Merci pour les animaux de Guyane !

Chers clicoeurs

Les animaux de Guyane ont grand besoin de vous.

Nous savons que vous les aiderez eux-aussi.

Là-bas, ce qu’ils sont en train de vivre est si inquiétant.

En temps normal, les cas de maltraitances sont déjà bien nombreux.

Et avec la crise actuelle liée au Covid-19, c’est l’existence même de cette formidable association qu’est la PAG qui est menacée.

Delmino Canario, son président, nous explique :

« Nous sommes l'une des rares associations pour ne pas dire la seule qui œuvre en Guyane pour nos amis les chats et chiens. Nous éprouvons les plus grandes difficultés à sauver nos amis à quatre pattes car ils sont considérés comme des nuisibles par la majorité de la population locale. »

Delmino a commencé à lutter pour nos amis à quatre pattes en 2008, après avoir trouvé sur un trottoir un chaton agonisant ignoré par tous les passants. Scandalisé par la scène et après avoir recueilli le chaton, il a décidé qu’il était temps que cette cause ne soit plus délaissée par le grand public et la scène politique, et a donc décidé d’accueillir les animaux en détresse, puis d’ouvrir un refuge et enfin de créer l’association.

« J’ai d’abord fait d’une maison en bois un refuge de 930m² pour chats, puis au fil des années avec les moyens du bord on a amélioré sans cesse pour avoir deux grands enclos pour chiens, un enclos pour chats avec accès à une pièce intérieure, une chatterie, une salle de dispensaire et l’entrée où vivent nos vieux chats.

La SPA de Kourou a fermé ses portes en juin 2018, et le 4 juillet 2019 le dispensaire a été ouvert dans refuge avec du matériel d’occasion. Nous avons la chance d’avoir un vétérinaire à temps partiel et c’est pour ça que nous ne vous demandons plus de cagnottes pour nos animaux, nous n’avons pratiquement plus de factures vétérinaires, à part les anciennes dettes que nous avons encore, mais d’autres frais.

Cela nous a permis une autonomie pour sauver bien plus d’animaux (389 en 2019) avec 2 autres associations qui profitent de notre partenariat pour avoir accès au dispensaire pour les actes de base. »

Aussi président de l’association COPA France, il continue d’œuvrer quotidiennement pour développer l’association et agir toujours plus significativement.

« Ceux qui connaissant la Guyane savent à quel point on croise le long des routes de nombreux animaux errants, chiens ou chats, affamés, fouillant dans les poubelles ou déambulant sur les routes.

Ces animaux, en plus d’être livrés à eux-mêmes sans nourriture, ni eau, ni abris, sont souvent rejetés, parfois même maltraités par l’homme.

Malheureusement, sans aucune action de notre part, la situation ne peut qu’empirer. En effet, ces animaux abandonnées sont rarement stérilisés et finissent par se reproduire très tôt et plusieurs fois.

C’est la raison pour laquelle nous agissons quotidiennement afin de récupérer ces animaux, les soigner, les vacciner, les identifier, les stériliser et enfin leur trouver un foyer pour la vie en Guyane ou en métropole.

Notre refuge de Macouria ainsi que nos bureaux de Cayenne nous permettent aujourd’hui d’agir significativement pour leur venir en aide. Mais ce n’est pas suffisant, nous continuons à multiplier nos efforts afin d’aider toujours plus de sans-voix. »

Dans le refuge, il y a 50 animaux actuellement : 20 chatons, 20 chats, et 10 chiens. Et il n’a plus de place…

« La plupart d’entre eux y resteront toute leur vie mais nous attachons de l’importance à leur donner le droit de finir leur vie dignement et en sécurité.

Nous aménageons également des pièces pour les animaux nécessitant un temps de repos particulier, suite à une lourde opération par exemple, ou à une quarantaine, en attendant les résultats de tests ou la fin d’un traitement.

Il a été possible d’y installer une chatterie, qui permet de recevoir les chats et chatons que nous sauvons avant de les faire soigner, identifier, vacciner, stériliser et adopter. 5 pièces sont aménagées et abritent en moyenne 3 à 4 chats chacune. »

Les chiens sont en liberté, dans un parc avec un enclos, de 300 m²

L’association de Delmino a également un réseau de 30 familles d’accueil, où se trouvent également 30 chiens et chats.

Et elle s’occupe également de nourrir une cinquantaine de chats abandonnés dans les rues de Cayenne, ainsi que des chiens.

A cause du confinement, plus d’adoptions, plus de dons…

« Malheureusement avec le Covid-19 et le confinement, notre refuge- dispensaire (le seul en Guyane) est fermé. Mais les animaux en détresse, abandonnés, sont toujours là. Notre refuge est toujours plein et il n’y a plus d’adoptions, nos associations partenaires qui n’ont pas de refuge et envoyaient essentiellement les animaux en métropole sont à l’arrêt aussi et ce pour un bon moment.

Malgré tout ça nous continuons nos actions en faveur des animaux comme nourrir des chats errants, des chats abandonnés à Cayenne. Nous essayons de sortir les plus sociables et stériliser au fur et à mesure les autres. Les demandes de sauvetages continuent pour trouver des issues pour des animaux que les gens trouvent de tout le département… »

Malgré le confinement et la fermeture du refuge au public, cette formidable association essaie tant bien que mal de continuer sa mission, non seulement pour ses pensionnaires mais aussi pour les animaux de rue qui attendent une issue.

Malheureusement, les cas de maltraitance sont nombreux en Guyane.

Chiens blessés... au sabre

« On nous a signalé 2 chiens blessés par sabre. Nous en avons trouvé un chez son propriétaire mais pas encore le deuxième. Nous avons été bien reçus par cette communauté qui n’a pas les moyens de soigner leurs animaux et sont très contents que notre association puisse leur venir en aide.

