Merci pour les 300 chats!

« C'est bien l'indifférence à leur sort qui tue le plus les animaux. Les pires abominations, les pires souffrances, naissent et profitent des regards détournés. Ouvrons les yeux pour faire taire les instincts barbares. » Guillaume Prevel, Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste

Un appel à l’association Protection Animale Berroise et le répondeur annonce le message suivant : « Nous ne faisons plus de prises en charge, pour une durée indéterminée. »

« Tous les ans, nous nous disons que l'année suivante sera meilleure.

Mais non.

Toutes les années se ressemblent…

Cette situation devient ingérable. Chaque année, c’est de pire en pire. Nous avons eu de grosses prises en charge en 2022.

Notre moral est au plus bas.

Je suis dépitée, j’essaie de ne pas trop y penser mais quand je me plonge dans la trésorerie, cela me rend malade.

C’est une situation à perdre espoir. »

Mais, aurions-nous dû détourner les yeux de…

Coussou, victime d’une violente bagarre ?

Il a été trouvé sur un point de nourrissage dans les campagnes berroises dans un sale état.

Lui qui, d’ordinaire, est craintif, ce jour-là, il s'est laissé prendre sans trop de difficulté car il était très affaibli.

D’après le vétérinaire, Coussou aurait été victime d’une bagarre avec un congénère. Il présentait des traces de crocs sur la joue et le cou.

La peau a été arrachée. Il était fiévreux et en état de choc.

La plaie a été désinfectée et des injections d’antibiotique et d’antidouleurs ont été nécessaires.

Coussou a été placé en cage de convalescence, en famille d’accueil, pendant quinze jours le temps de la cicatrisation, avec un traitement antibiotique.

Mais sa guérison a été plus longue que prévue car la plaie était importante.

Aujourd’hui, il se porte bien. Après avoir été castré et identifié, il a retrouvé sa liberté sur le point de nourrissage.

Mauran, souffrant d’un énorme abcès avec nécrose ?

Une bénévole a reçu le signalement d’un matou blessé au niveau du cou.
Celui-ci vient souvent dans une propriété pour se nourrir. Très craintif, la cage piège a été nécessaire pour pouvoir l’emmener chez le vétérinaire.

Il présentait une plaie très importante suite à une morsure.

La plaie est un abcès avec une importante nécrose.

Elle a été nettoyée et suturée avec des points résorbables. Un nettoyage minutieux a été effectué.

Tout comme Cousson, Mauran a été placé en famille d’accueil, et sous traitement antibiotique, le temps de son rétablissement.

Une fois rétabli, il a été relâché sur son site où la personne qui a fait son signalement continue à le nourrir et à le surveiller.

Pépère, vomissant du sang ?

Pépère est la mascotte du personnel de la piscine de Berre. Il a souvent des problèmes de stomatite que nous prenons en charge. Il a été stérilisé et identifié par notre association.

Cet été, Pépère a disparu pendant 2 jours et est revenu pas très en forme. Il n’avait pas d'appétit et vomissait des glaires avec du sang.

Le personnel de la piscine qui veille sur Pépère depuis des années, au vu de son état, nous ont appelés pour savoir s'ils pouvaient l’emmener chez le vétérinaire.

Nous leur avons donné notre accord.

L'examen clinique révèlera une forte température (40°), une bouche enflammée et ulcérée.

Pépère a donc reçu une injection antibiotique et d’anti-inflammatoire.

De retour sur son lieu de vie, Pépère a repris sa petite vie et le personnel redouble d'attention à l’égard pour ce vieux minou.

Cette minette des campagnes avec une plaie profonde et nécrosée ?

Cette blessure a sans doute a été causée par une bagarre. La peau avait nécrosé. Celle-ci a été nettoyée minutieusement et ensuite suturée avec des points résorbables. Une mise en cage de convalescence a été nécessaire en famille d’accueil pour une cicatrisation complète.

Mounette, atteinte d’un cancer de l’oreille…et du museau ?

Elle vivait depuis 16 ans aux abords d’une église. Issue d'une fratrie de quatre chatons, aujourd'hui, c'est la seule à être toujours en vie.

« Son oreille gauche commençait à se flétrir au niveau de l'encoche (le signe qui définit les chats qui sont stérilisés). Mounette avait un début de cancer à l'oreille. Elle a été opérée et placée en famille d’accueil le temps de sa cicatrisation complète. Malheureusement, quelques jours plus tard, la famille d’accueil constate une tâche noire au niveau du museau. Mounette souffre maintenant d’un début de cancer du museau.

