atteint un point où cette situation devient insoutenable.
Notre association se consacre principalement à accueillir des chevaux âgés, handicapés ou souffrant de pathologies graves, des animaux que la plupart des gens ne veulent pas prendre en charge. Je suis convaincue que chaque animal mérite une chance, qu'il soit handicapé, vieux ou gravement malade. Nous sommes conscients que ces animaux ne trouveront peut-être jamais une famille adoptive et resteront avec nous jusqu'à leur dernier souffle.
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Notre équipe ne ménage aucun effort pour prodiguer les meilleurs soins à nos animaux. À maintes reprises, j'ai dû passer des nuits entières aux côtés de chevaux souffrants, veillant sur eux et leur procurant des soins en pleine nuit, qu'il neige, qu'il pleuve ou que nous soyons en pleine canicule. Pour moi et pour toute l'équipe de l'association, la cause animale est gravée au plus profond de notre être.
Aujourd'hui, nous lançons un grand SOS. Nous sommes confrontés à une situation où un huissier de justice menace de saisir les biens de l'association. Pour moi, l'association représente tout un projet axé sur le bien-être animal. Je ne peux pas envisager de fermer cette association, car tant d'animaux ont besoin de notre aide. C'est pourquoi nous avons vraiment besoin de votre aide et de votre gain pour surmonter cette énorme difficulté.
Nous n’avons ni tracteur ni remorque, et le van de l'association est tombé en panne, ce qui entraîne des dépenses supplémentaires. Chaque jour, je me demande et me pose mille questions : comment allons-nous faire pour accueillir les animaux en urgence qui ont besoin de nous ? Nous ne recevons aucune aide de l'État et nous survivons grâce aux maigres dons que l'association parvient à collecter, ainsi qu'aux frais d'adoption. Il est important de souligner que la plupart de nos protégés sont adoptés en SOS, c'est-à-dire gratuitement, car c'est leur seul espoir de trouver une famille aimante.
La situation devient de plus en plus difficile pour nous tous. La fatigue commence à se faire ressentir, car nous effectuons toutes les tâches manuellement. Dans certains prés, nous n'avons pas d'eau courante, ce qui signifie que nous devons transporter plusieurs bidons de 20 litres plusieurs fois par jour pour assurer l'hydratation de nos animaux.
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Cette situation est grave, mais ce n'est pas notre principale préoccupation.
En effet, notre plus grande inquiétude réside dans la situation financière de notre association. Nous demandons constamment comment nous allons faire face aux dépenses croissantes et comment nous allons pouvoir continuer à accueillir de nouveaux animaux en détresse si l'association devait fermer ses portes. Ces animaux comptent sur nous, et ils ont enfin trouvé une stabilité après avoir connu tant de misère. Il serait déchirant de leur retirer cette chance.
Des sauvetages marquants
Julie
Le 13 mars 2022, nous avons reçu un appel désespéré d'une dame signalant une jument en grand danger. Sans hésitation, nous avons immédiatement répondu à cet appel et nous sommes rendus sur les lieux. La dame nous attendait devant le pré de cette pauvre jument, et elle nous a expliqué que le propriétaire ne s'occupait pas d'elle. C'est elle qui tentait de la nourrir du mieux qu'elle le pouvait, mais la situation était critique.
Alors que nous discutions, nous avons aperçu au loin une jument titubante, s’entraînant de manière déséquilibrée. Je me suis approchée d'elle, et ce que j'ai vu était bouleversant. Elle était maigre à faire peur, ses os étaient saillants, et elle était clairement à l'agonie.
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La colère montait en moi, mais j'ai dû me maîtriser et me concentrer sur la situation. J'ai demandé où se trouvait le propriétaire de cette jument, et la dame m'a indiqué sa maison.
Sans perdre de temps, j'ai décidé de parler directement au propriétaire, car chaque minute compte. Il n'était pas question d'attendre l'intervention des autorités, car nous savions que cela pouvait prendre des mois avant que l'affaire soit prise en charge. Après une discussion tendue, au cours de laquelle j'ai souligné les risques d'accusations de négligence et de maltraitance, le propriétaire a finalement accepté de nous céder la jument.
