Ucciani, un petit village perché à 600 mètres d’altitude, d’à peine 500 âmes, situé à 20 km d’Ajaccio, en Corse, abrite l’association Les Amis de Samantha fondée par Martine fin 2015 suite au décès et en mémoire de sa minette Samantha.
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Martine possède un parc situé à 600 mètres d'altitude dans les montagnes corses, où « La maltraitance animale est très présente surtout pour les chats. Ici, les habitants trouvent qu’ils ne servent à rien d’autres que d’attraper des souris.
Pour les chiens, s’ils sont mauvais chasseurs, ils sont tués ou abandonnés.
C’est la mentalité dans les petits villages. »
Chantal, une amie de Martine qui s’investit beaucoup dans l’association avoue que la situation s’améliore mais que des réticences persistent.
« Si on arrive à changer les mentalités, petit à petit, c’est déjà une grande victoire ! » L’association gère 100 chats libres sur deux sites. L’un se trouve dans le maquis et compte 70 chats, l’autre en aval avec 30 chats.
« Il y a moins de chats cette année car certains très âgés ou malades nous ont quittés. »
Tous sont en liberté mais avec accès à des abris en bois.
Les chats de ce refuge en plein air sont nés sur place, arrivés d'eux-mêmes sur le site ou ont été déposés là...Parmi eux, il y a des chats âgés, malades ou sans famille. La majorité des chats de Martine resteront à vie à l'association. Ils sont inadoptables.
Martine appelle son refuge « sa maison de retraite, son petit Ehpad » pour ses vieux chats.
Mais de nombreux aléas fragilisent considérablement la sérénité de cette association et de ses chats. Un sourire peut cacher une santé très fragile
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« Pour la petite anecdote, Martine a eu une magnifique surprise il y a quelques mois : une minette, copie conforme à Samantha, sa chatte décédée qui est à l’origine de l’association, est venue se réfugier dans son jardin. Elle lui ressemblait tellement qu'elle a cru que c'était elle. Elle l’a baptisée Samie. C'est une formidable et incroyable histoire ! »
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A l’association, pas de famille d’accueil. Pas de bénévoles officiels. Hormis deux amies qui se dévouent pour aider Martine.
Car la maladie de Martine, une spondylarthrite ankylosante, est en évolution constante. Récemment, elle a subi une opération de la colonne vertébrale pour consolider ses vertèbres par une plaque car ses muscles se dégradent.
« Malgré cela, Martine garde toujours le sourire et sa bonne humeur, on ne soupçonne pas qu’elle est malade.
Elle est formidable, je ne sais pas comment elle fait. »
Martine trouve la force de continuer à s’occuper de ses chats.
Mais sa maladie qui évolue ne lui permet plus d’en faire autant qu’avant.
Elle refuse désormais de prendre en charge des chatons et a des difficultés à porter Chaque tâche devient plus longue à exécuter.
« Avant, Martine se rendait plusieurs fois par jour sur les deux sites.
Aujourd’hui, elle n’y va plus qu’une seule fois dans la journée. Alors, ses amies prennent le relai. Le propriétaire du terrain également en nourrissant les chats. »
Mais Martine les aime et continue coûte que coûte.
« C’est ma thérapie, ils sont mes bébés, ils sont tout pour moi. Je fais tout avec mon cœur. » Un enchaînement de catastrophes
Il y a quelques années, des chats ont été tués et une maisonnette qui devait servir de refuge a été incendiée avant même que Martine n'en prenne possession. Elle était destinée aux chats libres qui sont nourris hors du parc. Manifestement, quelqu’un de réticent à son usage.
L’hiver 2018-2019, la tempête Adrian qui sévit en Corse du Sud, ravage le refuge : toitures envolées, grilles détruites, filets détériorés, les chats ne sont plus abrités de la neige qui est tombée à cette période.
L’hiver 2021, des pluies diluviennes tombent dans cette région. Le taux d’humidité permanent et les grands vents, sans parler du froid, ont eu raison des petites cabanes qui servent d’abri. Déjà bien abîmées par les termites et les vers durant ces dernières années, l’eau pénètre par les toits qui ne sont plus étanches, par les cloisons qui ruissèlent, et aussi par le plancher qui pourrit. Les toitures sont pourries, décollées et moisies. Elles s’effritent facilement avec la main. Tout est trempé, bon à jeter. Paniers, cousins, arbres à chats…tout est moisi. Les filets ont été arrachés avec la tempête. Trois cabanes sont détériorées.
A chacune de ces difficultés, les Clicoeurs l’ont aidée.
Grâce aux Clicoeurs, elle a pu réparer les cabanes avec ses amies et leur conjoint et acheter une nouvelle cabane pour remplacer celle qui était trop abimée.
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Et maintenant… l’inflation !
Au niveau climatique, à part les fortes chaleurs, tout va bien.
Aujourd’hui, ce n’est pas le climat qui fragilise l’association.
Mais bien le contexte économique et l’inflation que nous subissons depuis la crise sanitaire liée au COVID.
La situation de l’association est déjà fragile, mais avec l’augmentation de tous les prix : frais vétérinaires, stérilisation, vermifuge, antiparasitaires, nourriture, essence… Martine n’y parvient plus. L’inflation, l’association la ressent dans ses finances. Ce qui se révèle être une vraie catastrophe pour la pérennité de l’association et la protection de ses 100 chats.
« On la ressent également dans le comportement des personnes. » nous dit Chantal. « Lors de nos opérations caddies dans les supermarchés, avant nous réussissions à collecter 6-7 caddies remplies. Aujourd’hui, seuls 2 à 3 caddies sont remplis.
Les personnes n’achètent plus autant et plus les mêmes produits, ce sont des produits de moindre qualité, au premier prix que nous collectons. »
Des frais qui augmentent mais des besoins constants
Les chats, il faut les nourrir ! Cela représente 525 kilos de croquettes par mois et 330 boîtes de pâtée.
Certains ont même des besoins alimentaires spécifiques à cause de problèmes de santé.
Martine a également besoin de nombreux médicaments pour traiter ses chats : vermifuge, pipettes antiparasitaires, gouttes pour les yeux, antibiotiques.
Il y a les stérilisations. « 3 mâles sauvages doivent être castrés ainsi qu’une mère qui a amené ses 4 petits sur le terrain. »
Et puis, il y a aussi de lourds frais vétérinaires... Comme pour Nalla. Une petite chatte trouvée dans une caisse de transport dans une benne. Elle souffrait d’un gros coryza.
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Une autre trouvée dans une benne, Poupette, elle avait à peine deux mois. Elle aussi souffrait d’un gros coryza.
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Grisette, elle est allergique aux puces.
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Elle a donc besoin d’un traitement.
Jodie, une minette avec la queue coupée et gangrénée.
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Ce chat libre vit dans le maquis. Que s’est-il passé ? Elle a dû être amputée de la partie gangrénée.
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Miamia souffrait d’un abcès à la patte et a dû être opérée.
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Nono, lui, a la gale des oreilles.
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Il est sous traitement.
Tous ces chats dépendent entièrement d'elle pour s'alimenter et être soignés.
Leur bien-être et leur bonheur dépendent uniquement de la survie de cette association. Le moral de Martine également.
C’est pourquoi Martine a besoin de nous pour son association et ses 100 chats.
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2 700 euros sont nécessaires pour cela.
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Vos dons et appels du cœur aideront l’association à financer la nourriture des 100 chats, les soins quotidiens, les stérilisations à venir ainsi que les frais vétérinaires.
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Merci les Clicoeurs !
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