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« Si les clicoeurs ne lui tendent pas la main, elle et son association vont couler… …Emportant une centaine de chats... »
Annie n’a même pas de quoi s’acheter à manger. Ni de quoi se chauffer…
Mais ce qu’elle veut, c’est de l’aide pour ses chats.
C’est Anne, une dame qui connait bien Annie, qui nous a alertés, il y a quelques jours.
Elle s’inquiète grandement pour elle.
« Si Clic Animaux et les clicoeurs ne lui tendent pas la main encore une fois, elle et son association vont couler. Emportant une centaine de chats... »
Ca faisait plus d’un an que nous n’avions pas eu de nouvelles d’Annie…
Plus d’une longue année – cette maudite année 2020 – s’est écoulée depuis le dernier appel à l’aide que nous avions fait pour son association, Les Jardins de Matoune.
Alors, nous l’avons contactée.
Annie vit toujours dans sa petite maison, en Charente, avec ses 109 chats. Nous craignions le pire... Annie n’est pas bien. Dieu merci, elle n’a pas été touchée par le Covid.
A son âge, 76 ans, c’est déjà une bonne nouvelle.
Mais, bien qu’elle ait déjà surmonté tellement d’épreuves dans sa vie, elle est dans un grand désespoir, et semble incapable de remonter la pente sans aide.
Et ce n’est pas faute d’avoir stoppé les prises en charge. Toute sa vie, Annie a toujours essayé de garder le contrôle de la situation, du mieux possible.
Cette année, elle n’a pris aucun nouveau chat.
« Fabien, mais c’était totalement impossible. Comment est-ce que j’aurais fait, avec tous les autres ? »
Et ce n’est pas faute pourtant d’avoir été sollicitée. Tant de petits malheureux, qui n’ont pas pu être sauvés.
« Ca n’arrête jamais, on me demande tout le temps, mais je suis obligée de dire non.
Je n’ai plus d’argent pour mes chats.
Et je n’ai plus la force de demander de l’aide ».
Annie a toujours fait passer ses chats avant sa vie personnelle. Mais, là, on sent qu’elle ne peut plus. Ses problèmes personnels la rattrapent.
« C’est très dur vous savez.
Ma retraite passe toute entière pour mes chats. Chaque mois, je dois dépenser 2 000 euros pour eux ! Près de 1500 euros de nourriture, plus les litières, les soins chez le vétérinaire.
Je n’ai qu’une retraite de 900 euros qui y a passe entièrement. Et le RSA de ma fille, 560 euros, qui nous aide. Elle est revenue vivre avec moi et les chats, suite à des problèmes de violence conjugale. Elle ne peut plus retourner vivre chez elle.
Il y a le loyer de ma maison, de 500 euros par mois.
Je ne peux pas payer l’électricité, l’eau et le gaz.
J’ai des impayés, des dettes, on me relance. Combien de temps est-ce que ça va durer, encore… Je ne peux pas vous dire.
On a aussi des problèmes pour se chauffer.
Et cette maison... Oh je savais bien qu’il y aurait des problèmes, quand je suis arrivée. Mais bon, les chats y sont bien.
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Mais c’est vraiment compliqué maintenant. L’eau rentre par le toit. Ca fait sauter l’électricité. Il faudrait que quelqu’un vienne s’occuper de tout ça. Mais je ne pourrai pas payer…
Et ma voiture, elle est tombée en panne. Les fils se sont fait manger par un rongeur parait-il…
Bon, comment je vais faire moi, maintenant, dans ma campagne perdue, pour aller acheter les croquettes chez Leclerc, et emmener mes chats chez le vétérinaire ?
Je n’ai pas internet, pas d’ordinateur vous savez, je suis obligée de prendre ma voiture pour chaque chose qu’il faut acheter.
Pour manger, je vais aux Restos du Cœur, ou au Secours populaire, avec ma fille. Je préfère payer les vétérinaires d’abord.
Je ne suis pas là pour me plaindre vous savez.
C’est comme ça… »
Certains d’entre vous connaissent déjà bien l’histoire de cette dame au grand cœur, Annie Destéfanis a fondé l'association Les Jardins de Matoune, il y a bien longtemps, en réaction au nombre croissant d'animaux de compagnie martyrisés, autant dans les villes qu'à la campagne, mais aussi en soutien aux personnes âgées obligées de se séparer de leurs animaux favoris lorsqu'elles partent en maison de retraite.
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Le but était de créer un lieu de vie où tous ces animaux pourraient finir leur existence tranquillement, nourris, soignés et dorlotés, tout en étant à l'abri des dangers qui les guettent à l'extérieur.
L'aventure a commencé avec un chat recueilli à titre privé, il s'appelait Matoune.
