Merci pour les 180 chats de la Citadelle de Lille !

Quelle tristesse…

Abandonner Nikita, la maman, et ses deux adorables petits, Elliott et Léon, dans ce carton rempli de charbon. Comment a-t-on pu faire cela ?

Elliott

Comment ne rien faire, aujourd’hui pour eux ?

Voilà ce que se dit Esméralda, la présidente de l’association Félins d’Ici et d’Ailleurs.

Le combat d'Esméralda… 100 km par jour pour s’occuper des chats qui vivent dehors

Esméralda, est désespérée par l'ampleur de la catastrophe qui se joue actuellement sur le site de la Citadelle de Lille. Un lieu où survivent péniblement des chats et où d'autres sont régulièrement abandonnés.

Son association est la seule à y venir, pour nourrir et soigner les chats qui vivent dans cet immense site de près de 5 kilomètres de long.

Esméralda est seule au sein de son association. Elle vient nourrir les chats tous les jours sur le site. A cause des températures très basses en ce moment dans le Nord, elle vient même deux fois par jour.

Cette mission est d'autant plus difficile qu’elle n'habite pas à Lille, et doit effectuer 100 kilomètres par jour pour s'occuper d’eux.

Elle paie de sa poche les croquettes et la pâtée qu'elle leur donne quotidiennement. Elle n'a pas d'aide ou de subvention de la part de la ville et ne reçoit aucun don.

« Voilà plus de 25 ans que je m’occupe des Petits Félins de la Citadelle de Lille. Pendant un moment, j’ai travaillé avec des associations. Puis, j’ai créé ma propre association, pour ne plus être tributaire des autres.

A la base sur ce site il n’y avait qu’une petite poignée de Poilus, mais le temps faisant, la petite poignée est devenue une meute, une belle meute qu’il faut soigner et alimenter et qui a survécu à plusieurs épidémies, le coryza a envahi leur espace vital et le typhus a décimé une partie de ma belle tribu »

Et cette année 2020 n’a fait qu’aggraver la situation.

« La Citadelle n’a pas été épargnée par la COVID 19 et les confinements…

Les collectes en magasin ne sont plus possibles, je peine à nourrir ma belle meute, le premier confinement a bien frappé les Enfants de la Citadelle. En plus de l’épidémie de coryza, les naissances ont explosé, impossible de stériliser les boules de poils. Et puis, les vacances ont suivi avec les abandons sur le site, et malheureusement le deuxième confinement a achevé l’association qui sans collectes ne peut plus les nourrir. »

Le nombre de chats à prendre en charge a considérablement augmenté l’année dernière.

En début d’année dernière, Esméralda s’occupait de 70 chats. « Mais de nombreux Félins sont venus d’eux-mêmes ici, ou ont été déposés, ou sont nés… Ils sont venus rejoindre ma tribu qui comporte actuellement plus de 180 poilus ! »

Pour le moment, Esméralda a pu en stériliser une cinquantaine. Il en reste donc beaucoup qui risquent de se reproduire…

« Stériliser le site de la Citadelle afin de ne plus avoir de reproductions est plus que vital…

Ces derniers mois ont été terribles pour l’association, il a fallu courir derrière toutes les femelles afin de réussir à récupérer et soigner tous leurs bébés en proie au coryza.

Et il faut également vermifuger 2 fois par an, et donner des antipuces car ce site est envahi par la végétation. »

Pour les chats qui peuvent être sociabilisés, Esméralda essaie de les placer dans des familles d’accueil.

« J’ai 14 familles d’accueil qui sont toutes pleines de petits félins, et 32 chez moi qui y resteront à vie, et qu’il faut soigner, alimenter et vacciner, »

Virgil et Zyggy, ces deux petits se battent actuellement contre le coryza.

« Ils ont été récupérés à la Citadelle, le petit Virgil nous a donné beaucoup de fil à retordre, le récupérer ne fut pas de tout repos car il était coincé dans un égout, les miaulements de Zyggy devant l’égout l’ont sauvé, les deux Petits, bien que vivant ensemble n’ont pas la même taille, nous pensons plus à un abandon dans le parc qu’à une naissance sur le site, »

Arthur, Basil, Jeanne, Maud… sont tous des bébés

« Ils ont été récupérés à la Citadelle avec le coryza. Il a fallu les débusquer car la Citadelle regorge de coins cachés, il y en a eu bien plus, ceux-là ont eu la chance de vivre encore, mais d’autres sont malheureusement parti rejoindre le Paradis des Chats, comme les Petits Edgar et Martin. »

Le petit Martin, décédé…

Le petit Edgar, décédé lui aussi…

Marcel Jules, et Barbara atteints d’un grave coryza

Ces petits ont besoin d’aide, pour se battre contre un énorme coryza.

Louise et ses 3 bébés, Marius, Louis et Adèle

Louise a été trouvée avec ses 3 bébés, tous avec un gros coryza. Eux aussi…

Ange, il souffre d’ataxie

« Cet adorable petit ovni récupéré à la Citadelle il souffre d’ataxie, un problème de perte d’équilibre. Il a besoin de rééducation. »

Les 8 petits orphelins…

« Après bien des recherches à la Citadelle, et une longue attente il a fallu se rendre à l’évidence, aucune maman ne s’approchait de ces petits. Je suis restée assez perplexe ne comprenant pas ce que faisaient des bébés âgés d’une semaine sans adulte, ça n’est pas la première fois que je tombe sur ce cas mais 8 d’un seul coup c’est sidérant. Je les ai recueillis, et nourris au biberon, petit à petit ils ont repris des forces, 3 d’entre eux n’ont hélas pas résisté… »

Il n’y a plus d’argent pour stériliser, nourrir, et soigner ces chats…

« Mon association est déficitaire et ne peut plus faire face devant toutes ces naissances et tous les soins que ce site nécessite. »

Il y a urgence pour stériliser aujourd’hui 20 mâles, et 20 femelles.

« Le temps joue contre nous, il faut absolument que je stérilise ce site au plus vite afin de stopper la prolifération. »

Il y a urgence pour nourrir tous ces chats, qui ne savent pas s’ils pourront manger demain.

« Je dois nourrir plus de 180 petits poilus par jour pour lesquels je distribue un peu plus de 18 kilos de croquettes et environ 22 boites de pâtée, je me bats depuis bien plus de 25 ans pour ces petits et je veux bien sûr continuer, mais pour continuer j’ai besoin de vous, ces petits sont des guerriers ils surmontent le froid, la maladie et la faim, aidez-moi à continuer mon combat sauvons ces petits poilus !

Je suis consciente que les temps sont durs mais j’ai vraiment besoin de votre aide. »

On pense à eux, à tous ces chats qui sont dehors… La nuit à Lille, les températures sont glaciales.

Nous ne pouvons pas les abandonner.

3 800 euros sont nécessaires pour cela.

Vos dons et appels du cœur aideront à financer les stérilisations, et à acheter des croquettes pour nourrir les chats cet hiver.

Merci, les clicoeurs !

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