Où irons mes 107 protégés ? Cela serait catastrophique, je n’y survivrais pas ! »
Ces mots, ce sont ceux de Gabriella, présidente de l’association Vivre et laisser vivre. L’association se situe à Saint-Jean-de-Monts, sur la côte de Lumière, en Vendée.
Très fréquentée l’été, cette station balnéaire n’échappe pas à l’abandon massif de chats.
C’est au sein de soin foyer que Gabriella accueille tous ces rescapés.
107. C’est le nombre de chats actuellement à l’association. Parmi eux, de nombreux adultes qui, malheureusement, n’auront pas la chance d’être adoptés. Pourquoi ?
Car ils présentent tous des pathologies médicales, sont souvent très âgés ou ne pourront jamais être sociabilisés.
Ils se sont habitués à Gabriella et vivent en semi-liberté chez elle. Seulement, la situation devient plus que préoccupante…
Elle n’y arrive plus. Entre problèmes de santé, aléas de la vie, dettes et crédits impossible à rembourser, Gabriella s’inquiète de l’avenir.
Du sien, de celui de son association et de ses protégés.
« Aux crédits s’ajoutent les frais vétérinaires que je ne peux malheureusement pas anticiper. Il faut également prendre en compte les frais de nettoyage, incontournables pour maintenir l’hygiène dans ma maison. »
Car oui, la maison de Gabriella est IMPECCABLE. C’est plus qu’important pour elle. Avec autant de chats, il n’est pas question qu’une litière ne soit pas faite. Il n’est pas question qu’il y ait des odeurs. Pour cela, elle a ses propres recettes.
Malgré tout, cette femme formidable se bat courageusement ! Malgré ses nombreux problèmes de santé, malgré un incendie qui a failli tout détruire il y a plusieurs années… Gabriella a toujours tenu bon.
« Nous vivons 24h/24 avec nos protégés et leur apportons toute l’attention nécessaire.
Beaux ou laids, gentils ou méchants, tous les chats ont une place chez nous. »
Voici quelques-uns de ses pensionnaires.
Cyrhus et Ulysse. Le premier est un beau siamois, le second est un joli tigré à queue écourtée.
Ils ont été abandonnés dans un champ, tous les deux atteints d’un calicivirus.
« Une maladie terrible et très douloureuse. Elle s’accompagne de fièvres, détresses respiratoires, conjonctivites. Les ulcères sont généralement situés au niveau de la langue des minous. C’est vraiment une maladie difficile à soigner, qui récidive beaucoup ! »
Baghera, la petite panthère noire.
Elle a été recueillie depuis bientôt un an. La pauvre souffrait de la bouche.
Baghera avait les dents dans un état épouvantable. L’association a dû procéder au retrait de toutes ses dents. Lors de la stérilisation, le vétérinaire lui a détecté une tumeur au niveau de mamelles.
Elle a dû être opérée d’urgence.
Zazou, ce beau croisé sibérien avait été adopté en 2017 alors qu'il était chaton.
« Un jour, les adoptants m'ont appelé pour me dire qu'ils n'en voulaient plus car il faisait pipi partout et qu'il était devenu agressif, je l'ai donc repris et mis en observation.
J'ai remarqué qu'il pleurait de douleur quand il allait à la litière. Je me suis donc rendue d’urgence chez le vétérinaire. Il a procédé à une échographie et à une cystocentèse, pour rechercher d’éventuelles infections urinaires.
Zazou avait des calculs, sa vessie était pleine de sang… »
Aimée
« Elle criait à fendre l’âme depuis plus de 15 jours… »
« Nous nourrissions des chats errants. Nous avons ameuté la mairie, les voisins, même une société immobilière pour qu’on nous ouvre les lieux d'une maison vide, rien ! Aucun signe de ce chat en détresse… Pourtant il criait toujours, dès que nous approchions de l'endroit. Au bout d’un moment, nous avons aperçu un grand mur. Nous sommes allés chercher une échelle et, enfin, il était là ! Il était dans une cour carrée, entourée de hauts murs. Il y avait une poubelle renversée, rien de plus.