Une pommade existe mais elle est très cher et, par expérience, l’application est compliquée et cela n’a que peu d’effet. »

Pour éviter que ce cancer ne se développe trop vite et pour qu'elle soit le moins possible exposée aux rayons du soleil, Mounette restera en famille d’accueil longue durée. Protéger ainsi des rayons, elle pourra encore vivre 1 ou 2 ans.

« Le cancer du museau se développe très lentement. »

Lilou, atteinte d’une affection rare des coussinets ?

Lilou est une minette atteinte d’une pododermatite sévère aux quatre pattes, une affection rare des coussinets.
Cela est si douloureux que le chat ne peut prendre appui sur sa patte.

Lilou a dû être placée sous antibiotique et accueillie par une famille le temps de sa guérison.

Quatre mois ont été nécessaires pour que ses coussinets retrouvent un aspect normal : plus de crevasses, ni d'inflammation, ni de douleurs.

Malheureusement, lors de sa convalescence, Lilou déclenche un problème respiratoire, qui n’a aucun lien avec la pododermatite.

Une échographie cardiaque est réalisée. Lilou est atteinte d’une cardiopathie.

Lilou a besoin d’un traitement quotidien, à vie. Une nouvelle échographie de contrôle est programmée pour 2023.

« Lilou est une minette un peu sauvage mais qui commence son chemin de sociabilisation. Les câlins se font de plus en plus. Avec de la patience tout arrive. Au vu de sa pathologie, Lilou restera définitivement chez sa famille d’accueil. »

Tazz, jeté à la poubelle comme un déchet ?

Tazz et un autre chaton ont été trouvés dans une poubelle. Ils n’avaient que 5 jours.

L’un, fragilisé, était encore vivant. L’autre, malheureusement, était déjà décédé.

« Très vite une chaîne de la solidarité s'est organisée pour ce sauvetage. Une famille d’accueil a été trouvée très rapidement.

Une fois en sécurité, l’urgence était de le nourrir au biberon. Tazz l’a bien pris et celui-ci s'est endormi dans un panier bien au chaud, près du radiateur. »

« Les premiers jours se sont bien passés mais Tazz ne faisait toujours pas de selles malgré les stimulations au niveau du périnée de l'anus.

Il a alors été nécessaire de l’emmener chez le vétérinaire et un lavement a été réalisé.

Tout est rentré dans l'ordre, Tazz a continué sa croissance normalement et devient un très joli chaton. Et une belle nouvelle : sa famille d’accueil a décidé de l'adopter. »

Asno, atteint lui aussi d’un cancer des oreilles ?

Asno vivait dans les campagnes sur des terres agricoles.

Ce minou avait été stérilisé et identifié en 2021. Au printemps 2022, les ouvriers agricoles nous ont signalé que l'état de santé d'Asno se dégradait.
Il maigrissait à vue d’œil et ses oreilles étaient ensanglantées.

Il a été trappé et emmené chez le vétérinaire.
Le double verdict : Asno a un cancer des deux oreilles et est positif FIV/FELV.

« Nous avons pris la décision de tenter l'opération de ces deux oreilles malgré sa positivité. Asno a bien supporté l'opération et la cicatrisation s 'est bien faite.

Il a ensuite été placée en famille d’accueil longue durée. Pendant trois mois, il allait bien puis son état s'est de nouveau dégradé.

Le cancer des oreilles est revenu. Avec le vétérinaire et, d’un commun accord, la décision de le faire partir a été prise… »

Au moins, Asno aurait vécu ses derniers mois, entouré, soigné et aimé.

Sans le signalement des ouvriers agricoles, sans sa prise en charge par l’association, son cadavre aurait été retrouvé dans les champs…

Whisky, blessé à la queue ?

Ce gentil minou a été stérilisé par l’association il y a quelques années alors qu'il vivait dans une résidence HLM. Depuis, il a vagabondé et ses pas l'ont conduit dans la propriété d'un particulier qui, au fil du temps, s'est pris d'affection pour ce doux minou.

Depuis, il veille sur lui et lui offre nourriture et confort.

Mai, il y a quelques semaines, l’association est contactée par le protecteur de Whisky. Il a un problème à la queue, elle est tombante, avec une plaie vers le haut et une absence étonnante de poils.

La queue de Whisky est cassée. L’amputation d’une partie est nécessaire.

Que lui est-il arrivé ? Un accident ? Une agression ? Impossible de le savoir !

Whisky reste en convalescence chez son protecteur.

« C'est un amour de minou très sage, tendre et affectueux. »

Malheureusement, parfois, il est trop tard. Il n’y a plus rien à faire.
Comme ce minou, trouvé sans vie.

« Aurions-nous dû détourner les yeux d’eux ?
Aurions-nous dû les abandonner à leur triste sort ?
Aurions-nous dû les laisser mourir à petit feu, seuls ?