Nous sommes immédiatement retournés à l'association pour récupérer le van et nous sommes rendus sur place pour la récupérer. Cela a été fait le jour même, et nous avons pu sauver cette jument de l'horreur dans laquelle elle était plongée.
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Après l'avoir ramenée à l'association, nous l'avons installée dans un box avec une épaisse couche de paille et une couverture pour le réchauffer. Nous lui avons donné du foin, de l'eau et une petite ration de grains, des éléments qui lui manquaient cruellement. Nous l'avons surveillée de près et avons pris contact avec le vétérinaire pour une visite le lendemain, étant donné l'heure tardive de son arrivée à l'association.
Le lendemain matin, le vétérinaire est arrivé rapidement pour l'examiner. Il lui a fait passer toute une batterie de tests et d'analyses sanguines. Nous avons dû attendre les résultats pour pouvoir établir un traitement, mais en attendant, le vétérinaire nous a demandé de nettoyer les plaies présentes sur son dos, qui étaient infectées par des parasites et des champignons. Son dos était enflammé, couvert de croûtes de pus, nécessitant des soins quotidiens pour nettoyer les plaies en profondeur.
Les résultats des analyses sont finalement arrivés, et ils étaient catastrophiques. Julie était dans une situation de véritable descente aux enfers. Son foie et ses reins étaient très éprouvés, et elle souffrait de carences multiples. Elle était également infestée de vers. Le vétérinaire nous a prescrit des vermifuges adaptés, une alimentation spécifique et des antiseptiques pour les plaies de son dos.
Après quelques jours de traitement, Julie a commencé à montrer des signes d'amélioration. Nous lui avons fait faire de petites promenades à la main pour lui changer les idées, et elle a semblé retrouver le goût à la vie.
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Les séances de brossage et les moments passés avec elle étaient précieux, et nous pouvions voir dans son regard qu'elle appréciait énormément ces moments de complicité.
Cependant, le 30 mars, Julie a subitement chuté dans son box aux alentours de 20h30. J'ai appelé immédiatement une amie à la rescousse pour m'aider. Alors que mon amie n'était pas encore arrivée, Julie a réussi à se relever après de longues minutes. Mais une heure plus tard, vers 21h30-22h, nous avons entendu un bruit provenant du boîtier. Nous avons accouru pour découvrir que Julie était de nouveau tombée, et cette fois, nous n'avons pas réussi à la relever malgré tous nos efforts. Son corps était épuisé, trop affaibli par les blessures, malgré tous les soins que nous lui prodiguions.
Nous avons immédiatement contacté le vétérinaire qui est arrivé vers 23h. Après un examen approfondi, il nous a informés que Julie était en état d'hypothermie.
Après de nombreux efforts pour la maintenir en vie, malheureusement, son état s'est détérioré de manière critique. Nous avons fait tout notre possible pour la réchauffer, y compris en lui administrant une perfusion, mais son pronostic vital était engagé…
Dans la soirée, nous avons pris la décision déchirante de mettre fin à ses souffrances, enveloppée d'amour et de douceur. Nos cœurs étaient lourds de tristesse alors que Julie expirait son dernier souffle.
Cette histoire n'est malheureusement qu'un exemple parmi tant d'autres. Chaque jour, nous sommes confrontés à des situations similaires, et notre détermination à l'aide aux animaux en détresse reste intacte.
Missouille
Nous avons reçu un appel urgent le 30 mars vers 18h30. Une petite pouliche était en détresse, car sa maman refusait de s'en occuper. Elle était née ce matin-là à 5h00 et n'avait reçu aucun colostrum, ce précieux premier lait rempli d'anticorps essentiels à la survie de tout animal.
Sans hésitation, nous avons sauté dans la voiture pour récupérer ce petit bébé. Le temps était glacial et une pluie battante s'abattait sur nous. Une fois arrivés sur place, nous avons été guidés vers le pré où nous avons aperçu la pouliche tremblante, peinant à se lever. Avec, nous avons réussi à faire remonter jusqu'au van pour la ramener à l'association.
