« Je vous écris au nom de l'association Remember Me France pour solliciter votre aide. » nous dit Vanessa, la présidente de l’association.

L’association a créé un refuge à Pascani, en Roumanie, pour sauver et mettre des chiens et chats à l'abri. Remember Me Land est un refuge privé construit en 2015 dans le but de fermer la fourrière publique de Pascani en Roumanie et d’accueillir les chiens. L’ancienne fourrière mouroir, où tant de chiens avaient perdu la vie, a donc fermé.

Pascani se situe à quelques kilomètres seulement de la frontière moldave et à deux heures de route de la frontière ukrainienne.

« En Roumanie, ils vivent le pire : violemment capturés par les dogcatchers, rémunérés en fonction du nombre de chiens qu’ils jettent dans les fourrières mouroir, beaucoup subissent des actes de barbarie, sont laissés sans soins ni nourriture, et meurent dans l’indifférence.

Nous accueillons des animaux abandonnés, errants dans la rue et récupérés en fourrières publiques où les conditions de vie sont atroces… »

Par sa proximité avec l’Ukraine, depuis le début de la guerre dans cette région, le refuge a accueilli des chiens ukrainiens, rescapés de la guerre.

Comme Robin.

Ce loulou de 5 ans a une histoire terrible. C'est l'un des survivants du refuge de Borodyanka, en Ukraine, où 450 chiens ont été piégés dans leurs boxes pendant 5 semaines d'occupation russe, sans eau, ni nourriture.

Seulement 120 d’entre eux ont survécu. Robin fait partie de ceux-là. Le refuge l’a pris en charge l’année dernière.

Le refuge accueille actuellement 400 chiens, chiots et chats, sauvés de la rue ou de fourrières mouroir. Il est géré par une vétérinaire roumaine, Émilie - qui est également vice-présidente de l’association et éducatrice canine – et par trois gardiens.

« La situation au refuge est très tendue, énormément de chiens arrivent quotidiennement (attrapage des dogcatchers, chiens trouvés, abandonnés, sauvetages... »

Remember Me Land compte 53 boxes avec environ 6 chiens par box, une maison des chiots pendant l’hiver (avec isolation et poêle pour chauffer), une clinique vétérinaire, un logement pour les gardiens et un parc de détente qui fait 2 hectares.

Au centre, il y a de grands parcs avec une quinzaine de chiens plus petits par parc, et 4 grands boxes avec un voire deux chiens sous traitement.

Le refuge accueille aussi des chats. Ils sont 10.

L’association fonctionne essentiellement grâce à l’aide ses bénévoles, qui travaillent sur leur temps libre afin de faire adopter un maximum de loulous en France, en Suisse et en Belgique. Deux transports organisés chaque mois. A son actif, l’association compte 4 400 animaux sauvés depuis sa création en novembre 2014 et 600 adoptions par an environ.

Si l’association nous sollicite habituellement pour des transports de chiens et chats vers la France afin de leur offrir un bel avenir, aujourd’hui, c’est pour tout autre chose qu’elle a besoin d’aide.

Chaque hiver, des morts

Au refuge, tous les chiens en boxes ont des niches. Mais pas ceux qui vivent dans les grands parcs. Ils sont donc 50 chiens à ne pas avoir de niches, à ne pas avoir de toit sur la tête, à ne pas être protégés.

Alors que là-bas, les conditions climatiques sont très rudes l’hiver.

« En général, il y a 2 à 3 mois de neige avec des températures pouvant atteindre jusqu’à - 40 degrés car le refuge est situé dans une clairière, en plein milieu d’une forêt. Et nous pouvons avoir des températures négatives pendant 5 à 6 mois dans l’année. »

L’hiver, le refuge est donc recouvert par la neige.

« Les chiens qui n'ont pas de niches se recroquevillent les uns contre les autres derrière des barrières.

L'hiver dernier, nous avons eu 60 cm de neige au refuge. »

Et, malheureusement, chaque année, il est habituel que des chiens ne survivent pas à l'hiver, particulièrement les grands chiens ou les chiens âgés, les chiots également.

« Nos chiens arrivent généralement très affaiblis et beaucoup ne résistent pas aux températures glaciales. »

Ainsi, ils risquent de mourir pendant le prochain hiver.

Anticiper pour les protéger (sauver) !