Cette femelle était extrêmement maigre, elle ne devait pas avoir mangé depuis au moins 15 jours. Nous l’avons baptisé Aimée, en référence au jour où nous l’avons secourue. Le 20 février. »
Aimée a aujourd’hui encore de gros problèmes dermatologiques. Elle a besoin d’un traitement lourd…
L’année dernière, l’association a accueilli 55 chatons.
Gabriella se souvient de chacun d’eux…
Shana, Expresso, Tatoo, Othello, Offelia, Olga, Jumper, Big Boss, Riquiqui , Gribiche. Eux ont dû être nourris au biberon, car ils n’étaient pas encore sevrés.
Shana, Ttoo et Expresso
Riquiqui et Gribiche
Bally, D’Jin et D’joka – Satchmo – Sonic, atteint d’un coryza
D’autres encore avec leurs mamans comme Tigrou, Chaussette, Blueberry, Titane, Sharka, Sanji, Pomme, Babou, Koka , Bobine, Basile et Bally à l’exception de Mounette très sauvage qui a dû être relâchée sur son lieu de capture.
Puis, certaines mamans qui ont préféré rester à l’association comme Tabata, Tara, Oona et Kava.
Quelques tristes chiffres :
24 chatons ont attrapé la teigne. Malheureusement, le traitement est très long et extrêmement coûteux : il faut entre 6 et 8 semaines pour éradiquer ce champignon. Très contagieux, à la fois entre les animaux mais aussi vis-à-vis des humains… Gabriella a finalement réussi à en venir à bout.
10 chatons ont été infectés par le coryza. Malgré la vaccination, la maladie a été très virulente. Les chatons ont pu être isolés et sous traitement.
L’association a été appelée pour 2 chatons accidentés :
Miel, qui a été endormi. Le vétérinaire l’ayant fortement recommandé pour que ce petit ne souffre plus et Titou, qui est parti brutalement après une semaine de soins intensifs.
Nous ne t’oublierons pas, Miel !
L’association a déploré de nombreuses pertes parmi ces petits protégés, emportés par la maladie.
En voici quelques-uns qui ont eu la chance de s’en sortir :
Les orphelins, Othello, Offélia et Olga.
Quand ils sont arrivés, ils n’avaient que 15 jours.
Ils ont été nourris au biberon, avec du lait maternisé au colostrum. Seulement quelques jours après, la petite Offélia a failli mourir…
Gabriella l’a retrouvé inanimée. Elle n’a pas hésité une seule seconde.
« Je lui ai fait du bouche à bouche pendant plus d’un quart d’heure. Ne voyant que rien ne se passe, j’ai décidé de la mettre sur une bouillotte chaude. Ensuite, je l’ai placée dans sa boîte de transport. Finalement, elle est revenue à elle.
J’étais heureuse que cela ait marché ! Elle était si minuscule… Comparé à son frère et sa sœur, qui eux, font plus du double de sa taille de son poids. »
5 jours plus tard, Offélia s’est à nouveau évanouie. Gabriella a réussi à la réanimer grâce à du bouche à bouche.
La petite souffre d’une probable insuffisance cardiaque congénitale. Selon Gabriella, la chatonne est anormalement petite. « Il va falloir faire des examens plus poussés dès qu’elle sera un peu plus robuste. »
Big Boss
Big Boss était âgé de 8 semaines. Il a été recueilli avec Gucci. Les deux petits ont été trouvés dans un camping. C’est l’un des sites de nourrissage sur lesquels se déplace Gabriella. Ils n’avaient que 10 jours quand leur maman les a abandonnés.
Gucci est malheureusement parti alors qu’il ne présentait aucun signe de faiblesse ni de maladie.
Big Boss quant à lui, montre des signes alarmants. Il peine à uriner correctement.
Il présente un « globe vésical », causé par un obstacle sur la voie urinaire.
Emmené chez le vétérinaire, le petit chat passe un scanner : effectivement, il y a quelque chose qui obstrue son conduit et l’empêche de se soulager.
Il a besoin d’une chirurgie : une urétérostomie périnéale.
En plus de cela, il a également des troubles de la déglutition. Le pauvre petit s’étouffe dès qu’il ingurgite de la nourriture solide. Gabriella n’a pas le choix. Il faut qu’elle adapte son alimentation. Big Boss ne peut se nourrir que de pâtées type « mousse » ou de petits pots de purée.
