Merci pour ces 105 animaux !

L'association Espoir au Galop est active depuis début 2022. Mais depuis 20 ans, Emmanuelle récupérait déjà des animaux abandonnés, en mauvais état.

Actuellement, l’association abrite 105 animaux, 26 chiens, 19 chats, 21 chevaux et poneys, 1 ânesse, une quinzaine de chèvres, quelques moutons, un cochon,2 vaches et 20 poules pondeuses de réforme...

Tous ces animaux sont des rescapés que personne ne veut, car ils sont trop vieux, trop peureux ou avec un passé très difficile donc ils peuvent mordre ou être agressif.

Heureusement qu’Emmanuelle est là pour s’occuper de ses 105 misères dont personne ne veut.

« Je m'en occupe 24h/24 et 365 jours par an avec ma fille de 17 ans et mon mari. »

Ici, Emmanuelle et Lovely.

L’association Espoir au Galop ne fait pas appel aux familles d’accueil, tous les animaux sauvés sont à l’association avec Emmanuelle et sa famille.

« En revanche, nous sommes la famille d’accueil de 5 chiens et de 5 chats, qui viennent d'association appartenant à des amies. »

Pour l’aider au quotidien, l’association peut compter sur Gervaise.

« Parfois, elle nous aide financièrement ou pour les papiers administratifs, pour réaliser les collectes et organiser des assemblées générales. Nous avons également 4 autres bénévoles qui nous fournissent des croquettes. »

Une situation très critique...

« Nous avons beaucoup de factures de retard pour la nourriture et les soins quotidiens. Je ne peux plus travailler depuis décembre 2020, les deux années précédentes, j’ai fait des temps pleins dans un camping et je faisais la vaisselle dans un restaurant.

Je réalisais les sauvetages des animaux et je m’occupais du sanctuaire à côté de ces deux autres boulots. »

« Mon mari travaillait lui aussi à côté de l’association, mais depuis un an, il a un cancer. Il est très fatigué, il ne peut plus nous aider autant qu’avant.

A nous deux, nous ne touchons même pas un Smic. Nous avons quelques parrainages, mais ça ne rembourse pas l’intégralité des factures.

Avec l’augmentation de la nourriture, de l'essence, des frais vétérinaires, et même du bois de chauffage, on n'y arrive plus, c’est trop compliqué... »

« Si la situation ne s’améliore pas, nous devrons fermer nos portes... Mais tous les animaux dont nous nous occupons au quotidien ne sont pas plaçables, c’est donc très problématique et il ne mérite pas d’être abandonné une énième fois surtout que personne n’en voudra… »

Pourtant, Emmanuelle et sa petite famille ne ménagent pas leurs efforts...

« La journée commence à 5 heures du matin, on ouvre la porte aux chiens, on réactive les trois poêles à bois, tout le monde se recouche au chaud.

A 7 heures, on ressort les chiens, on nourrit les chats qui rentrent de leur nuit de balade, on les aide à s'installer au chaud, on emmène les enfants au bus. Il faut ensuite, faire gonfler le grain pour les chevaux, car il y a beaucoup de vieux donc ils peuvent faire des bouchons œsophagiens. Pendant ce temps, il faut faire courir les chiens, laver la maison... Le pire, c'est l'hiver, car avec le mauvais temps et les vingt chiens qui rentrent et sortent, il faut de la bonne huile de coude pour frotter les sols…

Ensuite, nous lâchons les chevaux, après les avoir nourris, il y en a vingt en box sur la période d’octobre à avril. Et 3 restent au pré.

Il est déjà 14 h, on grignote vite fait sur le pouce. Nous ramassons les crottins, on paille les boxes, on met du foin et de l'eau pour les chevaux.

On a aussi les poules, les chèvres et les moutons à soigner ça prend nous prend 2 heures.

Lorsque ma fille rentre du lycée, on prend la voiture pour aller voir les chevaux qui restent en pâture.

Lorsque l’on rentre, il faut refaire courir les chiens et rentrer les chevaux.