La réponse est : NON !
Impossible. »

Quand l’association croise le chemin d’un chat en détresse, elle lui vient en aide.
La chance pour celui-ci, c’est d’être au bon endroit au bon moment.

Et, c’est parce qu’elle n’a pu détourner les yeux d’eux que l’association Protection Animale Berroise, située dans les Bouches-du-Rhône, se retrouve en grande difficulté financière et qu’elle a dû prendre une terrible décision...

300 chats à l’avenir incertain

« Nous nous occupons de plus de 300 chats de Berre l'étang, une commune de 13 000 habitants. Tous sont recensés, identifiés et stérilisés.

Nous sommes trois personnes, membres du bureau, à être présentes quotidiennement sur le terrain et à recevoir les appels téléphoniques.

Tous les jours, nous les nourrissons et soignons lorsqu'ils sont malades ou blessés. Les nourrir coûte 500 euros par mois.

Nous organisons 4-5 collectes par an dans les magasins. Si cela est une aide précieuse, au bout d’une semaine seulement, nous avons déjà tout distribué.

Nous intervenons également lorsque des personnes nous appellent pour nous signaler un petit félin en mauvais état de santé et pour les stérilisations.
Chaque année, nous effectuons une centaine de stérilisation.
Ces minous sont identifiés et déparasités et remis sur leur site de trappage.

Nous gérons également les chatons toujours en famille d’accueil et nous les mettons à l'adoption sous contrat après stérilisation, vaccinations et identification. Cette année, nous avons effectué 29 adoptions.

Nous n'avons pas de structure, pas de refuge, nous travaillons avec des familles d’accueil pour les minous qui ont besoin de convalescence en raison de blessures, maladies, opérations... »

Une soixantaine de chats sont ainsi placés en famille d’accueil.

Certains y restent le temps de la guérison dans des cages de convalescence et ensuite sont relâchés sur leur site de nourrissage.

D’autres restent en famille d’accueil longue durée car, en raison de leurs pathologies, de leur santé fragile, il est impossible de les remettre dans la rue. C’est le cas par, exemple, pour les chats qui ont des traitements à vie, des chats amputés.

Ou comme Lilou ou Mounette que nous vous avons présentées plus haut en raison de leur pathologie cardiaque ou de leur cancer des oreilles.

« Avec les urgences en soins (abcès, épilepsie, amputation, maladie lourde : cancer pododermatite, les infections de la bouche, les traitements médicaux, à vie pour certains), cela devient très difficile…

D’autant plus que les adhésions à l’association sont en baisse tout comme les dons…

Nous avons même dû utiliser nos revenus personnels pour financer des soins et la nourriture.

Nous travaillons avec deux vétérinaires : l’un est patient, pour le moment, mais jusqu'à quand ? L’autre nous dit que ce n’est plus possible.

Car nous avons de nombreuses factures impayées.

Tous nos sauvetages sont importants.

Mais, nous sommes de plus en plus sollicités et cela devient très difficile.

Que devons -nous faire ? Ne plus prendre en charge les animaux que l'on nous signale en détresse ? Ne plus les soigner ? Ne plus les opérer ? Devons-nous refuser la prise en charge d'un minou en souffrance ?

C'est-à-dire sacrifier un être sensible ? Même si nous savons que nous pouvons guérir les minous de la rue ?

Malheureusement, oui… »

« Alors nous avons dû arrêter… »

« Les prises en charge, les stérilisations…

En cas de grosse urgence, nous accepterons de venir en aide mais nous croisons les doigts pour que cela n’arrivera pas. Cela ne ferait qu’empirer notre situation. »

Le cœur ou la raison ?

L’association n’a plus le luxe de faire ce choix.
Il s’est imposé à elle.

« L’association est en sommeil.
Pour combien de temps ? Nous l’ignorons.

C’est une décision très difficile à prendre. »

Sans votre aide, l’association risque malheureusement de ne jamais rouvrir ses portes à la détresse animale.

« Sans votre aide, pendant combien de temps encore, devrons-nous détourner notre regard des chats en détresse, en pleine souffrances ? »

« Notre souhait le plus cher pour 2023 ?

Assurez les besoins des 300 chats de l’association…

Et dire : « oui » aux demandes de prise en charge d’un animal en détresse ! »

Cher Clicoeur, accepteriez-vous d’aider cette association à exaucer son souhait le plus cher pour la nouvelle année ?

4 000 euros sont nécessaires pour cela.

Vos dons et appels du cœur aideront l’association à financer les factures impayées, les soins et traitements quotidiens des chats malades et fragiles, la nourriture ainsi que la prise en charge de nouveaux sauvetages.