Face à sa faiblesse, nous avons pris une décision exceptionnelle. Une personne a conduit pendant que deux d'entre nous sont montés dans le van pour la soutenir. Nous savions que c'était interdit, mais nous n'avions pas d'autre choix, car elle pouvait à tout moment se blesser gravement, ayant du mal à tenir debout.
Une fois arrivé à l'association, nous lui avons donné son premier biberon.
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Nous lui avons mis une petite couverture sur le dos, désinfecté son cordon ombilical et administré le premier sérum vital que tout poulain devrait recevoir à la naissance. Nous avons organisé des rotations pour passer la première nuit avec elle, car il fallait lui donner des biberons toutes les 30 minutes. Vers 23h, la neige s'est mise à tomber, nous étions dans un garage peu isolé, et nous avions très froid. Nous avons installé Missouille dans la paille pour le garder au chaud et avons dormi à ses côtés pour lui transmettre notre chaleur. Il fallait également la relever, car elle n'y parvenait pas seule. Ce fut une nuit longue et glaciale.
Le lendemain matin, Missouille était toujours en vie. Nous étions fiers de cette petite combattante. Les deux premières semaines, nous avons dormi en alternance, et ensuite je me suis rendu à l'association depuis chez moi toutes les deux heures pour lui donner le biberon.
Trois jours après sa naissance, Missouille a développé une piroplasmose néonatale et une septicémie. Le vétérinaire nous a informés que son pronostic vital était engagé. Pourtant, il était hors de question pour moi d'abandonner. Je suis resté jour et nuit avec elle, lui administrant ses traitements et l'encourageant à manger, car elle refusait de s'alimenter.
Deux jours plus tard, Missouille a réussi à boire plus de la moitié d'un biberon. Je savais qu'il ne fallait pas baisser les bras. Peu à peu, elle a repris des forces et a pu faire ses premières sorties dans le pré, bien couvert.
Une grande chaîne de solidarité s'est formée autour de Missouille. Des personnes sont venues nous apporter des couvertures, de la paille, du lait maternisé et des biberons. Nous avons établi un planning pour les volontaires qui voulait se relayer pour les biberons, ce qui a bien fonctionné. Cela me permet de me reposer une ou deux heures pendant la journée, car les nuits étaient longues et froides. Jusqu'à présent, tout se déroulait bien pour notre chère Missouille, qui avait alors un mois.
Puis, une nuit, j'ai reçu un appel d'une bénévole qui était venue donner un biberon pendant la nuit. Elle m'a informé que Missouille était trempée, ce qui n'était pas normal compte tenu de la température inférieure à 1 degré Celsius. Je me suis prévenu à l'association et j'ai constaté que Missouille avait 40 de fièvre. J'ai appelé le vétérinaire à 2h du matin, qui s'est déplacé et a subi un abcès au cordon ombilical. Cette situation pourrait être très dangereuse, pouvant conduire à une nouvelle septicémie. Nous sommes répartis avec des remèdes et des antidouleurs pour soulager sa fièvre. Quatre jours plus tard, Missouille était à nouveau sur pied. À partir de ce moment-là, elle était en pleine forme, courant partout et galopant dans le pré. Elle me suivait comme un véritable petit chien, moi prenant pour sa maman. Elle était constamment collée à moi.
Les mois ont passé et Missouille est devenue une magnifique jument.
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Le moment est finalement arrivé pour elle de trouver une famille aimante. Elle a été adoptée en pleine forme et aujourd'hui, elle galope dans de grands prés avec ses nouveaux compagnons. C'est une fierté pour toute notre équipe, car plusieurs vétérinaires avaient initialement déclaré que son pronostic vital était engagé. Malgré tout, nous avons réussi à la sauver !
Cette histoire nous rappelle à quel point la tâche que nous accomplissons est difficile et pleine de hauts et de bas.
Yola
Yola est arrivée à l'association extrêmement maigre, sa colonne vertébrale saillait et ses sabots étaient négligés depuis des années. Elle n'avait pas été vermifugée depuis longtemps, et malgré son épaisse fourrure hivernale, on pouvait sentir ses côtes.
