Emagny : le témoignage de l'horreur

Le 21 janvier 2012, à Emagny, dans le Doubs, avait lieu une manifestation contre un élevage de visons. Plus de 200 personnes se sont réunies pour demander la fermeture définitive de l'élevage de la honte, où près de 10.000 visons s'entassaient dans des petites cages...

 « Certaines personnes se sont effondrées en pleurs,

d'autres sont parties vomir derrière les arbres,

d'autres encore semblaient pétrifiées... »

 A Emagny, dans le Doubs, un élevage fait venir des visons d'Amérique

pour les entasser dans des cages exiguës et les exploiter sans relâche,

pour finalement les massacrer dans des conditions cruelles...

 

Le but de ce carnage : fabriquer des manteaux de fourrure.


    

L’association Combactive

a lancé, en janvier dernier,

un appel à venir manifester

contre cet élévage.


Plus de 200 participants

ont répondu présents.

         


Cet élevage symbolise la cruauté de l’industrie de la fourrure. En outre, il ne répond pas aux normes sanitaires et environnementales imposées par la loi. Des mouvements écologiques ont élevé leur voix pour exprimer leur mécontentement et réclamer immédiatement la destruction de la partie illégale de l’élevage. A l’unisson, les manifestants se sont dirigés vers l’élevage. Les porte-parole des associations représentées ont pu exprimer leurs revendications.

 

 

Nous vous proposons de découvrir ici le témoignage édifiant de Jules Brunois, qui a participé à cette manifestation.


« Nous étions quelques centaines de personnes de tous horizons ce samedi froid de janvier à Emagny. Nous nous étions réunis ici pour demander justice à un éleveur sans scrupule qui exploitait des visons de manière illégale sur une parcelle de forêt classée, mais détruite pour y installer son élevage honteux.


Après avoir traversé le petit village, nous nous sommes engagés à travers champs pour rejoindre cet élevage. Nos slogans reflétaient notre colère de savoir ces milliers de  petits animaux enfermés, à quelques pas de là, et destinés à être gazés, puis dépecés pour alimenter "l'industrie" de la fourrure... Des villageois nous ont rejoints, écœurés de savoir ce qui se passait à quelques mètres de leur habitation, et désespérés de voir leur petite rivière, l'Oignon, polluée à jamais à cause de cet élevage...

Nous sommes passés sous un pont et devant nous l'horreur : 9500 petites cages alignées qui contenaient chacune un vison...

L'éleveur avait garé des camions devant son "exploitation", mais ni leur nombre ni leur taille ne pouvaient dissimuler ce camp de la mort... Ces petites bêtes étaient à un mètre de nous, et seuls des barbelés et leurs cages nous séparaient d'eux.


Tout le cortège s'est tu en arrivant devant ce cauchemar.




 

Certaines personnes se sont effondrées en pleurs, d'autres sont parties vomir derrière les arbres, d'autres encore semblaient pétrifiées...

 

Tous les manifestants sont restés sans voix durant de longues minutes.

Les petits visons tournaient en rond dans leur minuscule cage gelée à une vitesse vertigineuse. Ils s'arrêtaient de temps à autre pour mordre frénétiquement leur patte ou leur fourrure sous l'effet du stress, comme pour détruire ce pour quoi ils étaient "élevés".


Notre colère reprit tout à coup lorsque l'éleveur décida de faire fonctionner les moteurs de ses camions pour nous enfumer et nous gazer, sort qu'il réservait également à ces petits animaux... Il nous invectivait, nous faisait des gestes obscènes.

Nous avons rappelé à cet assassin que 80% de son exploitation était illégale. Les visons sont des animaux sensibles et sociaux, rien ne peut justifier de leur faire vivre ce calvaire pendant plusieurs mois avant de les massacrer pour les dépecer !



Nous sommes repartis à travers champs, abattus et marqués pour toujours par
ce sentiment d'impuissance devant tous ces petits animaux, qui ne demandaient qu'à vivre pleinement et à être heureux... »

 

Cette journée restera gravée dans les mémoires de ces personnes.


 

Et maintenant ?

 

Suite à cette manifestation, l’association Combactive a été reçue, à sa demande, par la préfecture de Besançon. La discussion menée faisait référence au jugement rendu en 2010 : les bâtiments construits illégalement sur la zone boisée protégée devaient être détruits dans les 3 prochains mois. Ce jugement n’est toujours pas appliqué. La préfecture a assuré tout mettre en oeuvre pour contester la non application du jugement. Les associations de défense animale et de l’environnement saisiront le tribunal si la procédure n’aboutit pas.


Ce témoignage nous a été envoyé par l’association Animavie, qui va prochainement lancer une campagne de sensibilisation contre la fourrure, visant à informer la population et les pouvoirs publics de l'existence de telles situations. Animavie soutient et encourage Combactive pour l’initiative de cette action contre l’élevage d’Emagny.



Il ne faut pas abandonner le combat, il faut continuer à faire pression

auprès des pouvoirs publics et à sensibiliser l'opinion !

 

Aidez Animavie à lancer sa campagne de communication contre la fourrure.

 

Vos dons et Appels du Cœur aideront Animavie à financer et à

déployer sa campagne d'action, de communication et de lobbying

contre la fourrure naturelle.

 




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