Il est 20 heures, on doit nourrir les chats et les chiens. Le soir, les chats sauvages rentrent dans la salle de bain pendant une heure environ fenêtre ouverte, ils viennent manger et profitent un peu de la chaleur de la maison, on ne peut surtout pas fermer la fenêtre sinon ils paniquent...

Les chats mangent dans 6 endroits différents car ils ne s'entendent pas tous, il y a une vingtaine de chats, le soir, c'est la distribution des nourritures spécifiques pour les malades et je donne des cachets chacun dans leur gamelle ça nous prends 1 h.

La journée est bientôt finie, ça fait longtemps que mon mari est couché et dors, avec Flavie, ma fille on grignote vite fait, on vérifie que tout le monde est installé au chaud, on remet des couchages propres et on file se coucher, car demain, ça recommence, je me lève plusieurs fois la nuit pour remettre du bois et ouvrir aux chiens pour qu’ils fassent leur besoin.

Et ça, c’est quand il n’y a pas de malades sinon je veille toute la nuit... »

Des sauvetages marquants...

Rocky

Un chien espagnol, qu'une amie d’une association m'a demandé de prendre en charge.

Rocky a fait 3 ans de chenil. Un jour, il a enfin eu la chance d’être adopté, il a fait le voyage depuis l’Espagne et finalement, son adoptante n'en voulait plus...

« On ne pouvait pas le laisser repartir seul, quelle horreur. »

Il est arrivé à l’association, il était affamé, maigre et avait besoin de beaucoup d’amour... Il s'avère être très gentil et il va vite être adopté.

Jimmy

Un Mastin de 50 kilos qui n'a aucun code, il a été attaché et enfermé depuis ces 6 mois, puis son adoptante s'est faite hospitaliser en hôpital psychiatrique.

Il craint l’enfermement, il peut être agressif avec les autres chiens et parfois avec Emmanuelle.

« Il y a beaucoup de travail à faire pour le remettre bien dans ses pattes, il était sous antidépresseurs... »

Isma

Une chienne croisée bouvier et beauceron, ses propriétaires l'ont donné à une dame, car elle fuguait et était jalouse de leur enfant...

Cette dame, lui a fait faire 10 chiots pour les vendre. Maintenant, elle redonne la chienne, car elle ne lui convient plus... Isma faisait de la protection de ressource avec cette dame, la protection des ressources est un comportement instinctif et naturel chez le chien. Il s'agit d'un comportement agressif ayant pour but de protéger quelque chose de valeur.

La louloute est arrivée à l’association très angoissée et très stressée.

Mais avec de la stabilité et une vie normale, il s'avère qu'elle est très gentille aussi.

« Nous l'avons fait stériliser et nous lui cherchons une famille adaptée à elle. »

NIA

C'est une chienne espagnole, qui a été sortie de la fourrière.

Elle a été adoptée à Paris en appartement, mais elle mordait tout le monde, à part son adoptante. Elle a voulu s’en séparer...

« Quand je suis allée la chercher sur la route du retour, j'ai cru qu’elle allait casser les carreaux de la voiture tellement elle grattait, elle était en panique totale.

Elle est chez nous depuis le mois de juin et la voiture, ce n’est toujours pas son amie. Nia est très gentille, mais du fait de son passé elle a peur des hommes et aboie, on n’a pas encore trouvé la famille qui lui correspond. »

Timo

« C'est un chien galgo qui est arrivé chiot et très peureux, au bout de son voyage de 3 jours depuis l’Espagne, on n’a même pas réussi à lui faire faire pipi sur le parking, tellement il avait peur.

Timo a été ramassé dans la campagne en Espagne avec ses frères, en le caressant, j'ai senti qu'il avait un plomb dans les côtes... Il a dû recevoir un tir de carabine. Ce qui explique son angoisse. Il va bientôt être opéré, pour qu’on lui retire.

Avec nous il n'a pas peur mais je ne suis pas sûre qu'il sera capable de s'adapter ailleurs ; il reste toujours très craintif avec les personnes extérieures. »

Rita

« C'est une jument que l'on a récupéré pendant le confinement à la demande de la famille de la propriétaire, celle-ci l'avait laissé sans nourriture et sans eau, les voisins venaient la nourrir, tellement elle était maigre... Elle s’était retrouvée seule après la mort de sa copine d'infortune.