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En plus de sa maigreur, Yola souffrait de déshydratation. Elle était infestée de poux. Progressivement, elle a commencé à reprendre du poids. À 26 ans, Yola réclamait beaucoup d'attention et de câlins. Elle avait vraiment manqué d'affection, mais elle comble ce vide avec nous. C'était une véritable boule d'amour.
Tom
Tom est un poney âgé de 20 ans qui a passé toute sa vie dans un club. Cependant, lorsque le gérant a vendu le centre, les choses ont pris une tournure dramatique. Les vieux chevaux ont été abandonnés au fond d'un pré, sans nourriture, vétérinaire, abri, ni aucun soin, dentaire ou maréchal-ferrant. Ils étaient laissés à eux-mêmes, oubliés.
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Le seul apport que ces chevaux recevaient était du fumier provenant des boxes des chevaux de propriétaires qui étaient en pension dans le centre. Les chevaux mangeaient ce fumier par faim, ce qui a failli coûter la vie à Tom. L'acidité du fumier à brûlé sa trachée et son œsophage, et il avait du mal à s'alimenter. À plusieurs reprises, il a souffert d'obstructions œsophagiennes, et la dernière a été particulièrement critique. Nous pensions le perdre. Nous avons dû faire intervenir le vétérinaire pour le sonder, un moment horrible à la fois pour lui et pour nous.
Tom est un vrai vivre battant, avec une volonté incroyable. Malgré tout ce qu'il a enduré, il a conservé une lueur de vie en lui. Cependant, il a développé des peurs profondes qui le hantent, en particulier la peur des hommes. Il nous attaque, non pas par méchanceté, mais par peur. Nous avons donc entrepris un travail de confiance avec lui, afin qu'il puisse enfin apprécier la vie, recevoir des câlins, et établir un lien de confiance avec les humains.
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Tom a commencé à reprendre du poids, mais le chemin sera long. Malheureusement, la malnutrition et le manque de soins ont coûté la vie à la plupart de ses compagnons du centre. Tom est un véritable survivant. Il est arrivé à l'association le 3 février 2022, et nous sommes déterminés à lui offrir une nouvelle vie remplie d'amour, de soins et de sécurité.
Pamela
Pamela, une petite ponette de 34 ans, a vécu une histoire similaire à celle de Tom. Elle est arrivée dans un état de maigreur extrême, avec son bassin saillant et infesté de poux. Ses sabots étaient excessivement longs et infectés par les vers. Cependant, Pamela a démontré une incroyable résilience malgré ses 34 ans.
Elle a pris énormément de poids après avoir reçu tous les soins adaptés à son âge avancé. Un dentiste et un maréchal-ferrant ont veillé sur sa santé bucco-dentaire et ses sabots. Son alimentation a été adaptée pour les chevaux âgés, avec du foin à volonté et de l'herbe. Au fil du temps, Pamela a retrouvé une morphologie semblable à celle d'un poney en bonne santé.
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La merveilleuse nouvelle, c'est qu'elle a été adoptée. Une personne extraordinaire lui a offert la chance de passer ses derniers jours à ses côtés, une opportunité inespérée étant donné son âge avancé. Pamela pourra ainsi profiter d'une nouvelle vie remplie de soins, d'amour et de compagnie.
Cette adoption démontre que l'âge ne devrait jamais être un obstacle pour offrir une seconde chance à un animal. Pamela a su prouver sa valeur et toucher le cœur de cette personne spéciale qui lui a offert un foyer aimant pour ses dernières années.
Tzigane
Tzigane, une jument âgée de 12 ans, a été prise en charge par notre association le 3 décembre 2020. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons découvert une jument squelettique avec de graves problèmes aux postérieurs. Son propriétaire se trouvait en liquidation judiciaire de son élevage, mais il favorisait davantage la nourriture pour ses chevaux étalons et poulains.
Sur place, nous avons constaté qu'il n'y avait ni nourriture ni eau depuis un bon moment, et Tzigane était mélangée à l'ensemble du troupeau, composé de poulains et de juments.
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Nous avons rapidement déposé Tzigane dans un van pour l'amener à l'association, afin de lui offrir les soins nécessaires le plus rapidement possible compte tenu de son état de santé.