Afin que ce petit bout ne se démène pas trop, Gabriella lui surélève la gamelle.
Après des examens plus poussés, le verdict tombe. Il semblerait qu’il soit atteint d’une paralysie laryngée.
C’est est une affection des voies respiratoires hautes du chat. Elle est causée par une paralysie des muscles qui ouvrent et ferment le larynx. Le larynx est une valve qui se situe dans la continuité du pharynx et qui se prolonge par la trachée.
En raison d’une diminution de l’orifice, le chat présente une respiration bruyante et une déficience respiratoire dès qu'il s’étouffe. Il faut faire des recherches plus poussées: laryngoscopie, fibroscopie…
Il est important d’établir un diagnostic de certitude avant de penser au traitement…Qui sera chirurgical en cas de paralysie laryngée.
Othello, le frère d’Offélia, présentait un fort gonflement à la patte avant gauche et une fièvre à 40,9°.
Emmené d’urgence à la clinique, les radios ne montrent pourtant pas fracture. Pourtant, le pauvre petit souffre.
Il faut faire quelque chose. Il est immédiation placé sous antibiotiques, anti-inflammatoire et morphine.
Hospitalisé à de nombreuses reprises, c’est finalement l’ostéomyélite qui se confirme. Elle serait due à la présence d’un staphylocoque.
Bien qu’il ait reçu un traitement pendant plus de 8 semaines, le pauvre Othello garde une boiterie sévère.
Les articulations de l’épaule de la patte ont complètement été détruites…
Quelle longue liste de pathologies…
Quelle longue liste de soins, d’examens, d’opérations à effectuer…
Cela représente un coût important.
Et encore nous ne vous en avons présenté que quelques-uns !
Chaque mois, il faut compter plus de 1 000 euros pour la nourriture. Et plus de 500 euros, pour la litière.
« C’est sans compter les frais vétérinaires que nous ne pouvons anticiper et les frais de nettoyage incontournables pour maintenir l’hygiène dans la tribu.
Et, les factures d’eau, d’électricité, de téléphone…
La maigre retraite de Gabriella ne suffit pas. Et il y a le dossier de surendettement en cours…
Notre trésorerie est au plus bas avec tous les frais de ces derniers mois, nous avons mille difficultés pour acheter la nourriture et la litière ! »
A cela s’ajoute, malheureusement, les graves problèmes de santé de Gabriella.
« Je suis fatiguée par ma maladie, les médecins l'ont enfin diagnostiquée. Il s'agit de la maladie de Waldenström. C’est une forme de cancer du sang très rare avec un taux de survie à 5 ans. Je suis angoissée à l'idée de disparaître en laissant mes amours de chats, je cherche des solutions pour que l'association me survive. »
Aujourd’hui, elle a vraiment besoin de votre aide pour continuer, tant qu’elle le peut...pour eux.
Car, vous l’aurez compris, la situation financière de l’association est une vraie catastrophe.
« Elle se meurt tout doucement … »
Gabriella, nous ne vous laisserons pas tomber !
4 200 euros sont nécessaires pour cela.
Vos dons et appels aideront l’association à financer les soins, examens et opérations dont ses protégés ont besoin ainsi que l’achat de nourriture pour les 107 rescapés de l’association.
Merci, les clicoeurs !
En soutien à
VIVRE ET LAISSER VIVRE :L'association Vivre et Laisser Vivre a pour but d'accueillir, soigner, stériliser et proposer à l'adoption les chats sociabilisés trouvés ou abandonnés.➤ En savoir plus
Parrainez les protégés de VIVRE ET LAISSER VIVRE
Vous bénéficiez du cumul des déductions fiscales : un don de 15 euros par mois vous permet d'économiser 118,80 euros d'impôts par an.
Un don régulier, c'est l'avenir assuré pour les protégés de l'association.
Merci ,merci Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens au plus profond de moi-même face à votre générosité qui va nous permettre de continuer notre mission! Gabriella et les poilus
AnimauxMerci pour les 107 chats de Gabriella !
Afficher la suite