Ce chien a apparemment reçu un violent coup de sabre mais les habitants ne savent pas qui a fait ça, nous avons fait faire les soins pour ce premier chien blessé qui a rejoint cet après-midi sa maison. »

Quant à l’autre chien, il s’était réfugié sous cette voiture…

Récemment, l’équipe de Delmino a dû prendre en charge pas moins de 17 chatons, 2 mères avec petits, 3 matous et 2 chiens. Plus 4 chiots qui attendent aussi une issue depuis le confinement…

Et que dire de ces chatons abandonnés il y a quelques jours, dans ce carton, déposé devant la Poste d’une ville voisine ?

« Ils étaient 3 chatons dans ce carton devant la poste de Tonate, les gens ont pu récupérer les deux blottis de peur mais le troisième, un noir, s’est enfui »

Et ce petit bout, blessé, et abandonné… dans un sac de course !

Est-ce qu’il aurait fallu le laisser dans son sac ?

« Johana et son mari se rendaient à Cayenne, et faisant un arrêt au château d’eau à Mana ils ont découvert ce petit dans un sac de courses derrière la grille. Ils l’ont recueilli et emmené voir un vétérinaire à Cayenne qui a diagnostiqué une fêlure au bassin…. »

Et Onyx… Mal aimé, parce qu’il est… noir ?

« C’est un extraordinaire chaton. Mais toujours pas de famille pour lui, ses copains sont partis et lui attend sagement une famille pour la vie.

Onyx est à l’adoption… les chats noirs sont encore utilisés pour des rituels de nos jours... »

Et est-ce qu’il aurait fallu laisser le petit Franklin seul, dans les rochers ?

« Franklin, le petit chien de 11 ans qui se cachait aux rochers à Bourda, est à la PAG. Il avait été signalé par des promeneurs. Franklin est très amaigri, était couvert de tiques »

Est-ce qu’il aurait fallu laisser Balou là, avec cette blessure ?

« Balou a été repéré ce vendredi par une de nos bénévoles, de passage sur Cayenne, qui a tout de suite réagi pour sauver au plus vite ce jeune York de 13 mois. Elle a convaincu sa propriétaire de nous le céder pour sa survie car elle ne comptait pas le faire soigner et aux vues de son état de maigreur avancée nous sommes devant un cas de maltraitances...Sa propriétaire apparemment n’aurait pas les moyens de l’entretenir…

Les premiers soins ont été fait et Balou est en sécurité au refuge mais il va avoir besoin d’attention, le changement de son pansement tous les 2 jours, la cicatrisation prendra au moins 1 mois, le temps de le remplumer. »

Et ce pauvre « chien-collier » ?

« Son collier allait le tuer ! Encore une urgence pour sauver ce jeune chien, sans aucun doute maltraité, de Kourou...

Il nous a été amené ce soir au dispensaire en urgence par un jeune couple de Kourou qui cherchait de l’aide pour le sauver, cela faisait 1 semaine qu’ils essayaient de l’attraper tant il n’a plus confiance en l’humain. Réussissant à l’amadouer et à le rentrer dans une caisse de transport, non sans mal, ils nous ont contactés pour nous demander de l’aide car son collier était rentré dans les chairs de son cou et l’odeur de putréfaction prédominait. »

Nous pourrions continuer à vous présenter d’autres cas, mais ils sont trop nombreux...

Sans votre aide, comment faire pour continuer à faire vivre ces pauvres animaux maltraités ?

Delmino nous le répète, sa grande inquiétude, c’est l’arrêt des dons.

« Les adoptions nous permettaient de survivre… »

Et il n’y a pas que ça malheureusement.

La PAG est confrontée à beaucoup de problèmes que connaissent déjà d’autres associations.

Il n’est plus possible de faire des collectes de croquettes, dans les magasins, et il n’est plus possible de faire adopter des animaux en métropole, les vols étant tous annulés.

C’est la catastrophe.

« Nous subissons et allons subir les effets de la crise du Covid-19 et nous ne savons pas de quoi demain sera fait mais nous savons que nos animaux ont besoin d’être nourris quotidiennement et ont aussi besoin d’attention.

Nous ne sommes plus en capacité de répondre à tant de demandes de sauvetages, d’aide pour des cas de maltraitance, d’abandons, d’animaux trouvés, blessés, malades etc...en plus de tous ce que nous faisons déjà et sans compter que notre refuge est constamment complet.

C’est pour nous une désolation de ne pas pouvoir aider tous ces animaux en détresse mais sans plus de moyens humains et financiers, sachant que nous ne sommes pas subventionnés, nous avons toutes les peines à répondre à tous ces besoins. Nous sommes une poignée, même en comptant nos associations partenaires, pour tant de misères.

C’est une implication qui nous prend tout notre temps, notre santé morale et physique.

Nous pallions le manque de civisme de la population envers nos amis à 4 pattes bénévolement, alors que l’Etat est le responsable.

Nous, gens lambda qui présidons ces associations de Protection Animale, avons beaucoup de responsabilités pour peu de reconnaissance à part celle dans les yeux de nos poilus sauvés. Merci aux bénévoles, familles d’accueil, adhérents, donateurs qui nous soutiennent et nous aident.

Aidez-nous à les aider. »

Nous allons vous aider, Delmino !

4 000 euros sont nécessaires pour cela.

Vos dons et appels du cœur permettront à la PAG d’acheter des croquettes pour ses protégés, et à payer ses factures vétérinaires en attente.

Merci, les clicoeurs !

En soutien à

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