Le lendemain matin, le vétérinaire est passé pour effectuer un bilan complet, incluant une prise de sang pour évaluer son état de santé et une consultation pour examiner ses postérieurs. Tzigane a été installée confortablement dans un endroit chaud et sécurisé, avec de la nourriture, de l'eau fraîche et une pierre à sel à disposition. Il ne nous restait plus qu'à attendre les résultats.
Les résultats sont finalement arrivés, révélant que Tzigane était gestante de 5 mois, ce qui était une catastrophe compte tenu de l'état de ses postérieurs. En effet, cela allait ajouter du poids supplémentaire sur ses membres déjà affaiblis. De plus, Tzigane avait perdu la majorité de ses poulains antérieurement en raison de leur taille trop imposante, qui lui causait des douleurs.
Un jour, alors qu'elle était en contraction dans le pré depuis plusieurs heures, le propriétaire ne s'en est pas soucié. C'est une personne extérieure qui l'a contacté pour l'informer de la situation. Il a alors attaché les pattes du poulain à naître et est monté dans son 4x4 pour essayer de sauver le poulain qui était malheureusement déjà mort. Une douleur atroce que Tzigane a dû ressentir.
Quant à ses postérieurs, ils étaient longs et manquaient de souplesse, avec une faible quantité de liquide synovial. Nous lui appliquons quotidiennement de l'argile et lui mettions des guêtres pour soutenir ses membres et éviter d'autres problèmes.
Après 4 mois passés avec nous, Tzigane avait déjà repris énormément de poids et était prête à affronter le moment de son poulinage avec force et courage. Elle a donné naissance à une magnifique pouliche, un poulinage qui s'est déroulé sans encombre. Enfin, elle a pu profiter de notre maternité, dans un lieu sécurisé et employé d'amour, avec des soins adaptés.
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Tzigane et sa pouliche ont désormais la chance de profiter de vastes pâturages verdoyants, avec une alimentation adaptée comprenant des rations de grains pour la mère et du foin à volonté. Puis vint le moment du sevrage, il était temps pour la petite pouliche de trouver sa propre famille. Elle a été adoptée par une excellente famille qui prend grand soin d'elle.
Quant à Tzigane, elle est restée avec nous pendant deux ans, car personne ne souhaitait l'adopter en raison de son handicap aux postérieurs. Puis, son ange gardien est arrivé et a décidé de l'adopter, elle qui a vu tant de compagnons partir sans même un regard des personnes en raison de son handicap. Tzigane profite désormais de jours heureux au sein de sa nouvelle famille qui lui prodigue tous les soins dont elle a besoin.
La situation actuelle de l'association est très préoccupante En plus des épreuves que nous avons traversées, nous sommes maintenant confrontés à une facture vétérinaire élevée de 807,61 €, ainsi qu'à d'autres dépenses telles qu'une facture de 465,20 €, une facture de foin de 1 400 € et une réparation du van, dont la pièce est introuvable. Nous avons dû trouver des cieux de remplacement sur Leboncoin pour 470 €, car nous ne pouvons pas nous permettre d'en acheter un neuf en raison de leur prix exorbitant. En outre, nous devons continuer à financer l'essence pour nos déplacements afin de nourrir les animaux, car ils sont dispersés sur plusieurs sites, certains situés à plus de 20 km de notre structure.
Je tiens à souligner que mon engagement envers le bien-être des animaux de l'association est sans limite. Cependant, cela a eu un impact considérable sur ma santé physique et mentale. Je me suis donné corps et âme pour ces animaux, mais je ne peux pas continuer à sacrifier ma santé pour soutenir financièrement l'association.
Pour pouvoir continuer à soutenir nos animaux, nous avons besoin d'un soutien financier urgent.
À l'heure actuelle, nous estimons que nous avons besoin d'au moins 5 000 € pour remonter la pente, payer les factures et effectuer les réparations nécessaires sur notre matériel.
Nous faisons appel à votre générosité et à votre solidarité pour nous aider à surmonter cette période difficile. Chaque don compte, quel que soit son montant.
Ensemble, nous pouvons continuer à offrir une chance et une vie meilleure à ces animaux qui en ont désespérément besoin.
Merci du fond du cœur pour votre soutien et votre contribution.
Bien à vous, Julie »
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