« Le moral de Brigitte, la présidente de l’association Les Copains Félins, est au plus bas. La pauvre risque de ne pas avoir d'autre choix que de fermer son refuge...
Elle ne peut s'y résoudre. Tant d'années sur le terrain, tant de dévouement. SACRÉE BRIGITTE ! » nous confie Hélène, la trésorière de l’association.
Brigitte souhaite rester discrète. Vous ne verrez pas son visage. Avant tout, le terrain ! C’est Hélène qui nous raconte son histoire et son dévouement quotidien pour 250 chats.
Les clicoeurs avaient déjà aidé cette association pour Calinette, Bouda, Balthus, Caramel et Luciole. Ils avaient besoin d’opération et de soins qu’ils ont pu obtenir grâce à vous.
Aujourd’hui, en détresse, c’est la première fois que cette association sollicite notre aide, avec beaucoup de modestie, pour éviter qu’elle ne ferme pas ses portes.
Hélène, pouvez-vous nous parler de Brigitte ? « Brigitte est une figure locale, une femme de caractère. Elle est assez connue sur le terrain pour son dévouement et sa persévérance. C’est une personne investie dans la cause animale depuis plusieurs décennies.
Elle a créé son association, Les Copains Félins, il y a 17 ans. Mais avant cela elle était déjà engagée dans la cause animale depuis bien longtemps.
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Elle n’a jamais rien demandé à personne. Elle a tellement d’amour pour les animaux qu’elle a consacré tout son argent personnel venant d’un héritage pour venir en aide à ces chats. Aujourd’hui, elle n’a plus rien. » De combien de chats s’occupe Brigitte ?
« Au total, de 250 chats. Du plus jeune au plus vieux, des malades, des rescapés, des animaux tous choyés, insouciants de leur avenir car Brigitte est là pour veiller sur eux.
Ils sont 200 à vivre sur le terrain de Brigitte. Elle leur a construit des chalets en bois pour qu’ils soient à l’abri. Ils sont aménagés avec tout le confort.
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Ils vivent en toute liberté sur son grand terrain entièrement grillagé.
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La moitié d’entre eux restera à vie à l’association. Ils ne pourront jamais être remis dehors ni être adoptés car ils sont malades et ont besoin d’un traitement ou alors parce qu’ils sont trop vieux et n’intéressent personne.
Comment choisir de vous en présenter l’un plutôt que l’autre ?
Brigitte les aime tous, chacun pour ce qu’ils sont.
Certains sont là depuis le début de l’association comme Samy, arrivé à l’âge de 2 mois. Il a maintenant 16 ans.
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Et il y a aussi un chien. Avant, elle en avait plusieurs mais ils sont morts.
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Et une truie aveugle. La pauvre s’est fait crever les yeux.
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En parallèle, elle nourrit environ 50 chats dans 4 villages aux alentours. »
Comment arrivent-ils au refuge de Brigitte ?
« Principalement par des signalements de particuliers qui découvrent des chats ou des chatons sur leur terrain, dans les champs, dans la rue.
Il y a aussi des abandons directement devant la grille de l’association.
Des signalements de maltraitances, de chats blessés… Des demandes de stérilisation.
Brigitte rencontre tout type de situation. »
Quel est le quotidien de Brigitte ?
« Brigitte se lève très tôt pour nettoyer les chalets, laver les draps, les coussins, les gamelles et son terrain. Elle commence par cela, le matin.
C’est seulement après qu’elle s’occupe d’elle. Mais ce moment n’est que de courte durée. Ensuite vient le nourrissage des 200 chats du refuge, de son chien, de sa truie et la distribution des traitements aux chats malades.
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Puis la gestion des appels de signalements, la trappe des chats, les visites dans les familles d’accueil ou dans les familles adoptantes pour voir si tout se passe bien.
De retour à l’association, elle prépare la « tambouille » pour sa tournée de nourrissage. De la pâtée mélangée à des pâtes ou du riz, et des sardines.