Matoune était battu par ses maîtres, privé de nourriture et de soins. Annie l'a remis sur pieds. Rapidement, un autre chat torturé est arrivé chez elle, puis de nombreux autres.
En peu de temps, Annie s'est retrouvée à la tête d'une bande de matous tous abîmés suite à des maltraitances.
Il a fallu qu'elle quitte – une première fois - sa maison d'habitation devenue trop petite et qu'elle trouve un lieu suffisamment grand pour accueillir cette tribu. C'est à ce moment-là que l'association Les Jardins de Matoune fut créée.
Pas de box ou de cages, une grange, de l'espace dans la nature, herbes et branchages sont le quotidien des chats d'Annie.
« C’est fini, maintenant je suis trop vieille… »
Annie est seule pour faire "tourner" le centre. Longtemps, elle a fabriqué des objets de toute sorte qu'elle revend au bénéfice de ses pensionnaires.
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Malheureusement, maintenant elle est trop âgée… « C’est fini, je ne peux plus utiliser mes mains pour peindre on confectionner des objets, comme avant… Je dois trouver autre chose pour faire rentrer des sous ! »
Car il faut bien subvenir aux besoins de tous ses chats. Les abandons se multiplient et les adoptions sont de plus en plus rares...
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Trouver un lieu pour faire vivre tous ses chats...
Voilà une tâche bien difficile pour Annie. En 5 ans, elle a dû déménager trois fois.
« ... quelle galère !!! Louer à une dame et à ses chats ! »
Elle a connu de nombreux problèmes de voisinage menaçant, un propriétaire impatient qui l'a obligée à partir avec ses chats... Trouver un endroit adapté pour faire vivre ses chats n'est pas une mince affaire.
Une chose est sûre : on ne peut pas dire qu'elle soit exigeante... pour elle en tout cas.
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Ainsi, elle n'a pas hésité à passer 15 ans dans un mobile home, seule. "Tout était sale, moisi et bouffé par les souris"...
Puis, elle s’est installée dans un ancien corps de ferme, loin des autres habitations, situé à plusieurs centaines de mètres d’altitude, dans la région de Clermont-Ferrand.
Mais ça ne pouvait plus durer. Car l’hiver, elle était isolée de tout.
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« Je ne pouvais me résoudre à voir souffrir ou mourir mes chats, je pouvais rester bloquée pendant 15 jours, plusieurs fois dans l’hiver. Les livreurs et chauffeurs ne montaient pas ici. Les magasins et les vétérinaires à 20 km… et il fallait circuler sur une toute petite route dans la forêt… »
Et puis, l’année dernière Annie a réussi à trouver une maison sur un grand terrain, en Charente. Le climat y est meilleur… « Les minous ont 2 200 m² de terrain plat, abrité sous des arbres »
Mais cela a un prix… Chaque mois, il faut maintenant trouver 500 euros pour le loyer.
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Et l’installation dans cette nouvelle maison ne s’est pas faite sans problèmes.
Elle a dû construire un parc avec des sas et un grillage au-dessus, « car malheureusement, les menaces aux alentours sont nombreuses. »
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« Il y a la Loire qui passe au fond du terrain. Et puis les chasseurs, aux alentours. Les chats sont menacés. On pense que c’est eux. L’autre jour on a retrouvé un chat dépecé. Et deux autres squelettes de chats… »
Et puis un voisin, « qui a horreur des chats », et qui cherche à les empoisonner. « Un de mes chats s’est fait avoir… Heureusement il s’en est sorti, mais avec il a fallu un mois de traitement. »
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Alors, construire un grillage était plus qu’une nécessité. Malgré le coût énorme de l’opération « plus de15 000 euros », qui a pu être financé pour partie grâce à l’aide des clicoeurs.
Et Annie s’est aussi endettée pour cela. Par l’intermédiaire d’une amie, elle a pu obtenir un prêt, et une assurance.
Et puis il a fallu faire face aux inondations, qui ont endommagé la toiture de sa maison, et abîmé le grillage...
Et pendant tout ce temps, il a fallu gérer la vie de « 113 chats… moins 9 », nous explique Annie, « ceux qui sont morts cette année ». Une année décidément bien maudite…
Chaque jour, Annie se lève à 5 heures du matin.
« Et chaque matin, c’est la même chose, les 5 mêmes chats rentrent avec moi dans la cuisine, pour leur petit-déjeuner ! »
Et puis, c’est partie pour la grande tournée : distribution de croquettes, distribution d’eau, nettoyage de toutes les litières, pour ses 104 chats !
Annie n’ayant pas d’autre choix que de se déplacer pour faire les courses, elle essaie de tout regrouper, et achète donc des grosses quantités.