C’est la raison pour laquelle, l’association a besoin d’acheter 40 niches pour son refuge.

Elles seront fabriquées par un artisan local.

Puis peintes et du métal sera posé sur les toits.

Chaque niche peut abriter un grand chien ou deux chiens petits ou moyens.

Alors que les sauvetages se multiplient et que les adoptions se font très rares en Roumanie et moins fréquentes ailleurs en ce moment en raison du contexte d’inflation, le refuge a besoin de ces niches avant l'arrivée du terrible hiver roumain.

Les Clicoeurs pourront peut-être penser que nous avons le temps de nous mobiliser d’ici l’hiver. Mais la construction des 40 niches doit débuter absolument ce mois-ci !

Leur construction prend du temps et le refuge veut s’assurer qu’ils aient tous bien un abri sur la tête cet hiver.

Retrouver, une nouvelle fois, des chiens morts de froid est inenvisageable !

« L’association investit dans la construction de boxes pour un montant de 4 000€ mais la cagnotte n’avance pas… Même si nous parvenons à boucler ces travaux, ces boxes ne protègent absolument pas du froid et il faut vraiment que nous puissions acheter ces niches…

Vous êtes donc notre dernier espoir ! »

Des pensionnaires fragiles

Parmi les 400 chiens du refuge, certains y resteront probablement à vie en raison de leur handicap ou de leur maladie car personne ne veut les adopter.

Ils sont fragiles et ont besoin d’être protégés du froid.

La plus ancienne du refuge est Yanna, 9 ans. Elle est arrivée en 2016, il y 7 ans, et n’a jamais été adoptée. Le refuge est devenu sa maison même s’il ne remplace pas la chaleur d’un foyer.

Albuta

Cette petite chienne de 8 ans a été abandonnée au refuge le mois dernier. Elle souffre d'une maladie de peau (malassezia). Elle a donc besoin de shampoings réguliers avec un produit adapté.

Yamira

Cette malinoise d'un an a été abandonnée au refuge en début d'année. Elle vit très mal la vie au refuge, elle est extrêmement stressée et a perdu énormément de poids.

Errem

Errem, 2 ans, a été recueilli alors qu'il errait dans les rues le mois dernier, il boîte fortement et a besoin de radios, les vétérinaires pensent qu'il a une luxation de la hanche.

Nyxx

« Nous avons sauvé Nyxx, in extremis, de la fourrière mouroir de Golesti où les chiens sont euthanasiés à tour de bras. Ils étaient en train de vider la fourrière pour pouvoir fermer pendant les fêtes... C'était il y a plus de 3 ans.

Depuis Nyxx n'a jamais intéressé personne, il faut dire qu'elle est timide et a peur d'être touchée. Elle a 4 ans. Elle a fortement maigri ces derniers mois. »

Nevada

De race Berger Australien, cette tripattes a été sauvée par une bénévole à Piatra Neamt. Elle n'a qu'un an et est au refuge depuis mars.

Estrella

Estrella a été sauvée par une bénévole, elle avait une plaie ouverte très impressionnante à l'antérieur gauche qui était ancienne et infectée.

L'os était apparent. « Notre vétérinaire n'a pas eu d'autre choix que de l'amputer, elle est à présent tripattes. Elle a environ 5 ans et est au refuge depuis 1 an. Elle est craintive. »

Xena

Cette grande chienne de 3 ans est au refuge depuis qu’elle est toute jeune. A son arrivée, elle était complètement handicapée et paralysée de l’arrière-train, après avoir été tapée par une voiture.

Elle a bien progressé mais a gardé une boiterie d'une patte avant.

Malheureusement au fil des mois, elle a commencé à mutiler sa patte abîmée et sa patte a dû être amputée. Elle est à présent tripattes mais très sociable et pleine de joie de vivre !

Des chiens fragiles comme eux, il y en a tant.

Vous l’aurez compris les Clicoeurs, leur venir en aide est crucial et vital !

Sans votre aide, les 50 chiens n’ont que peu de chance de survivre à l’hiver.

3 200 euros sont nécessaires pour cela.

Vos dons et appels du cœur permettront à l’association de financer l’achat de 40 niches pour mettre à l’abri les 50 chiens du refuge qui n’ont pas encore d’abri pour survivre au terrible hiver de cette région.

Merci les Clicoeurs !