Rita ne supporte plus la solitude et s'est liée d'amitié avec une ânesse, Iris, arrivée en même temps qu'elle, partageant une histoire similaire... Pour le moment, nous n'avons pas trouvé de famille idéale, car nous souhaitons les faire adopter ensemble. »

Sex Pistol

« C'est une jument de 28 ans vivant toute seule dans son champ quand on l'a récupéré, elle était devenue sauvage et avait peur des autres chevaux...

Pour l'attraper, on a mis 6 mois à l'aide d'une écharpe, car elle ne supportait pas le contact d'une longe ou d'un licol, elle était très maigre.

Parfois, elle ne veut pas qu'on l'attrape gardant des mauvais souvenirs de son passé que l’on ignore.

Désormais, elle est intégrée dans notre troupeau et ne supporte pas la solitude.

Elle restera à l'association jusqu'à la fin de ses jours. »

Flower

Flower, a été sauvée de l’abattoir avec 3 autres chevaux. Elle est atteinte de la dermite estivale, une maladie inflammatoire chronique de la peau ou du derme. Il s’agit d’une maladie saisonnière : elle apparaît au printemps, s’intensifie en été et disparait progressivement au cours de l’automne chez la majorité des équidés.

« Pour pouvoir la soulager, nous devons payer un traitement qui coûte très cher, un traitement qui la soulage : une crème apaisante/hydratante et de la cortisone pour calmer les crises de Flower. Nous avons également acheté plusieurs couvertures anti-mouches, mais elles ont toutes été détruites. Cela la démange tellement qu’à force de se gratter, Flower les a déchirées »

Grigri

« C'était un chat sauvage, que l'on a récupéré dans une poubelle du village avec une fracture à la patte arrière.

On l'a fait opérer, il a eu une broche et maintenant, c'est devenu un chat très gentil. Il est cependant atteint du coryza et il craint de rentrer dans la maison lorsque les portes sont fermées. Il restera aussi au sein de l’association n’étant pas adoptable dans une famille. »

Rouquette

« C'est une minette que nous avons trappée sur un parking de supermarché, sauvage et malade, la vétérinaire m'a conseillé de la remettre dans la rue avec un coryza bien avancé... Mais je n'ai pu m'y résoudre. Elle aussi nous a maintenant accordé sa confiance et est devenue très gentille. »

Rouquette restera au sein de l'association ayant régulièrement des crises de coryza prononcés.

Des sauvetages nombreux...

Des sauvetages comme ça en 2022, l’association en a fait 75 ! Dont 50 poules de réformes.

Les poules de réforme sont des poules qui ont été utilisées dans un élevage industriel de poules pondeuses, et ont été remplacées par un nouveau lot de poules. Les poules de réformes sont destinées à l’abattoir.

Aujourd’hui, Emmanuelle ne peut plus faire face.

« La paille, le foin, l’eau, l’électricité et toute la nourriture des chiens, des chats et des chevaux représentent nos plus grosses dépenses tout au long de l’année. »

Chaque mois, les dépenses s’accumulent dangereusement.

« Financièrement, nous jonglons entre les rentrées et les sorties, on fait aussi un petit peu de pension de chien et nous avons 2 pensions de chevaux à l’année.

C’est très compliqué, j’ai 4 enfants à charge... Avant son cancer, mon mari arrivait à rentrer un salaire aujourd’hui, il n’est plus du tout apte à travailler à l’extérieur ou même à l’association. »

Ses protégés ont besoin de couvertures, de foin, de grain, de vermifuge, de vaccin, d’un maréchal-ferrant, d’un dentiste et d’un ostéopathe…

Nous devons à tout prix les aider.

L’avenir de l’association est en jeu.
L’avenir des 105 animaux est compromis.

5 333 euros sont nécessaires pour cela.

Vos dons et appels du cœur permettront à l’association de sortir la tête de l’eau, de payer les factures impayées et d’acheter de la nourriture pour les 105 animaux à sa charge.