« En général je vais chez Leclerc une fois par semaine. Je ne peux pas acheter de boites. Ça serait trop lourd à porter toutes ces boîtes. Et puis pour les jeter après, c’est trop compliqué, il n’y a pas de poubelle jaune pour le tri chez moi, alors il faudrait que je prenne ma voiture pour les mettre à la poubelle. Alors j’achète des sachets de croquettes, c’est plus pratique, et ils aiment ça »
Annie doit également acheter de la nourriture aux problèmes de santé de certains de ses chats, ce qui fait monter le budget… « Ça me coûte à chaque fois entre 300 et 400 euros. Et je peux vous dire que, la voiture est remplie à ras bord de croquettes ! » Ses journées sont également rythmées par les soins, ou les visites chez le vétérinaire.
« Il y a quelques jours, un chat de mes chats s'est blessé, le vétérinaire a dû l'amputer de la queue. Un autre était en fin de vie, le pauvre a dû être euthanasié hier J’ai un chat qui a la leucose aussi. C’est très stressant vous savez par ce que les autres peuvent l’attraper aussi. Il faudrait faire quelque chose…
Pauvre Prince… Ça a commencé avec l’apparition de ganglions, il a été mis sous cortisone 15 jours. Puis le diagnostic est tombé, c’est la leucose. Ses défenses vont s’affaiblir, petit à petit…
Je suis inquiète pour les autres, je n’ai pas les moyens de les faire vacciner.
Il me reste aussi 7 chats à stériliser, des petits mâles. Je n’ai pas les moyens de le faire en ce moment.
Et puis, les détartrages, les infections des reins, j’ai beaucoup de vieux chats, vous savez… »
Tous les chats d'Annie ont un passé très lourd. Noisette, par exemple avait le corps recouvert d'entailles quand il a été recueilli : son maître lui coupait les poils et la peau en même temps ! Elle a également récupéré 2 petits chats qui avaient été enfermés dans le congélateur d'une grande surface pour être tués ! Un autre a été abandonné devant chez elle, il avait la queue et les oreilles sectionnées...
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Voici quelques-uns des chats d’Annie.
Léone
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« Léone… c’est une très belle Maine coon, qui est un peu précieuse et qui sait qu'elle est très belle. Pourtant son histoire aurait pu être cruelle: au cours de travaux pour murer les ouvertures d'un immeuble promis à la destruction, Léone s'est trouvée piégée à l'intérieur du bâtiment avec ses chatons. Heureusement, des personnes ont entendu ses cris et n'ont pas hésité à défoncer les parpaings pour aller les chercher. »
Toudoux
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« Il boit dans sa bassine verte. Il est très gentil, mais aucun grillage ne lui résiste! il a fallu renforcer le grillage.... »
Bibi et Poussin
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Bibi, a été « balancé », avec son frère Poussin, dans un pré à côté de chez Annie.
C’est un des chats d’Annie qui l’a alertée ! « Il faisait la navette et il tentait de m’expliquer à qu'il y avait quelque chose caché dans les hautes herbes du pré. »
Pandora
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Tigré
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Petit bout à le syndrome de l'oeil blanc. Il est donc totalement aveugle de son oeil droit mais rassurez-vous, ça ne l'empêche en aucun cas d'être un vrai chaton coquin !
Il y a aussi tous les autres :
Lion, Lini, Tornafe, Bella, Grisette, Moustache, Perle, Micky, Poupée, Minnie, Youpi, Princesse, Touffu, Valéry, Clochette, Sin, Capucine, Soli, Chipie, Gribouillon, Sweety, Cybille, Pupuce, La Chouette, Gros père, Tibou, Choupette, Choupy, Tafsi, Frimousse, Petit Loulou, Zorro, Toudou, Timex, Canelle, Princesse, Lolotte Titti…
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La situation financière est très inquiétante
Anne : « Le covid a détruit le petit équilibre établi entre quelques rares donateurs, colis de nourritures pour les chats, et colis de nourriture pour elle-même. Comme vous le savez, les associations caritatives ont moins de dons et plus de bénéficiaires. La région Charente n'y échappe pas…
Et chez Annie, le froid est arrivé : mais Annie n'a pas d'argent pour remplir la cuve de gaz.
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Annie a appris à choisir entre son confort et celui des chats et ce sont les minous qui l'emportent, évidemment »
Vous l’avez compris… La retraite d’Annie et les trop rares dons qu’elle reçoit ne suffisent malheureusement pas.
Nous devons l’aider.
A Noel, chez Annie, il n’y avait pas de famille, pas de petits enfants, pas de sapin avec des cadeaux en dessous.
Elle était seule, avec ses chats.
Il est encore temps que les Pères et Mères Noël clicoeurs passent pour elle et ses chats !
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6 000 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur permettront à Annie d’acheter des croquettes pour ses chats cet hiver.
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Merci, les clicoeurs !
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AnimauxMerci pour les 105 chats d'Annie !
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