Cela coute moins cher en attendant d’avoir des jours meilleurs et ils ont besoin d’avoir des forces car ils vivent dehors en permanence.
Elle charge ensuite son coffre avec la nourriture et la marmite pour, le soir, à la nuit tombée, débuter sa tournée de nourrissage.
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Deux heures à rouler dans les campagnes de quatre villages aux alentours pour nourrir environ 50 chats sur 15 sites.
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Récemment, Brigitte a repris le nourrissage sur une portion d’autoroute sur laquelle vivent des chats errants. Avant, c’était Marcel et Evelyne, de l’association Les Chats du 30 (que les clicoeurs ont déjà aidée à plusieurs reprises) qui s’en chargeaient. Mais elle a voulu les soulager en nourrissant les chats vivant le long de cette portion.
Sur cette portion d’autoroute, elle gère désormais plusieurs sites de nourrissage qu’elle a dû aménager. Elle a placé des cabanes en hauteur pour éviter que les sangliers ne mangent la nourriture des chats.
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Quelques kilomètres plus loin, des chats SDF ont trouvé refuge dans un local EDF. Brigitte leur dépose de la nourriture.
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Elle fait tant d’autres arrêts sur cette autoroute...
Après avoir distribué 20 kilos de nourriture dans la journée entre les 200 chats à l’association et les 50 SDF, Brigitte rentre enfin chez elle.
Jamais de répit. Elle a toujours quelque chose à faire. »
Pourquoi la question de la fermeture de l’association est-elle d’actualité ? « On y pense fortement. Le premier confinement nous a grandement affectés. Nous ne nous en sommes pas remis et voilà le second confinement. C’est la situation de trop pour elle et ses chats.
C’est une catastrophe financière et humaine avec un cumul de nombreux facteurs. Nous percevons bien moins de dons. Nous avons perdu des adhérents.
Avec la situation sanitaire, les collectes alimentaires sont interdites, les manifestations et contacts aussi. Nous n’avons donc plus de rentrée d’argent et plus aucune aide car les bénévoles ne viennent plus avec le COVID.
Les adoptions sont freinées faute de ne pouvoir se déplacer.
Les dettes vétérinaires et de nourriture s’accumulent car il faut bien nourrir ces 250 estomacs à raison de 1 800 euros chaque mois. Et il faut bien les soigner, quotidiennement pour certains. Nous avons des insuffisants rénaux, des gingivites, des vieux chats, des diabètes, des blessés…Des épidémies de typhus qui ont décimé une dizaine de chats.
Le dernier arrivé au refuge c'est Clint. Il a été récupéré totalement affamé il y a 10 jours sur le parking d’un centre commercial. Que devait faire Brigitte ?
Fallait-elle qu’elle ferme les yeux et qu’elle le laisse là, seul, face à son triste sort ?
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Ils nous coûtent chers et nous n’avons plus les moyens de les soigner.
Et là, avec l’hiver, les chalets doivent être chauffés au pétrole.
Pourra-t-elle payer le chauffage des chalets cette année ?
Brigitte est donc seule pour gérer tout cela et elle sature.
Elle est épuisée et les bénévoles démotivés. Nous sommes en pleine remise en question totale de l’association.
Le refuge vit au jour le jour, dans l'attente de jours meilleurs. Y-arriveront-ils ? Nous perdons tous espoir… La situation est grave.
Elle s’accroche car elle redoute le pire.
250 chats et, sans elle, sans son refuge, que deviendront-ils ? Les remettre dehors ? Qui voudra de 250 chats ?
Cela devient trop dur….…
Nous avons besoin de Clic Animaux et des clicoeurs pour sauver le refuge de Brigitte et ses 250 boules de poils.
Aidons Brigitte, elle le mérite et ne mérite pas cette tragédie. Les 250 loulous non plus. »
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2 800 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur permettront à l’association de financer les frais et soins vétérinaires et la nourriture de 250 chats.
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