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« Depuis la création de notre association en 2002 nous n’avons jamais connu pareille situation. » nous raconte Françoise, membre de l’association Protection Animale Berroise.
L’association, située à Berre-L’Etang, dans les Bouches-du-Rhône, a en charge 285 chats libres, tous stérilisés.
Elle trappe les chats, les stérilise, les soigne et les nourrit. Chaque année, l’association effectue environ 150 stérilisations.
« Dans le coin, il y a de nombreuses terres agricoles sur lesquelles les chats se reproduisent et prolifèrent. Nous avons pu maitriser la population sur certains sites, sur d‘autres, c’est plus compliqué. »
Il nous arrive, mais plus rarement, de gérer des signalements concernant de la maltraitance de chiens.
Comme Passion.
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Passion est un braque de Weimar.
C’est une personne qui passait régulièrement devant cette maison où un chien aboyait en permanence.
Elle a fini par s'arrêter et a découvert Passion qui était enfermée dans un enclos de 1,5 sur 1m baignant dans ses excréments, sans eau, en plein soleil et avec une niche inadaptée, trop petite pour elle.
« Nous sommes allées voir le propriétaire et nous lui avons donné 15 jours pour se mettre aux normes par rapport au code rural : enclos plus grand, eau à volonté, nettoyage de l'enclos, endroit ombragé.
A 10 mois, Passion, chienne LOF, n'était toujours pas stérilisée. Nous lui avons demandé pourquoi. Celui-ci voulait la faire reproduire.
Nous sommes retournées chez lui une semaine après car l'état de la chienne se dégradait, elle maigrissait. Nous lui avons demandé de nous céder Passion.
Cela n'a pas été facile, la négociation a été houleuse mais il a fini par accepter. C'était la cession ou la réquisition de l'animal par les forces de l'ordre.
Une main courante a été déposée. »
« Chaque année, nous sommes de plus en plus sollicités pour des demandes de sauvetages. Des personnes nous appellent pour faire stériliser des minous de la rue qui sont dans leur quartier, dans leur jardin, mais aussi, pour nous signaler des chats malades ou blessés.
Parfois ce sont des chats, non stérilisés, abandonnés par leur propriétaire pour des motifs comme un déménagement, l’arrivée d’un bébé, un divorce…
Les chats malades et blessés prennent une place de plus en plus conséquente en termes d’investissement personnel et financier.
Nous allons du petit coryza à des soins très importants : fracture, abcès, stomatites, calicivirus, dermatite, insuffisance rénale, ulcère oculaire, tumeur… »
Ceux blessés et malades sont placés en famille d’accueil pour leurs soins.
C’est le cas pour :
Némo
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Une personne nous a signalé ce matou avec une énorme plaie au niveau du cou.
La plaie a été désinfectée. Il a reçu un traitement antibiotique et une pommade cicatrisante à appliquer plusieurs fois par jour.
Alex
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Alex a été signalé par une mère nourricière dans les campagnes de Mauran.
Il avait une très grosse plaie au niveau de l'œil et sur le côté de la tête. Il souffrait d’un abcès non soigné. Il a été opéré et, au niveau de l'œil, le vétérinaire a dû tirer la peau pour refermer la plaie. Sa blessure était nécrosée. Un mois de traitement antibiotique et de cage de convalescence ont été nécessaires.
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Une fois rétablis, ceux trop sauvages sont relâchés, les autres sont proposés à l’adoption. D’autres sont trop malade ou trop fragile pour être relâchés dehors.
Comme :
Miel
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Ce british scottish est apparu boitillant sur un point de nourrissage.
Ce minou était identifié. Son propriétaire a été retrouvé. Miel avait disparu de chez elle depuis trois ans. Le propriétaire habite Marignane et Miel a été trouvée sur la ville de Berre-L'Etang.
« Elle n'est pas arrivée là toute seule. Aurait-elle été volée ?
Dans un premier temps, la propriétaire voulait la récupérer. Mais, au vu des soins que Miel aura tout au long de son existence, celle-ci nous l’a cédée.
Miel a la maladie bleue des coussinets. Ils gonflent et c'est très douloureux. Elle a un traitement de cortisone.
En plus de cela, elle est Fiv et porteuse du calicivirus.
La vie dans la rue est rude et laisse des séquelles qui sont parfois à vie. »
« Nous n’avons que deux familles d’accueil. Aucun refuge, ni local. Nous ne pouvons plus pousser les murs. Nous sommes saturés. »
Les familles accueillent également des chatons et gèrent leur sociabilisation afin de pouvoir les mettre à l’adoption sous contrat associatif.
