Cette « ferme d’élevage » d’où proviennent les deux sœurs, alimentait encore à l’époque, des animaleries.

« C’était deux petites crevettes, nous raconte Laetitia, la présidente de l’association Celtiques Lévriers, qui est aussi leur famille d’accueil. Elles auraient été euthanasiées si on ne les prenait pas. Elles étaient si mal en point. »

Elles n’avaient pas de sens. Ni vue, ni ouïe, ni odorat. Elles présentaient des troubles du comportement importants. Après avoir été recueillies par Laetitia, elles ont passé de nombreux examens, dans différentes cliniques spécialisées.

IRM, scanner, prélèvement encéphalique rachidien, prise de sang, examens de selles…

« On en a eu pour plus de 2600 euros… ». Pour le moment, aucun nom a été mis sur leur maladie. Problème génétique ? Stress lié au traumatisme qu’elle ont subi ? Maltraitances ? C’est sûrement un peu de tout ça. Avec tout ce qu’elles ont connu, et ce qu’a connu leur mère également.

Depuis qu’elles sont chez Laetitia, elles remontent la pente, tant bien que mal.

Plus petites, elles étaient sujettes à des crises d’hypothermie inexpliquées. « On a dû les mettre sous lampe rouge pendant plus de 2 mois ». Ca va mieux, aujourd’hui.

Mais ça reste très compliqué.

« Elles présentent encore des comportements autistiques. Elles font des crises d’hyperthermie. Souffrent de diarrhées, vomissement, tremblements… »

« On a aussi fait une demande dans une clinique spécialisée, à Nantes, dans les troubles autistiques, mais malheureusement malgré plusieurs relances nous n’avons pas obtenu de rendez- vous… »

Malgré tout, grâce au travail, à la patience et à l’amour de Laetitia, elles continuent à se développer. Les sens commencent à revenir petit à petit. Le travail de sociabilisation avec les autres chiens, avance aussi lentement, mais sûrement.

Mais elles ne peuvent pas être traitées comme les autres. Elles demandent une attention et un suivi particulier. Avec les autres chiens, il faut faire très attention.

« Elles n’ont pas les codes canins habituels. La peur, le stress, liés à leurs problèmes de santé, peuvent générer des actions incomprises des autres chiens, et créer des situations de danger. Il faut être vigilant.

Mais vivre avec les chiens adultes de la maison est aussi ce qui les aide à progresser, à se développer et acquérir les codes canins progressivement. Elles ont chacune besoin d’une cage de transport en tissus, type cosy, pour dormir avec les adultes mais de manière sécurisée, et également s’isoler quand elles en ont besoin. « Les cages sont changées tous les ans également car les petites font également leurs dents dessus »

Et puis, elles ont besoin d’un régime alimentaire particulier, à base de viande fraîche et de légumes, « car leur estomac ne supporte que ça ». Et cela représente bien sûr un budget conséquent. Alors, avec tout ça, inutile de dire qu’il n’y a personne pour les adopter…

Par contre, nous le savons, elles sauront trouver sur Clic Animaux des clicoeurs qui seront touchées par leur histoire, et qui voudront bien les aider.

Car elles le méritent tant !

« Merci, si tu veux bien devenir
notre parrain, ou notre marraine. »

25 parrains ou marraines à 11 euros pour faire vivre Théa et sa soeur Tara