En parallèle, il y a tous les autres chats sur les sites de nourrissage. Il y en a plusieurs dizaines rien que sur la commune et seulement 5 bénévoles actifs. Chaque mois, ce sont des centaines des kilos de croquettes qui sont distribuées.
Le matin, Françoise trappe. Le soir, elle fait sa tournée de nourrissage. Cela lui prend 1heure pour se rendre sur 7 sites qui lui sont attribués.
« Pour acheter autant de croquettes, nous effectuons des collectes de nourriture mais cela ne suffit pas et nous prenons désormais sur nos deniers personnels. »
Françoise et les membres mettent de plus en plus souvent et toujours plus de leur poche.
« Je dépense 400 euros par mois pour leur nourriture pris sur mes fonds personnels. Et je ne suis pas seule à faire ainsi, prendre sur ses économies…
On est dans le noir psychologiquement. On se demande comment on va s’en sortir. »
L’association a dû faire face à de lourdes pathologies nécessitant des hospitalisations.
Comme pour :
Léo
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Léo représente toute la misère des chats de la rue...
« Ce sont les pompiers qui ont contacté l’association car une personne avait trouvé un matou très blessé dans son jardin.
Nous leur avons demandé d’emmener le minou chez le vétérinaire.
L'état physique de Léo était alarmant : grande maigreur, malvoyant, troubles neurologiques, incapable de manger et, en plus de son état de santé, son oreille droite a été tranchée net.
Cette oreille cachait-elle un tatouage? Nous ne le saurons jamais.
Au vu de l'état général de Leo et en accord avec la vétérinaire, nous avons fait endormir Léo. Il souffrait trop…
C’est une décision toujours difficile à prendre. »
Rouqui
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« Rouqui vient d'un nouveau site signalé par une agricultrice chez qui une douzaine de chats vivent.
Il présentait un gros coryza avec des problèmes de respiration et une maigreur marquée. Il a eu des injections de cortisone et d’anti-inflammatoires.
Au vu de son état général, d'une grande faiblesse, Rouqui a été placé en convalescence chez une bénévole.
Son état s'est très vite dégradé. Il n’avait plus d'appétit et était en hypothermie.
Il a été mis sous perfusion avec des bouillottes pour remonter la température.
Au bout de 24h, son état était stationnaire mais cela n'a pas duré…
Des ronflements respiratoires importants persistaient et une échographie a démontré un liquide dans les poumons.
Des ponctions ont été effectuées et un liquide important jaune en est ressorti.
Mais Rouqui est tombé en très grande détresse respiratoire et sa vie s’est arrêtée là… »
Mais, heureusement, d’autres ont pu être soignés avec succès ou alors leurs jours ne sont plus en danger !
Maxou
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Maxou est arrivé sur un point de nourrissage avec un œil très abimé, sans doute du à une blessure non soignée. Comme la blessure était trop importante, il a dû être énucléé.
Félix
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Félix vit dans la campagne berroise. Il n’est pas sauvage pour un matou de la rue. Il présentait une dépilation importante sur différentes parties du corps. Il souffre d’une dermatite causée par des puces et a besoin d’un traitement avec des injections de corticoïde.
Rouquinette
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Cette petite minette avait disparu de son point de nourrissage pendant trois jours. Rouquinette est réapparue avec la patte arrière gauche cassée.
La blessure est sans doute due à un choc.
La fracture ne nécessitant pas une opération, un pansement lui a été mis. Rouquinette est actuellement en convalescence pour trois semaines avec, à terme, une radiographie de contrôle pour vérifier la consolidation de la fracture.
« C’est une petite minette très gentille. Après rétablissement, elle sera proposée à l'adoption. »
« Cette année, nous avons eu des soins onéreux et des hospitalisations. Les factures vétérinaires ont particulièrement augmenté. »
En parallèle, la situation sanitaire liée au COVID-19 n’a rien arrangé pour l’association qui connait une baisse des dons, moins d’adhésions, des manifestations annulées qui permettait de recueillir des fonds (vide-greniers, foire aux livres).
« Nous comptions vendre nos blés de la Sainte-Barbe avec nos partenaires commerçants mais, avec le confinement, tout tombe à l’eau.
Avec des recettes beaucoup moins élevées que nos charges, aujourd’hui, nous avons mis un frein aux stérilisations.
Mais comment faire lorsque nous sommes appelés pour un animal en détresse ? Devons-nous dire NON ?
Voilà, nous en sommes là.
C’est pourquoi nous avons besoin de vous, nous avons besoin de votre aide pour nous sortir de cette situation catastrophique. »
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3 000 euros au total sont nécessaires !
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Vos dons et appels du cœur permettront d’aider l’association à financer ses dettes vétérinaires et une aide pour la nourriture de 285 chats.
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AnimauxMerci pour les 285 chats !
